Fiche Personne
Théâtre Arts plastiques Littérature / édition

Arezki Mellal

Ecrivain/ne, Dramaturge, Graphiste
(Homme)
Algérie

Français

Né en 1949, Arezki Mellal a fait toute sa carrière dans les métiers du livre. Graphiste, maquettiste, typographe, il a également édité des livres d'art. Ses premiers écrits étaient des scénarios de bande dessinée. Il en a inventé des dizaines, mais, faute d'éditeurs de BD en Algérie, il les a transformés en nouvelles. "Je me sens peintre ou poète plutôt qu'écrivain", dit-il.

A la fin des années 1990, au terme de la décennie noire – 150 000 morts dans la population civile -, il ressent l'urgence d'écrire. Vite, très vite, il conçoit son premier roman "Sous l'Empire de la Révolte", montre son manuscrit à une amie professeur de littérature à l'université, qui le fait lire à Selma Hadjadj, cofondatrice de la jeune maison d'édition Barzach à Alger. "Cette fille m'a talonné jusqu'à ce que je termine le roman. Elle a mené avec moi un vrai travail d'édition, comme peu de gens le font en Algérie."



Son nom de plume, "Arezki Mellal", est un pseudonyme. Malgré le succès de son premier roman, "Maintenant, ils peuvent venir", paru à Alger en septembre 2000, il a toujours décliné les invitations à présenter son livre à la télévision. Aujourd'hui, il préfère encore ne pas montrer son visage. "J'ai besoin de rester dans une certaine ombre. Il y a toujours du danger en Algérie, et le contenu de mes livres m'expose directement au terrorisme ", explique-t-il.



Algérois, Arezki Mellal est resté vivre dans sa ville, même au plus noir des années 1990. S'il apprécie de séjourner trois mois en France, invité en résidence d'écriture par le Festival international des théâtres francophones, il estime sans hésiter que sa place est en Algérie, dans cette "société en dérive où tout est à faire", où "le chemin est long pour instaurer la démocratie".

En écrivant "Maintenant, ils Peuvent Venir", Arezki Mellal a d'abord cherché à toucher le coeur des Algériens, saturés de violence. "Les journaux et la télévision ne parlaient que du terrorisme, montraient des images horribles. Pourtant, je ressentais autour de moi une indifférence qui me révoltait. En Espagne, quand l'ETA commet un attentat, le lendemain des milliers d'Espagnols descendent dans la rue pour protester. En Algérie, c'est le mutisme. "



Si la toile de fond est bien celle de l'Algérie des terreurs, le roman d'Arezki Mellal n'est pas une chronique des années de sang. La citation de Boris Vian qu'il a choisie en exergue à l'édition française annonce le parti pris de la fiction : « L'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. »

 

Bibliographie



"Maintenant, ils peuvent venir" (roman ; éditions Barzakh, Algérie et Actes Sud, France, 2002)

"Sur la K7 était marqué RTA" (nouvelle, Revue Escales, Alger)

"Que se passe-t-il à Rotterdam ?" (nouvelle ; RFI, Paris)

"Le Caïd" (nouvelle ; éditions Les Mille et Une nuit, Paris)

"La délégation officielle" (théâtre ; adapté à la radio par France Culture, avril 2003)

"L'Anglaise et les Arabes" (nouvelle)

"Les Inuits vont bie"n (nouvelle et théâtre)

"Le Roi bon Abubaba" (nouvelle)

"Sisao" (théâtre)

"La Plage" (roman)

"Le Rendez-vous de Carthage" (théâtre).
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