Événements

24h de cinéma : Deweneti et Lettre à Senghor
Deweneti de Dyana Gaye et Lettre à Senghor de Samba Félix Ndiaye

Français

Les 24h de cinéma

à 20h


au Centre Culturel Blaise Senghor (CCBS) (Dakar)


DEWENETI | réalisé par Dyana Gaye | Sénégal |

synopsis
Dakar, Sénégal. Un jeune garçon de 7 ans, Ousmane, passe son temps à mendier dans les rues de la ville. Il se met en tête d’aider ceux qui « lui font la charité » et décide d’écrire au Père Noël pour qu’il exauce ses vœux. Mais il ne sait pas écrire. Aussi va-t-il trouver un écrivain public-marabout pour qu’il lui rédige cette fameuse « lettre au Père Noël ».



LETTRE A SENGHOR | réalisé par Samba Félix Ndiaye | 47 min | Sénégal | 1998

descriptif
Qui était Léopold Sedar Senghor ? Parce qu’il a hanté la jeunesse du cinéaste, qu’il a promu la langue française et fait de la Négritude une affaire d’Etat, Senghor est resté un secret que Samba Felix Ndiaye a voulu percer. Avec ses souvenirs et ceux des siens, il filme une lettre ouverte à « celui qui n’a pas honte ».
Evocation poétique et retour aux racines de Léopold Sédar Senghor, poète et homme d’état sénégalais dont on fête cette année le 100ème anniversaire de la naissance.

A thoroughly conflicting picture by Leopold Senghor – poet, Senegal’s first president and a dominant father-figure within Négritude.


Dir: Samba Félix Ndiaye, Senegal 1998, 47 min, in French

CRITIQUE
Lettre à Senghor Film de Samba Félix Ndiaye.
Un 49′ du maître documentariste (Trésors des poubelles, Ngor l’esprit des lieux). Lui qui évite en général tout discours prend cette fois un ton très personnel : « Je savais qu’un jour il me faudrait m’interroger enfin sur l’homme dont l’image habite toute ma jeunesse ». Comment aborder « celui qui n’a pas honte » (Sedar Senghor en sérère), à qui il reprochait son amour immodéré de la langue française et qu’il avait contesté pour avoir enfermé la Négritude dans une doctrine d’Etat ? « Notre témoignage doit être à la hauteur de l’homme, indique Djibril Diop Mambety dans une de ses dernières images, et s’en tenir à ce que nous savons ». Mais que savons-nous ? « Pourquoi ne t’avais-je pas compris ? demande Ndiaye. C’est que nous ne savions rien de tes propres racines ». Il se rend donc dans son village natal, rencontre ses proches, comprend les sources culturelles sérères de sa prédilection pour le dialogue avec l’invisible… Cette Lettre restaure un rapport intime qu’une biographie aurait dilué. Un montage sensible vient renforcer une image superbe qui sait utiliser la beauté des paysages et l’énergie des lieux sans être jamais décorative. Et l’homme Senghor nous apparaît, presque familier.
Olivier Barlet


ENTREE GRATUITE

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