Fiche Structure
Cinéma/TV
Ardèche Images
Statut : Association, ASBL
Genre : Production
Adresse : Le Village 07170 LUSSAS
Pays concerné : France
Téléphone(s) : +33 4 75 94 26 16
Fax : +33 4 75 94 29 06

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Il était une fois, à Lussas, dans les années soixante-dix, une équipe de jeunes passionnés de cinéma – comptant un « enfant du pays », Jean-Marie BARBE – qui voulaient valoriser l’initiative du cinéma en région et témoigner de leur approche anti-centraliste.

L’association Ardèche images est fondée en 1979 dans le but de réaliser et de diffuser des films.
Les quatre objectifs initiaux sont la création cinématographique, la diffusion de films, la formation aux techniques du cinéma et l’organisation d’un festival de cinéma.
Le cinéma documentaire est le seul cinéma qui ait existé dans les régions à cette époque là. C’était le seul possible pour des raisons de coût, des raisons d’urgence, de témoignage.

L’air du temps
À l’époque, il y avait le mouvement politique Volem vivre al païs dans lequel Jean-Marie s’inscrivait complètement et aussi le cinéma qu’il traquait via les ciné-clubs et les salles d’Aubenas.
C’est la réalisation d’un premier film sur la tradition orale en Ardèche, fait sur 2 ans, à partir de 1977, qui conduit à la création d’Ardèche images et le festival Cinéma des pays et régions.

De 1979 à 1986, un festival appelé Cinéma des pays et régions propose les films produits et réalisés en dehors de Paris autour de questions liées aux utopies soixante-dizardes : écologie, antinucléaire, autogestion, LIP, Larzac… tout y est passé. Des gens prenaient la caméra pour faire des films d’urgence ; souvent à peine montrables au niveau esthétique, ces films étaient toujours très forts au niveau témoignage, ils épousaient une cause.

À partir de 1981, un circuit de cinéma itinérant est mis en place dans les départements de la Drôme et de l’Ardèche, avec notamment des nuits du cinéma en plein air, en été.
Parallèlement, de 1982 à 1984, des stages de formation au cinéma sont organisés.

En juin 1983, la SARL Ardèche Images Production est créée. C’est l’une des rares maisons de production, à l’époque, implantée hors de l’Île-de-France et la seule en milieu rural.
Un film sur l’ETA, au Pays basque espagnol, se fait à la force du poignet, avec quatre sous et des économies personnelles. Après un temps d’inactivité, la société repart en 1986 et, à partir de ce moment là, Jean-Marie réalise un à deux documentaires par an. À partir de 1991, la société décide de produire aussi d’autres films, 4 personnes constituent l’équipe (Jean-Marie, Chantal Perrin, Pascale Paulat et Serge Vincent) dont une qui s’occupe de la distribution.
Aujourd’hui, en 2000, 5 personnes travaillent sur 5 à 7 projets par an ainsi qu’une trentaine d’intermittents du spectacle.

En1986, un projet mené avec la municipalité permet l’ouverture d’une salle de cinéma de 150 places. La projection d’un long métrage a lieu une fois par mois, assurée par l’équipe – cofondatrice d’Ardèche images – du Cinéma Le Navire d’Aubenas, 2 salles d’Art et d’Essai.

Ce bel équipement est également utilisé pour les projections dans le cadre de deux manifestations singulières :
– en 1986, 1987 et 1989 : organisation du Marathon du scénario.
– de 1986 à 1989 : organisation du festival Film et Cheval.

En août 1989 : organisation des premiers États généraux du film documentaire.
Avec la Bande à Lumière – créée en 1986 -, association dont fait partie Jean-Marie ainsi que de nombreux professionnels du cinéma, Ardèche images donne le jour aux premiers États généraux.
Ce qui se passe à Lussas est un peu différent de ce qui a lieu à Paris (Cinéma du Réel) ou à Lyon (Biennale du documentaire européen, aujourd’hui à Marseille avec le marché Sunny Side of the Doc et le festival Fictions du Réel). Pas vraiment un festival, les États généraux s’apparentent davantage à une université d’été dont l’objet est de réfléchir sur le sens de l’image, en particulier dans le cinéma documentaire. Lussas est perçu comme un lieu de rencontres et de débats où la profession descend « en vacances » pour penser et repenser le métier dans le sens des films.

De 1991 à 1993 : l’association Ardecom, gérée par Claude Petitjean et rebaptisée Le Documentaire, publie les premiers Catalogues de la production documentaire et organise la vidéothèque des États généraux.

En 1994, création d’une deuxième association « satellite » d’Ardèche images : La Maison du documentaire
Née de cette dynamique de diffusion et de production de films documentaires, c’est à partir de deux premiers grands axes qu’elle définit ses objectifs de promotion du cinéma documentaire :

– Un centre de ressources
L’édition d’ouvrages inventaires des films documentaires – au premier rang desquels l’Annuaire du documentaire – et la production d’ouvrages théoriques sur le cinéma et la télévision en collaboration avec les États généraux en constituent le pivot central.
Parallèlement, il tient à disposition de tous les professionnels une base de données informatique la plus exhaustive possible sur les films documentaires produits chaque année en Europe francophone. Cette base de données, maintenant disponible sur le réseau Internet, permet de répondre aux demandes de renseignements, recherches thématiques, établissements de filmographies, etc.
Les missions originelles du centre de ressources ont pris d’emblée une envergure nationale, voire internationale, répondant sans doute aux besoins d’un public professionnel, « averti » et par là même restreint.
De cette façon, s’est constituée la vidéothèque coopérative du Club du Doc’, accessible sur place ou à distance exclusivement aux professionnels devenus membres par le dépôt d’une œuvre sous la forme d’une cassette VHS.

– Un organisme de formation
1994-1995 : organisation du Forum du film documentaire :
Il entend répondre à la demande très fortement exprimée par les acteurs des structures éducatives et culturelles (notamment les vidéothèques) de mieux se saisir du cinéma documentaire dans le champ de leurs missions respectives. Ainsi, il poursuit un double objectif de connaissance et de diffusion, impliquant une organisation de la manifestation en deux espaces, celui d’une session de formation (autour de thématiques : 1994 = la musique ; 1995 = la ville) et celui d’un marché pour la diffusion non commerciale et institutionnelle.
Pour des raisons économiques, le 3e Forum, prévu en 1996, dut être annulé.
Depuis janvier 1997 : organisation de Résidences d’écriture documentaire :
Elles accueillent des stagiaires auteurs-réalisateurs en résidence autour de l’écriture du documentaire.
L’objectif des sessions est double : effectuer un travail de diagnostic et d’observation critique sur un projet de film et permettre l’acquisition d’une méthode de travail pour des projets à venir.
Ainsi, des projets qui en sont au stade du développement du sujet peuvent être travaillés et bonifiés au point de devenir de vrais projets filmiques.

Octobre 1999 : Fusion des deux associations Ardèche images et La Maison du documentaire.