Fiche Structure
Histoire/société
ACHAC
Association pour la Connaissance de l’Histoire de l’Afrique Contemporaine
Statut : Association, ASBL
Adresse : 80 rue Laugier 75017 Paris
Pays concerné : France
Téléphone(s) : 01 44 62 20 30
Fax : 01 44 62 20 31
Site web : www.achac.com

Français

Ce collectif de chercheurs travaille depuis 1989 sur les représentations et les imaginaires coloniaux et post-coloniaux, ainsi que sur les immigrations des « Suds » en France. Constitué autour d’un réseau de compétences, en partenariat avec différentes institutions, groupes de recherches ou universités, sa démarche consiste à mettre en œuvre des activités de recherches (avec la constitution d’un fonds iconographique), d’édition (livres, articles, catalogues, brochures pédagogiques, partenariats…), de manifestations scientifiques (colloques, conférences, séminaires, forums…) ou ouvertes au grand public (programmes pédagogiques, expositions, documentaires…).

Depuis 1993, le groupe de recherche Achac travaille sur plusieurs champs liés à la question coloniale ou à ses représentations, en liaison avec différentes équipes de chercheurs (plus de 400 auteurs ont travaillé sur ces programmes et ouvrages depuis la création du collectif en 1989). Avec le programme Stéréotypes, imaginaires et expositions ethnographiques (L’Appel à l’Afrique, Zoos Humains, L’Autre et Nous…, Corps & Couleurs), le groupe de recherche Achac propose d’analyser les prolongements contemporains de la représentation coloniale, en partenariat avec le GDR 2322 du CNRS (Marseille). Toujours en partant des images et des imaginaires de la culture et des idéologies, nous nous attachons à suivre les mécanismes complexes qui structurent la relation entre colonisé et colonisateur. Le dernier volet de ce travail a été publié par Liverpool University Press (2008), dans le cadre d’un ouvrage collectif, version revue et augmentée du travail de 2002, sous le titre : Human Zoos. Science and Spectacle in the Age of Colonial Empires.

En même temps, avec le programme Immigration des Suds en France (XIXe-XXe siècles), le groupe de recherche Achac s’attache depuis 2001, en partenariat avec de nombreuses institutions, collectivités territoriales, des associations, groupes de recherches et universités, à écrire l’histoire des migrations coloniales sur le territoire hexagonal (Le Paris noir ; Le Paris Asie ; Le Paris arabe ; Marseille, Porte sud ; Sud-Ouest, Porte des outre-mer ; Lyon, Capitale des outre-mers ; Frontière d’empire du Nord à l’Est ; Grand-Ouest, mémoire des outre-mers…). En 2009, pour les vingt ans du groupe de recherche Achac, ces huit ouvrages seront rassemblés dans un coffret unique rassemblant 4000 documents, près de 150 contributeurs et une anthologie complète de l’histoire de l’immigration des Suds en France.

Depuis 1994, le groupe de recherche Achac développe un programme autour de la Culture coloniale en France qui concerne les conséquences, dans les métropoles, des enjeux coloniaux et ses influences idéologiques, pratiques et identitaires sur les sociétés coloniales (Images et colonies, Miroirs d’Empire, Culture coloniale, Culture impériale, Culture post-coloniale). Le dernier volet de ce travail a été publié au CNRS Éditions (2008), dans le cadre d’un ouvrage collectif, sous le titre : Culture coloniale en France. De la Révolution française à nos jours (sous la direction de Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel).

Avec le programme Idéologie coloniale et héritages post-coloniaux, le groupe de recherche Achac met en place différentes études et projets de recherches sur la « mémoire coloniale » afin de mesurer l’impact de ces questions dans les enjeux de citoyenneté contemporains, dont l’ouvrage La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux (La Découverte, 2005 ; Poche, 2006) propose une première synthèse. Les ouvrages La République coloniale (Albin Michel collection Bibliothèque des Idées, 2003 ; Hachette, 2006) et La colonisation française (Milan, collection Les Essentiels, 2007) ont également souligné les relations complexes et paradoxales entre la société française et l’entreprise coloniale. Enfin, dans le prolongement de ces problématiques, deux ouvrages collectifs viennent de mettre en perspective ces questionnements : Les Guerres de mémoires. La France face à son histoire (La Découverte, 2008, sous la direction d’Isabelle Veyrat-Masson et Pascal Blanchard) et, dans le cadre de la revue Hermès (2008, n°52), Les Guerres de mémoires dans le Monde (sous la direction d’Isabelle Veyrat-Masson, Marc Ferro et Pascal Blanchard).