Dossier coordonné par Ayoko Mensah et Taïna Tervonen.
Le 10 mai 2006, la France célèbre, pour la première fois en métropole, la journée officielle « des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Cinq ans plus tôt, le parlement adopte la loi Taubira reconnaissant l’esclavage et la traite négrière « crimes contre l’humanité ». Cette reconnaissance n’a rien de spontané. Longtemps refoulée, cette histoire fait aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches mais aussi de polémiques passionnées. Sa modernité saute au visage. Pourquoi l’esclavage et la traite posent-ils encore des questions politiques, économiques, sociales et culturelles majeures de part et d’autre de l’Atlantique ?
Édito 67
« La Martinique est une terre d’esclavage, de colonisation et de néocolonisation, mais cette interminable douleur est un maître précieux. Elle nous a enseigné l’échange et le partage. Les situations déshumanisantes…