Six jeunes auteurs africains accompagnent une aventure photographique.
A l’origine, le voyage de Benjamin Géminel, « parti à la rencontre du continent africain ». Durée du voyage : trois mois. Pays visités : le Mali et le Burkina Faso.
Fouler pour la première fois le sol du continent noir par ces deux pays, c’est s’exposer à une palette assez large d’émotions pouvant aller du premier choc à la découverte de la chaleur humaine insoupçonnée, en passant par la fascination, le coup de foudre, l’appel de l’insolite et la plongée dans une réalité tropicale étrangère. Un monde aussi attachant que déroutant pour un jeune Parisien.
Et ce voyageur est photographe : des instantanés du vécu d’aujourd’hui, de deux pays qui veulent vivre avec leur temps.
Et voilà que, de retour de son périple africain, il soumet ses photographies « de façon arbitraire » à six écrivains qui acceptent d’écrire des nouvelles pour les accompagner. C’est ainsi que Achille Ngoye, Kossi Efoui, Abdourahman A. Waberi, Véronique Tadjo, Moussa Konaté et Bessora apportent des textes singuliers, une sorte d’écho qui sait se mettre au diapason tout en suggérant la part de l’expérience sociale africaine de chaque auteur. Six écrivains de la nouvelle génération des écrivains africains qui ont su faire de l’écriture une affaire individuelle, personnelle et autonome, avec un imaginaire singulièrement fécond.
La photographie et la plume dialoguent : échos, passions et souvenirs personnels se développent, se tissent, se nouent et s’entrelacent. Les souvenirs de voyage du photographe produit une affinité, voire une empathie, chez les six nouvellistes, et font surgir spontanément de leur mémoire ou de leur conscience la part de l’Afrique qu’ils portent en eux
Collectif, La voiture est dans la pirogue, Rueil-Malmaison/Limoges, Encres vagabondes/Le bruit des autres, 2000, 128 p. 70 FF/10,67 .///Article N° : 78