Festival International du Film Documentaire de Martinique – Les Révoltés du Monde 2020
4ème édition.
Festival
du 01 au 10 Octobre 2020
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Cinéma/TV
Rivière-Salée, Schoelcher, Le Diamant, Saint-Joseph, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Carbet, Les Anses d’Arlet – Martinique
Français
Du 1er au 10 octobre 2020
L’association Protéa lance la 4ème édition du festival international du film documentaire de la Martinique, Les Révoltés du Monde, du 1er au 10 octobre 2020.
Cette année, la programmation ouvre largement le débat sur le renforcement des solidarités citoyennes face aux questions environnementales, culturelles, politiques et socio-économiques. Elle croise en ce sens les itinéraires de fortes personnalités (Archie Shepp, Louis Théodore, Madonna Thunder Hawk…) et de groupes (les orphelins envoyés par Thomas Sankara à Cuba, les jeunes comédiens ultra-marins formés à Limoges…) avec des paysages de luttes (contre le chlordécone en Martinique ou l’exploitation minière au Burkina Faso). L’Histoire est aussi à l’écran à l’instar de la dissidence antillaise sous l’Occupation, des luttes de décolonisation dans l’Empire français et des résistances à la dictature Duvaliériste en Haïti.
Le festival propose du 1er au 04 octobre 2020, au Palais des Congrès de Madiana, une sélection de 11 films récents et inédits en compétition pour les prix « professionnel », « public » et « jeunes », ainsi que trois films hors compétition sur la musique.
La semaine du 5 au 10 octobre 2020, en lien avec l’identité affirmée du festival, des projections débats gratuites, auront lieu dans les communes partenaires (Rivière-Salée, Schoelcher, Le Diamant, Saint-Joseph, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Carbet, Les Anses d’Arlet) qui ont sélectionné l’un des films proposés en ou hors compétition.
Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, le port du masque est obligatoire, la distanciation sociale est respectée (une place de libre entre 2 groupes de personnes assises dans la salle) et du gel hydro-alcoolique à l’entrée de la salle.
Sélection officielle – Films en compétition
Papa Doc, l’Oncle Sam et les Tontons Macoutes
Un film de Nicolas Jallot et Emile Rabaté /// 2019, France, 86 min. Production : Beau Comme une Image
Au nom de l’anticommunisme, les États-Unis ont soutenu pendant près de trente ans le régime le plus sanguinaire d’Haïti. Le but : faire rempart à l’influence de Cuba dans la Caraïbe. Ce documentaire historique lève le voile sur la dictature de la famille Duvalier qui, pendant des décennies, fut approvisionnée en armes, hommes et argent tout droit venus de Washington. Nicolas Jallot et Émile Rabaté racontent, pour la première fois, ce pan de l’histoire d’Haïti méconnu, voire inconnu du grand public. Une histoire qui éclaire la géopolitique de la région au temps de la guerre froide, et les liens qui unissent aujourd’hui encore ces deux pays si différents.
Antilles, La Guerre Oubliée – Partie 2 : La Libération et ses blessures
Un film de Frédéric Monteil /// 2019, France, 52 min. Production : France Télévisions
Sélection officielle – Film en compétition
Ce documentaire en deux parties revient sur le régime politique mis en place par Vichy aux Antilles, et notamment sur le rôle de l’amiral Robert, son représentant local.
Partie 2 : 1942 : des centaines de Guadeloupéens et de Martiniquais entrent en dissidence. Face aux arrestations arbitraires du régime vichyste, ils vont quitter leurs îles à bord de petites embarcations pour regagner les gaullistes sur des îles voisines. Pour ceux qui restent, l’insurrection arrive au printemps 1943…
Warrior Women
Un film de Christina D. King et Elizabeth Castle /// 2018, Etats-Unis, 67 min. Production : Lardux Films
Sélection officielle – Film en compétition
Meilleur documentaire du American Indian film festival Meilleur documentaire du Vancouver Women film festival
Le portrait d’une grande Warrior Woman, Madonna Thunder Hawk (née en 1940), à travers ses combats pour les droits des peuples amérindiens : de son éveil politique à la fin des années 1960 à San Francisco, à l’occupation de l’Île d’Alcatraz, puis au violent conflit à Wounded Knee en 1973, jusqu’à l’opposition farouche contre l’oléoduc Dakota Access Pipe Line à Standing Rock en 2016. Le film retrace ses nombreuses luttes en soutien à l’écologie pour défendre les droits de la Terre Mère, ainsi que la formidable transmission de son engagement à sa fille Marcy.
Warrior Women montre non seulement une perspective de l’histoire à travers le regard de femmes, mais examine également l’impact politique que ces combats ont eu sur leurs enfants, qui en ont été les premiers témoins. Avec des images d’archives rares et un style de récit circulaire propre à la tradition orale amérindienne, Warrior Women explore la conjugaison singulière de l’activisme politique avec le fait d’être mère – et montre comment l’héritage militant se transmet et se transforme de génération en génération dans un contexte de violence endémique, où la répression gouvernementale coloniale rencontre la résistance amérindienne.
Décolonisations : du Sang et des Larmes
Un film de David Korn Brzoza et Pascal Blanchard /// 2020,
France, 2020, 2 x 80min. Production : CinéTV, France Télévision
Partie 1 : De l’exposition coloniale de 1931 à 1954 et la guerre d’Indochine (80min)
Partie 2 : De la Toussaint Rouge algérienne en 1954 à l’héritage colonial présent (80min
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la France étend sa domination sur plus de cent dix millions d’hommes et de femmes à travers les cinq continents, son empire colonial s’enfonce brusquement dans près d’un quart de siècle de sang et de larmes. Une déchirure indélébile qui va durablement éprouver les corps et les esprits de part et d’autre ; une rupture indépassable qui continue de nous façonner. De la diversité culturelle de la France à la ségrégation des banlieues, du principe d’intégration à la persistance du racisme et de la discrimination, du vivre ensemble à la peur de l’Autre, cette histoire est loin d’être soldée. À travers la voix des derniers témoins de chaque camp et des jeunes générations désormais dépositaires de cette mémoire, ces deux films racontent cette blessure toujours à vif, dont nous sommes aujourd’hui tous héritiers.
Tu crois que la Terre est chose morte
Un film de Florence Lazar /// 2019, France, 2019, 70min. Production : Sister Productions
Sélection officielle – IDFA (Amsterdam), 2019
Un quart des terres de Martinique est gravement pollué. Une seule raison à cela : le recours incontrôlé, pendant plusieurs décennies, à un pesticide extrêmement toxique, la chlordécone, pour traiter les bananeraies, première ressource économique de l’île.
Comment se réapproprier les terres polluées ? Comment transcender l’histoire coloniale ? Quel avenir construire quand tout a été recouvert : l’héritage de l’esclavage, les généalogies familiales, les ressources naturelles, le genius loci ?
Ce film explore ces questions à la hauteur des hommes et des femmes, en allant à la rencontre de celles et ceux qui explorent, redécouvrent, pensent le pouvoir de résilience des plantes et oeuvrent ainsi à un nouvel avenir de leur pays.
Parce que ce territoire ultramarin est un microcosme, il est un observatoire des grandes questions environnementales qui se posent partout à nous.
Le Loup d’or de Balolé
Un film de Chloé Aïcha Boro /// 2019, Burkina Faso, 2019, 65min. Production : Tamak Films
Étalon d’Or du Documentaire – FESPACO, Ouagadougou 2019 Prix de la Personne – Vues d’Afrique, Montréal 2019
Mention spéciale du jury documentaire – Vues d’Afrique, Montréal 2019 Mention spéciale – Monde en Vues, Guadeloupe 2019
Grand prix documentaire – URUSARO, Rwanda 2019
Au coeur de Ouagadougou, dans une carrière de granit où près de 2500 personnes, adultes et enfants, travaillent dans des conditions dantesques, en marge d’une société qui refuse de les voir. Mais, en 2014, la révolution chasse le dictateur et insuffle un vent d’émancipation. Avec l’audace vient l’espoir, notamment pour les enfants. Une certaine audace… Et voilà que les mineurs envisagent un avenir meilleur en se libérant du joug des intermédiaires pour vendre directement le fruit de leur travail. Le film est une plongée dans la vie de ces mineurs, dans la tendresse inattendue autant que dans la profondeur d’âme et de réflexion dont ils font preuves.
Camarade Jean
Un film de Franck Salin /// 2020, France, 2020, 65 min. Production : Beau Comme une Image
Louis Théodore est aujourd’hui producteur de fruits et légumes et à la tête d’une importante coopérative agricole en Guadeloupe, militant ainsi pour la souveraineté alimentaire de son île. Mais cet octogénaire a eu une vie aussi peu connue qu’exceptionnelle : il fut l’un des fondateurs du mouvement indépendantiste guadeloupéen, connut la clandestinité, changea d’identité pour devenir un temps « Camarade Jean », croisa la route des plus grands révolutionnaires de la planète parmi lesquels Mao Zédong, Che Guevara, Ahmed Ben Bella… Retour sur une période mouvementée de l’histoire de la fin du 20e siècle, sur l’itinéraire d’un homme dont l’utopie a été de vouloir changer radicalement la Guadeloupe et le monde.
Les Orphelins de Sankara
Un film de Géraldine Berger /// 2018, France, 2018, 84 min. Production : Les Films d’un Jour
En 1986, six cents enfants orphelins et ruraux du Burkina- Faso sont envoyés à Cuba avec la mission d’apprendre un métier et revenir développer leur pays en pleine révolution. Mais après l’assassinat en 1987 du président burkinabé, Thomas Sankara, la liquidation de la Révolution par Blaise Compaoré et la fin de la Guerre Froide, comment revenir, se construire, exister ?
Au récit de cette utopie de l’Afrique Rouge, aux souvenirs épiques de ces enfants, se mêlent les images d’archives tantôt rougies par le sable, la chaleur et le vent, tantôt délavées, s’effaçant presque, nous donnant ainsi à voir les réminiscences de leur jeunesse révolutionnaire.
Au-Delà des Mers : Rêve de Théâtre
Un film de Marie Maffre /// 2019, France, 2019, 52min. Production : Day For Night Productions
Au-delà des mers raconte l’histoire émouvante de la naissance de jeunes acteurs venus des territoires d’Outre-Mer, dont les cultures et la poésie ont été mises à mal par la colonisation et l’esclavage. Ces territoires bien trop souvent oubliés de la République française. À L’Académie de l’Union, située dans la campagne limougeaude au milieu d’un parc, loin de la mer qui les a bercés et de leurs familles, ils ont dix mois pour acquérir les techniques du jeu et les outils pour imposer leurs différences. Pour gagner le droit de faire de leur passion un métier. Ils vont s’emparer de cet espace, où la parole est libre, pour dévoiler et dépasser les refoulées de leurs histoires déniées, vaincre leurs autocensures, transgresser les non-dits de leurs territoires d’origine. À travers la formation théâtrale qui leur est proposée, ils vont tenter d’affirmer leurs identités multiples et plurielles, pétries par les terres insulaires d’océans lointains, les confronter et les faire grandir. Au contact des mots des grands auteurs, ils vont faire émerger leurs sensibilités propres, apprendre à se connaître, à penser le monde et révéler leurs histoires.
Changer le monde
Un film de Frank Cassenti /// 2020, France, 2020, 83min. Production : Cléo Films
C’est à l’occasion d’un concert mémorable donné au festival Jazz à Porquerolles en hommage à Martin Luther King que le film s’origine – « I have a dream ! » – et se déroule dans une sorte de voyage musical à travers le temps et l’espace. Un voyage initiatique à deux voix, celle du cinéaste et celle d’Archie Shepp, ce géant de la musique afro- américaine, pour aller à la rencontre de musiciens, de femmes et d’hommes ayant à coeur le rêve de Martin Luther King qui aura donné sa vie pour « changer le monde ».
Le voyage commence au Maroc avec les musiciens gnawas, descendants d’esclaves, qui ont marqué l’enfance du cinéaste, pour nous entraîner au New Morning à Paris, le célèbre club de la rue des Petites Ecuries où Frank Cassenti filme sa première rencontre avec Archie Shepp, au début des années 80. D’autres rencontres auront lieu, à New York, Paris, en Afrique du Sud, et aujourd’hui sur l’île de Porquerolles, où des musicien(ne)s venus des quatre coins de la planète nous livrent à coeur ouvert leurs réflexions sur la place essentielle de la musique comme levier de transformation de la société.
Sélection officielle – Films hors-compétition
Ella Fitzgerald : Just One of Those Things
Un film de Leslie Woodhead /// 2019, Royaume-Uni, 2019, 100min. Production : Eagle Rock Productions
À partir d’un concours de talents de 1934 au théâtre Apollo à Harlem, le film suit l’extraordinaire voyage de Ella Fitzgerald à travers cinq décennies alors qu’elle reflète les passions et les problèmes de son temps dans sa musique et sa vie. Allant au-delà du biopic conventionnel, le film utilise images et musique pour évoquer la sensation de cette époque afin de donner vie au contexte de la carrière unique d’Ella Fitzgerald.
Entrevues avec entre autres Andre Previn, Cleo Laine, Izsak Perlman, Jamie Cullum, Jim Blackman, Johnny Mathis, Norma Miller, Margaret Nutt, Margo Jefferson, Max Bennett, Norma Miller, Patti Austin, Ray Brown Jr, Richard and Rossman, Smokey Robinson, Tad Hershorn, Tony Bennett et Will Friedwal.
Fabrice di Falco : un oiseau rebelle
Un film de Gilles Moisset /// 2020, France, 2020, 60 min. Production : Filmica Production / Lu Films
Personnage singulier, électron libre de la scène lyrique, Fabrice di Falco est l’un des rares artistes à posséder cette voix unique, dite de castrat, avec une tessiture de quatre octaves et demie.
Chanteur de renommée internationale, métis né d’une mère martiniquaise et d’un père italien, il a lutté tout au long de son parcours pour imposer sa différence. Avec le concours « Voix des Outre-mer » qu’il a créé avec Julien Leleu à travers l’association Les Contres Courants, il souhaite ouvrir les portes du monde de l’opéra aux jeunes générations, et leur transmettre son savoir. Les différentes étapes du concours sont le fil rouge de ce documentaire qui retrace aussi le parcours étonnant de cet homme engagé contre les discriminations dans le monde artistique. De la musique sacrée au jazz, de la cathédrale de Fort-de- France au Bal Blomet, en passant par l’Opéra du Rhin, la voix de Fabrice di Falco est un brillant partage d’humanité.
Billie Forever
Un film de Frank Cassenti /// 2012, France, 52min. Production : Oleo Films
Le 17 juillet 1959 disparaissait Billie Holiday, elle avait 44 ans. Plus de cinquante ans après sa disparition, sa voix continue de nous bouleverser. Comme le dira son amie Carmen McRae, « Chanter fut le seul espace dans lequel elle pouvait exprimer ce qu’elle aurait aimé être tout le temps ». Cet espace sera recréé en studio où se retrouveront quelques-unes des grandes voix d’aujourd’hui et de demain pour lui rendre hommage. Le film procède comme un long travelling entre le passé et le présent où se décrypte dans les voix, les textes et les images, la vie d’une chanteuse qui a bouleversé des générations.
Derrière les Révoltés de l’Histoire, il y a une équipe de passionnés réunis au sein d’une association nommée Protea.
Nous partageons la même cause : l’éducation à l’histoire à travers le cinéma documentaire.
Nous organisons ainsi des festivals et des projections en Ile-de-France, en Martinique et sur l’Ile de la Réunion.
L’association Protéa lance la 4ème édition du festival international du film documentaire de la Martinique, Les Révoltés du Monde, du 1er au 10 octobre 2020.
Cette année, la programmation ouvre largement le débat sur le renforcement des solidarités citoyennes face aux questions environnementales, culturelles, politiques et socio-économiques. Elle croise en ce sens les itinéraires de fortes personnalités (Archie Shepp, Louis Théodore, Madonna Thunder Hawk…) et de groupes (les orphelins envoyés par Thomas Sankara à Cuba, les jeunes comédiens ultra-marins formés à Limoges…) avec des paysages de luttes (contre le chlordécone en Martinique ou l’exploitation minière au Burkina Faso). L’Histoire est aussi à l’écran à l’instar de la dissidence antillaise sous l’Occupation, des luttes de décolonisation dans l’Empire français et des résistances à la dictature Duvaliériste en Haïti.
Le festival propose du 1er au 04 octobre 2020, au Palais des Congrès de Madiana, une sélection de 11 films récents et inédits en compétition pour les prix « professionnel », « public » et « jeunes », ainsi que trois films hors compétition sur la musique.
La semaine du 5 au 10 octobre 2020, en lien avec l’identité affirmée du festival, des projections débats gratuites, auront lieu dans les communes partenaires (Rivière-Salée, Schoelcher, Le Diamant, Saint-Joseph, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Carbet, Les Anses d’Arlet) qui ont sélectionné l’un des films proposés en ou hors compétition.
Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, le port du masque est obligatoire, la distanciation sociale est respectée (une place de libre entre 2 groupes de personnes assises dans la salle) et du gel hydro-alcoolique à l’entrée de la salle.
Sélection officielle – Films en compétition
Papa Doc, l’Oncle Sam et les Tontons Macoutes
Un film de Nicolas Jallot et Emile Rabaté /// 2019, France, 86 min. Production : Beau Comme une Image
Au nom de l’anticommunisme, les États-Unis ont soutenu pendant près de trente ans le régime le plus sanguinaire d’Haïti. Le but : faire rempart à l’influence de Cuba dans la Caraïbe. Ce documentaire historique lève le voile sur la dictature de la famille Duvalier qui, pendant des décennies, fut approvisionnée en armes, hommes et argent tout droit venus de Washington. Nicolas Jallot et Émile Rabaté racontent, pour la première fois, ce pan de l’histoire d’Haïti méconnu, voire inconnu du grand public. Une histoire qui éclaire la géopolitique de la région au temps de la guerre froide, et les liens qui unissent aujourd’hui encore ces deux pays si différents.
Antilles, La Guerre Oubliée – Partie 2 : La Libération et ses blessures
Un film de Frédéric Monteil /// 2019, France, 52 min. Production : France Télévisions
Sélection officielle – Film en compétition
Ce documentaire en deux parties revient sur le régime politique mis en place par Vichy aux Antilles, et notamment sur le rôle de l’amiral Robert, son représentant local.
Partie 2 : 1942 : des centaines de Guadeloupéens et de Martiniquais entrent en dissidence. Face aux arrestations arbitraires du régime vichyste, ils vont quitter leurs îles à bord de petites embarcations pour regagner les gaullistes sur des îles voisines. Pour ceux qui restent, l’insurrection arrive au printemps 1943…
Warrior Women
Un film de Christina D. King et Elizabeth Castle /// 2018, Etats-Unis, 67 min. Production : Lardux Films
Sélection officielle – Film en compétition
Meilleur documentaire du American Indian film festival Meilleur documentaire du Vancouver Women film festival
Le portrait d’une grande Warrior Woman, Madonna Thunder Hawk (née en 1940), à travers ses combats pour les droits des peuples amérindiens : de son éveil politique à la fin des années 1960 à San Francisco, à l’occupation de l’Île d’Alcatraz, puis au violent conflit à Wounded Knee en 1973, jusqu’à l’opposition farouche contre l’oléoduc Dakota Access Pipe Line à Standing Rock en 2016. Le film retrace ses nombreuses luttes en soutien à l’écologie pour défendre les droits de la Terre Mère, ainsi que la formidable transmission de son engagement à sa fille Marcy.
Warrior Women montre non seulement une perspective de l’histoire à travers le regard de femmes, mais examine également l’impact politique que ces combats ont eu sur leurs enfants, qui en ont été les premiers témoins. Avec des images d’archives rares et un style de récit circulaire propre à la tradition orale amérindienne, Warrior Women explore la conjugaison singulière de l’activisme politique avec le fait d’être mère – et montre comment l’héritage militant se transmet et se transforme de génération en génération dans un contexte de violence endémique, où la répression gouvernementale coloniale rencontre la résistance amérindienne.
Décolonisations : du Sang et des Larmes
Un film de David Korn Brzoza et Pascal Blanchard /// 2020,
France, 2020, 2 x 80min. Production : CinéTV, France Télévision
Partie 1 : De l’exposition coloniale de 1931 à 1954 et la guerre d’Indochine (80min)
Partie 2 : De la Toussaint Rouge algérienne en 1954 à l’héritage colonial présent (80min
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la France étend sa domination sur plus de cent dix millions d’hommes et de femmes à travers les cinq continents, son empire colonial s’enfonce brusquement dans près d’un quart de siècle de sang et de larmes. Une déchirure indélébile qui va durablement éprouver les corps et les esprits de part et d’autre ; une rupture indépassable qui continue de nous façonner. De la diversité culturelle de la France à la ségrégation des banlieues, du principe d’intégration à la persistance du racisme et de la discrimination, du vivre ensemble à la peur de l’Autre, cette histoire est loin d’être soldée. À travers la voix des derniers témoins de chaque camp et des jeunes générations désormais dépositaires de cette mémoire, ces deux films racontent cette blessure toujours à vif, dont nous sommes aujourd’hui tous héritiers.
Tu crois que la Terre est chose morte
Un film de Florence Lazar /// 2019, France, 2019, 70min. Production : Sister Productions
Sélection officielle – IDFA (Amsterdam), 2019
Un quart des terres de Martinique est gravement pollué. Une seule raison à cela : le recours incontrôlé, pendant plusieurs décennies, à un pesticide extrêmement toxique, la chlordécone, pour traiter les bananeraies, première ressource économique de l’île.
Comment se réapproprier les terres polluées ? Comment transcender l’histoire coloniale ? Quel avenir construire quand tout a été recouvert : l’héritage de l’esclavage, les généalogies familiales, les ressources naturelles, le genius loci ?
Ce film explore ces questions à la hauteur des hommes et des femmes, en allant à la rencontre de celles et ceux qui explorent, redécouvrent, pensent le pouvoir de résilience des plantes et oeuvrent ainsi à un nouvel avenir de leur pays.
Parce que ce territoire ultramarin est un microcosme, il est un observatoire des grandes questions environnementales qui se posent partout à nous.
Le Loup d’or de Balolé
Un film de Chloé Aïcha Boro /// 2019, Burkina Faso, 2019, 65min. Production : Tamak Films
Étalon d’Or du Documentaire – FESPACO, Ouagadougou 2019 Prix de la Personne – Vues d’Afrique, Montréal 2019
Mention spéciale du jury documentaire – Vues d’Afrique, Montréal 2019 Mention spéciale – Monde en Vues, Guadeloupe 2019
Grand prix documentaire – URUSARO, Rwanda 2019
Au coeur de Ouagadougou, dans une carrière de granit où près de 2500 personnes, adultes et enfants, travaillent dans des conditions dantesques, en marge d’une société qui refuse de les voir. Mais, en 2014, la révolution chasse le dictateur et insuffle un vent d’émancipation. Avec l’audace vient l’espoir, notamment pour les enfants. Une certaine audace… Et voilà que les mineurs envisagent un avenir meilleur en se libérant du joug des intermédiaires pour vendre directement le fruit de leur travail. Le film est une plongée dans la vie de ces mineurs, dans la tendresse inattendue autant que dans la profondeur d’âme et de réflexion dont ils font preuves.
Camarade Jean
Un film de Franck Salin /// 2020, France, 2020, 65 min. Production : Beau Comme une Image
Louis Théodore est aujourd’hui producteur de fruits et légumes et à la tête d’une importante coopérative agricole en Guadeloupe, militant ainsi pour la souveraineté alimentaire de son île. Mais cet octogénaire a eu une vie aussi peu connue qu’exceptionnelle : il fut l’un des fondateurs du mouvement indépendantiste guadeloupéen, connut la clandestinité, changea d’identité pour devenir un temps « Camarade Jean », croisa la route des plus grands révolutionnaires de la planète parmi lesquels Mao Zédong, Che Guevara, Ahmed Ben Bella… Retour sur une période mouvementée de l’histoire de la fin du 20e siècle, sur l’itinéraire d’un homme dont l’utopie a été de vouloir changer radicalement la Guadeloupe et le monde.
Les Orphelins de Sankara
Un film de Géraldine Berger /// 2018, France, 2018, 84 min. Production : Les Films d’un Jour
En 1986, six cents enfants orphelins et ruraux du Burkina- Faso sont envoyés à Cuba avec la mission d’apprendre un métier et revenir développer leur pays en pleine révolution. Mais après l’assassinat en 1987 du président burkinabé, Thomas Sankara, la liquidation de la Révolution par Blaise Compaoré et la fin de la Guerre Froide, comment revenir, se construire, exister ?
Au récit de cette utopie de l’Afrique Rouge, aux souvenirs épiques de ces enfants, se mêlent les images d’archives tantôt rougies par le sable, la chaleur et le vent, tantôt délavées, s’effaçant presque, nous donnant ainsi à voir les réminiscences de leur jeunesse révolutionnaire.
Au-Delà des Mers : Rêve de Théâtre
Un film de Marie Maffre /// 2019, France, 2019, 52min. Production : Day For Night Productions
Au-delà des mers raconte l’histoire émouvante de la naissance de jeunes acteurs venus des territoires d’Outre-Mer, dont les cultures et la poésie ont été mises à mal par la colonisation et l’esclavage. Ces territoires bien trop souvent oubliés de la République française. À L’Académie de l’Union, située dans la campagne limougeaude au milieu d’un parc, loin de la mer qui les a bercés et de leurs familles, ils ont dix mois pour acquérir les techniques du jeu et les outils pour imposer leurs différences. Pour gagner le droit de faire de leur passion un métier. Ils vont s’emparer de cet espace, où la parole est libre, pour dévoiler et dépasser les refoulées de leurs histoires déniées, vaincre leurs autocensures, transgresser les non-dits de leurs territoires d’origine. À travers la formation théâtrale qui leur est proposée, ils vont tenter d’affirmer leurs identités multiples et plurielles, pétries par les terres insulaires d’océans lointains, les confronter et les faire grandir. Au contact des mots des grands auteurs, ils vont faire émerger leurs sensibilités propres, apprendre à se connaître, à penser le monde et révéler leurs histoires.
Changer le monde
Un film de Frank Cassenti /// 2020, France, 2020, 83min. Production : Cléo Films
C’est à l’occasion d’un concert mémorable donné au festival Jazz à Porquerolles en hommage à Martin Luther King que le film s’origine – « I have a dream ! » – et se déroule dans une sorte de voyage musical à travers le temps et l’espace. Un voyage initiatique à deux voix, celle du cinéaste et celle d’Archie Shepp, ce géant de la musique afro- américaine, pour aller à la rencontre de musiciens, de femmes et d’hommes ayant à coeur le rêve de Martin Luther King qui aura donné sa vie pour « changer le monde ».
Le voyage commence au Maroc avec les musiciens gnawas, descendants d’esclaves, qui ont marqué l’enfance du cinéaste, pour nous entraîner au New Morning à Paris, le célèbre club de la rue des Petites Ecuries où Frank Cassenti filme sa première rencontre avec Archie Shepp, au début des années 80. D’autres rencontres auront lieu, à New York, Paris, en Afrique du Sud, et aujourd’hui sur l’île de Porquerolles, où des musicien(ne)s venus des quatre coins de la planète nous livrent à coeur ouvert leurs réflexions sur la place essentielle de la musique comme levier de transformation de la société.
Sélection officielle – Films hors-compétition
Ella Fitzgerald : Just One of Those Things
Un film de Leslie Woodhead /// 2019, Royaume-Uni, 2019, 100min. Production : Eagle Rock Productions
À partir d’un concours de talents de 1934 au théâtre Apollo à Harlem, le film suit l’extraordinaire voyage de Ella Fitzgerald à travers cinq décennies alors qu’elle reflète les passions et les problèmes de son temps dans sa musique et sa vie. Allant au-delà du biopic conventionnel, le film utilise images et musique pour évoquer la sensation de cette époque afin de donner vie au contexte de la carrière unique d’Ella Fitzgerald.
Entrevues avec entre autres Andre Previn, Cleo Laine, Izsak Perlman, Jamie Cullum, Jim Blackman, Johnny Mathis, Norma Miller, Margaret Nutt, Margo Jefferson, Max Bennett, Norma Miller, Patti Austin, Ray Brown Jr, Richard and Rossman, Smokey Robinson, Tad Hershorn, Tony Bennett et Will Friedwal.
Fabrice di Falco : un oiseau rebelle
Un film de Gilles Moisset /// 2020, France, 2020, 60 min. Production : Filmica Production / Lu Films
Personnage singulier, électron libre de la scène lyrique, Fabrice di Falco est l’un des rares artistes à posséder cette voix unique, dite de castrat, avec une tessiture de quatre octaves et demie.
Chanteur de renommée internationale, métis né d’une mère martiniquaise et d’un père italien, il a lutté tout au long de son parcours pour imposer sa différence. Avec le concours « Voix des Outre-mer » qu’il a créé avec Julien Leleu à travers l’association Les Contres Courants, il souhaite ouvrir les portes du monde de l’opéra aux jeunes générations, et leur transmettre son savoir. Les différentes étapes du concours sont le fil rouge de ce documentaire qui retrace aussi le parcours étonnant de cet homme engagé contre les discriminations dans le monde artistique. De la musique sacrée au jazz, de la cathédrale de Fort-de- France au Bal Blomet, en passant par l’Opéra du Rhin, la voix de Fabrice di Falco est un brillant partage d’humanité.
Billie Forever
Un film de Frank Cassenti /// 2012, France, 52min. Production : Oleo Films
Le 17 juillet 1959 disparaissait Billie Holiday, elle avait 44 ans. Plus de cinquante ans après sa disparition, sa voix continue de nous bouleverser. Comme le dira son amie Carmen McRae, « Chanter fut le seul espace dans lequel elle pouvait exprimer ce qu’elle aurait aimé être tout le temps ». Cet espace sera recréé en studio où se retrouveront quelques-unes des grandes voix d’aujourd’hui et de demain pour lui rendre hommage. Le film procède comme un long travelling entre le passé et le présent où se décrypte dans les voix, les textes et les images, la vie d’une chanteuse qui a bouleversé des générations.
Derrière les Révoltés de l’Histoire, il y a une équipe de passionnés réunis au sein d’une association nommée Protea.
Nous partageons la même cause : l’éducation à l’histoire à travers le cinéma documentaire.
Nous organisons ainsi des festivals et des projections en Ile-de-France, en Martinique et sur l’Ile de la Réunion.
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