Fiche Personne
Musique

U-cef

Batteur
Maroc

Français

Marocain né à Rabat U-cef commence la batterie à l’âge de 10 ans. Après de très nombreuses expériences, il émigre. En 1990 il déménage à New-York où il se bat comme un musicien égaré, vivant de petits boulots le jour et essayant de jouer et d’écouter un maximum de musique le reste du temps. Rapidement il s’infecte des sons urbains et développe un goût prononcé pour le hip-hop et les mélanges de funk et de jazz contemporain aux mixtures métropolitaines polyglotes. Après 4 ans dans la grande ville, batteur pour des groupes de jazz et de rock, U-cef déménage à Londres où il se joint au groupe techno-worldbeat Pan. Après une courte vie remarquée, le groupe se sépare et il crée The BIG Idea un nouveau regard radical sur la musique marocaine. Il s’installe un home-studio et le travail commence.

Le premier album de U-cef s’appelle « Halalium », une aventure Halal pour saluer le nouveau millénaire. Les 12 morceaux du disque recherchent la fabuleuse idée que le Hip-hop, la Jungle, les beats Funky, le Melhoun (poésie marocaine mise en musique), le Gnawa, l’Ahwash (musique berbère du sud du Maroc), le Flamenco et la House peuvent tous partager le même lit et faire des bébés en pleine santé. L’album a mis 2 ans à se faire, dont un été d’enregistrements de Casa à Marrakech en passant par Essaouira et d’autres villes au Marocaines. Toute une tribu de collaborateurs a été impliquée dans la création : les tchatcheurs Black Tip et Johnny Biz (Londres), Dar Gnawa (Casa) et Rahil (Algérie) ont verbalisé et philosophé. Le guitariste Justin Adams (Jah Wobble Invaders of the Heart et Sinead O’Connor) et Elan Polushko (K-ola) ont rajouté de doux coups de langues et autres couleurs. Des chanteurs de la région Ahouache du sud Maroc et Doha à la voie rêveuse a alimenté la fantaisie. Des bassistes funky sont venus lécher les beats. Le tout grâce à U-cef, aka Youssef Adel, producteur, batteur, bassite et « switch-doctor ».

« Halalium » fait partie d’une grande aventure qui ne fait que commencer. Le potentiel d’amener les sons d’Afrique du Nord à l’âge du digital est un pari dans lequel U-cef va prendre un rôle décisif. Ce n’est pas de la world-music dans le vieux sens fatigué du terme et ce n’est pas de la dance-music courante. C’est jusqu’à maintenant une musique sans nom.
Partager :