Quand un organisme se donne comme maxime de considérer les artistes plasticiens sans discrimination d’origine, cela demande à être souligné.
» Ce que nous visons est une intégration du travail des artistes issus de communautés culturelles à travers un travail professionnel dans l’art contemporain, afin de proposer au public une nouvelle vision de cet art qui devient représentatif à travers le monde et de ces artistes qui parlent particulièrement d’une quête d’identité.
Ces peintres sont arrivés ici avec un bagage culturel important mais différent de celui de la population dominante. L’interaction des deux cultures remet en cause les fondements même de l’identité de l’individu et pour les artistes, cela se traduit par une production artistique qui s’inscrit dans les grandes tendances de l’art contemporain tout en explorant leur dualité culturelle. Ce sont des uvres qui sont le reflet de leur passé et de leur présent. Le travail de ces artistes demande une lecture multiple et conceptualisée de la part des spectateurs mais aussi des organismes qui s’en veulent les porte-parole.
À Observatoire 4, nous veillons à ce que le travail de ces artistes ne soit pas considéré comme marginal mais qu’il s’inscrive dans les grands courants de l’art contemporain international dont les fondements, très actuels, ne sont plus nécessairement issus d’Europe ou d’Amérique du Nord, mais compte aussi des concepts qui viennent d’ailleurs, en l’occurrence d’Afrique. Nous voulons faire connaître leur travail au public mais aussi créer une interaction entre les artistes québécois qui reflètent la culture dominante et ces artistes venus avec leur approche différente. Ce travail d’intégration existe par des expositions, mais aussi dans l’alternance des souches des artistes. »
