Fiche Spectacle
THéâTRE
Exils 4

Français

texte Aristide Tarnagda
conception et mise en scène Eva Doumbia
-avec Salimata Kamaté, Sabine Samba, avec la participation
de Mounir Margoum, Cyril Guei et Marie-Rose Moro,
ethnopsychanalyste -chorégraphie Sabine Samba -lumières
Laurent Marro -musique Lionel Elian.

Dans les années 1960 à 80, des Africains sont venus, ont aimé, désiré, fait des enfants, certains sont repartis, d’autres sont restés. À quel territoire appartiennent les descendants des grandes migrations internationales ? Comment peut-on les nommer, comment peuvent-ils se nommer ? Un auteur (africain), une metteuse en scène (européenne de père africain), un vidéaste (européen), une chorégraphe (européenne de père africain et de mère guadeloupéenne), un musicien (européen) transforment cette question en une fiction interprétée par une danseuse et une comédienne africaines… Ensemble ils proposent une oeuvre composée de souvenirs, de documents, de danse, transe, musiques et vidéo.
La première partie entrelace un texte écrit par Aristide Tarnagda, des interviews de personnes nées entre 1960 et 1980 de parents immigrés (filmées préalablement en France), la danse de Sabine Samba, une bande son composée par Lionel Élian qui évoque le départ mais aussi le vide… Une jeune femme seule, avec une chaise et sa valise : « je pars chez moi ».
La langue poétique, écrite pour être dite et dansée, comporte beaucoup de trous, de blancs. Ce « chez moi », la jeune femme ne le connaît pas.
Dans la seconde partie la jeune femme arrive pour la première fois dans le village de son père. Apparaît toute la complexité de la situation : les émotions ressenties par ces deux êtres, à la fois étrangers et familiers ; la rancoeur, la joie… mais aussi les questions que chacun se pose sur l’identité.
Le retour vire au cauchemar… mais du public vient l’aide de l’ethnopsychanalyste Marie-Rose Moro: « L’identité est un processus, avec une temporalité, des aller-retour, des moments où on est plus ceci, des moments où on est plus cela, tantôt plus près d’un monde, tantôt plus près de l’autre… On peut même le constater sur soi : on est une femme, on est un être humain, on reste un enfant alors qu’on est adulte… C’est vrai pour l’identité personnelle ou sexuelle, et pour l’identité culturelle encore plus. » Exils 4 est le 4e volet de la Tétralogie des Migrants, après Attitude clando, Tu ne traverseras pas le détroit et Enquête en zone d’attente.
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