Fiche Personne
Musique

Jean-Pierre Boumkwo

Chanteur/euse, Guitariste
Sénégal

Français

Jean Pierre Boumkwo est né à Dakar (Sénégal) en décembre 1965. Il est élevé par ses grands parents paternels au Cameroun. Son grand père joueur de balaphon et sa grand mère, chanteuse traditionnelle, l’initient à la musique. Son grand père lui offre une première guitare à 14 ans. Dans les années qui suivront, il ne manquera pas une occasion d’emmener son petit fils jouer avec lui dans les fêtes des villages.
Sa mère s’est installée à Douala où il la rejoint à l’âge de 16 ans. Choriste passionnée, elle l’emmène chanter avec elle au temple tous les dimanche

Sa rencontre avec Abou Bass, bassiste local qui jouit d’une certaine notoriété, lui donne l’occasion de rencontrer d’autres musiciens. Il fonde un premier groupe : « San san boys » qui joue du Makossa et se produit dans les petites boites des environs.
A 26 ans, il retourne au Sénégal. Là-bas, sa musique s’imprègne des rythmes du Sabar – essentiellement basée sur les percussions – qui se joue les jours de fête, notamment à l’occasion des baptêmes. Il est aussi influencé par le mbalax, autre dérivé moderne des musiques traditionnelles.
Nous sommes en 1993. Engagé par Essou Bernard, leader congolais du groupe Black Beat, il écume les cafés, les halls d’hôtels pour animer les différentes soirées avec les reprises du répertoire international.
C’est ce répertoire et cette expérience qui vont lui permettre de vivre de son métier d’artiste interprète dès son arrivée en France en 1997. La pratique du Café-concert à Paris lui fait rencontrer de nombreux musiciens Africains avec lesquels il mélange joyeusement le Soukous, le Dombolo, la Rumba (Congo) au sein des groupes Loningisa, Masé Ma Koko, qui fidélisent un public toujours plus nombreux dans les boites et les restaurants africains.

« Premier album : Ngeda Kwan » : Parallèlement, Jean Pierre Boumkwo travaille à se construire un répertoire personnel. Sa jeunesse au Cameroun l’a profondément marqué. Nombreuses sont ses chansons, enracinées dans les rythmes traditionnels, qui sont consacrées à l’histoire politique et à la réalité socioculturelle du pays aimé. Jean Pierre Boumkwo nous chante la vie quotidienne : la petite vendeuse de cacahouètes, pressée de nourrir sa famille et qui n’a pas le loisir de poser un regard sur ses soupirants ; une mère qui conseille à son fils de fuir son pays pour trouver le bonheur ailleurs ; une épouse consciencieuse qui renouvelle son affection à son mari dans l’extrême pauvreté ; une autre qui voudrait que son amant l’épouse et qui s’inquiète de savoir s’il a une autre femme dans sa vie, un père qui essaie d’éviter à son fils les mauvaises fréquentations… un jeune noir qui tente de se faire accepter par les jolies étrangères… Autant de parcours dessinés comme une invitation à la communauté africaine à se mobiliser davantage pour sortir de la misère.Désormais installé à Paris, Jean Pierre Boumkwo n’a pas oublié la vie difficile de son grand père sous la colonisation et nous dit que son pays n’a pas encore relevé la tête…
Partager :