Afro-européen

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J’ai la culture d’un Africain-Européen: je ne suis pas un Ivoirien au sens strict – d’ailleurs, lorsque je vais en Côte d’Ivoire, on remarque très vite que je ne suis plus de là-bas. À force de vivre en Occident, mon corps n’occupe plus l’espace comme un corps qui vit en Côte d’Ivoire et, en même temps, ce n’est pas un corps blanc. Mais il n’y a pas de double en moi: je suis structuré ainsi, et il n’y a pas de conflit. Pour moi, les frontières ne sont pas aussi nettes : même entre des cultures apparemment très éloignées, il y a des zones poreuses, de passage, de glissement d’un point à un autre ; du coup, il n’y a jamais vraiment de conflit: au niveau culturel, je suis quelque chose d’autre, peut-être une chimère, peu importe, mais ce n’est pas une donnée relative à l’Ivoirien ou au Français : c’est un absolu en soi. Ce que l’on croit être un conflit culturel, c’est en fait le rapport à l’Autre, c’est comment on me renvoie toujours à un Autre absolu; dans le regard d’autrui, il y a toujours la volonté de...

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