« L’aliénation est désormais le terreau où doit tomber le grain. Et tant mieux s’il en sort une plante nouvelle ». (Kossi Efoui, « Post-scriptum », in Récupérations, Carnières, Lansman, 1992)
Dans un faisceau pluriel marqué par une Histoire diasporique, comment se construire sans modèles de représentation? Comment évoluer dans une société où tout n’est qu’altérité et où l’on projette sur vous des chimères engendrées par l’Histoire ou des amalgames encouragés par l’actualité ? C’est cette question qui est au cur de la démarche afropéenne que nous souhaitons aujourd’hui interroger. Il s’agit pour toute une génération d’identités « métissées » de se saisir de ce qui les constitue pour mieux s’affirmer dans un paysage social qui ne leur a pas fait de place en dehors des carcans exotiques et des jugements à l’emporte pièce. Et ce qui constitue cette génération, c’est avant tout une Histoire faite de rencontres entre ...