Tout le monde, à un moment de la vie, a envie de prendre la parole pour crier son mécontentement ou donner son opinion sur ce qui traverse le temps. C’est ainsi que Les histoires de Monsieur Nimportequi circulent comme le sang du quotidien pour rire de nos excès et de nos manques.
Elles passent pour être des histoires à dormir debout que l’homme raconte pour se trouver une place et dormir assis.
Monsieur Nimportequi est une synthèse de la multiplicité des caractères qu’abhorre l’homme : de père de famille à chef d’entreprise, de l’amoureux à l’offensé, du politicien au citoyen, de l’électeur au candidat.
Fogaing tire son puzzle d’histoires et prête sa voix à un Nimportequi dont nous sommes, qui sait, peut être les voisins, les complices ou les reflets.
C’est à partir de discours politiques détournés, des déraisons et des conflits vieux comme le monde qui se vivent sur la place d’un village ou d’une ville, à partir aussi de ses voyages en occident, qu’il tente une relecture des plaies de l’Homme, et de la confusion généralisée.
Le discours est sans cesse au bord de la dénonciation, nourri de la souffrance engendrée par l’inégalité de la Parole : ceux qui peuvent dirent et ceux qui ne peuvent pas, ceux qui peuvent accuser et les autres, silencieux ou bâillonnés dans le silence.