Elle a répondu présente au rendez-vous culturel du Festival International de l’Acteur (FIA) en tant que régisseur. Elle est la seule jeune qui fait office de régisseur parmi une dizaine de mâle !
Cendrine ZOBO, c’est son nom. Elle vient tout droit du Cameroun pour la régie des spectacles, sons et lumière de la 6ème édition du FIA. C’est son premier festival à Kinshasa après tant d’autres de renommé international tels que le Masa (Marché des Arts du Spectacle Africain) en Côte d’Ivoire ; le Masao (festival des voix des femmes), et Retic (Rencontres Théâtrales internationales du Cameroun)
Mais, hélas ! qui aurait cru que Cendrine ZOBO se retrouve dans ce métier de régisseur suite à une déception ? Et surtout que ça pouvait lui réussir après 6 ans de dure labeur ! Elle s’explique à ce sujet : » Je suis comptable de formation mais j’ai toujours eu un penchant pour la culture. Je me suis embarquée dans le théâtre comme comédienne et danseuse. Puis, suite à une déception avec un des metteurs en scène sur la façon de travailler, je ma suis retirée. Cependant, la passion pour le milieu artistique ne me quittait pas.
D’où la tâtonnement entre chanter et jouer au piano !Alors, par un pire hasard, je me suis retrouvé dans un festival de jazz où le régisseur était absent. Des grands personnalités étaient déjà présentes mais la technique faisait amplement défaut.
Toute tremblante comme une feuille, je suis monté pour mettre les sons au point. Et c’en est allé ! »
Toute fois, reconnaît Cendrine, je n’ai eu le goût pour ce métier que grâce au soutien d’un ancien régisseur , M. Jules NYAM, qui m’a enrôlé dans son équipe comme stagiaire.
C’est un métier qui me galvanise à présent, clame-t-elle. Il faut seulement de la volonté et de la disponibilité. Car, l’on reste souvent jusqu’à tard la nuit ! D’où ce conseil aux filles : « Apprenez à vous battre. Arrêter de compter sur les hommes. La beauté ne suffit pas pour réussir . Surtout que le mariage devient rare, les hommes fuient leur responsabilité, il est mieux de compter sur soi.
Venue à Kinshasa participer à un atelier de régie organisé par la 6ème FIA, la Camerounaise Cendrine ZOBO a étonné le public très nombreux samedi soir dernier, à la Halle de la Gombe, à l’occasion de la Fête de la musique. En effet, assurant la supervision de la régie générale (son et lumière) pour tous les spectacles programmés ce soir là, elle a eu maille à partir avec des cameramens de la 2ème chaîne de Télévision nationale (RTNC2) qui ne cessaient de perturber la programmation lumière avec leurs projecteurs.
Plus de cinq fois, elle est descendue de son perchoir, pour les ramener à l’ordre sur un ton ferme. Du reste , elle n’attendait pas l’intervention d’un électricien pour raccorder un câble défectueux. Avec son badge FIA suspendu au cou comme un fétiche, elle a d’avantage attiré l’attention des spectateurs qui voulaient en savoir plus sur ce festival international de l’acteur. Ambassadrice d’un soir de l’Ecurie Maloba, l’amazone camerounaise s’est attiré la sympathie des jeunes musiciens kinois qui lui ont » lancé des pierres « , comme c’est de coutume à Kin-la-musicale.
///Article N° : 2596