L’École du Patrimoine africain : pôle d’excellence à Porto Novo

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Créée il y a neuf ans, l’École du Patrimoine africain (ÉPA) s’est imposée comme un pôle d’excellence dans la formation et la structuration des professionnels des musées en Afrique. Aujourd’hui, son rayonnement est international.

L’ÉPA est une jeune institution de formation et de services dans le domaine de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine culturel africain. Créé en 1998, elle est basée à Porto-Novo au Bénin, dans un bâtiment ancien restauré. Elle reçoit chaque année près d’une centaine de professionnels du patrimoine venus principalement des pays africains francophones et lusophones. Héritière du programme PRÉMA 1990-2000 (Prévention dans les musées africains) de l’ICCROM, l’ÉPA a diversifié son champ d’action, en ajoutant à la formation spécialisée en conservation préventive dans les musées au moins deux autres domaines d’intervention : la médiation culturelle, d’une part, et la conservation et la mise en valeur du patrimoine immobilier, d’autre part.
En partenariat avec des institutions renommées, l’ÉPA a développé des programmes innovants en termes d’approche et d’adaptation du contenu aux réalités africaines. Grâce à un partenariat avec l’Université d’Aix-en-Provence et le CNED (Centre national d’enseignement à distance), nous avons conduit avec succès la première promotion de la Licence en médiation culturelle. En développant à côté de notre pôle « Musées », un pôle « Territoires et patrimoines », et en organisant en partenariat avec l’INP (l’Institut national du patrimoine, France) des ateliers thématiques destinés aux gestionnaires du territoire, nous avons sensibilisé de nouvelles communautés professionnelles pour les formations au patrimoine. Architectes, urbanistes, ingénieurs et autres administrateurs responsables des projets d’aménagement du territoire se mobilisent pour la mise en place d’un cursus spécialisé. Des séries d’enquêtes menées à partir de 1999 nous ont convaincu que le rapprochement entre l’institution muséale et le monde scolaire éducatif était en Afrique un enjeu de première importance. Aujourd’hui, et grâce au déterminant de la Coopération française, l’ÉPA lance un vaste programme, « Les musées au service du développement », qui a pour objectif d’encourager la mise en œuvre de politiques des publics pour relancer la fréquentation des musées et en faire des centres vivants de la vie culturelle locale. Un des succès de l’ÉPA, et non des moindres, est aussi celui qu’elle est en train de remporter pour assurer son propre financement. L’ÉPA est financièrement autonome, ne reçoit aucune subvention et doit par conséquent trouver des moyens propres pour fonctionner. Près de 2 360 000 euros ont été récoltés pour un fonds de soutien géré par l’ICCROM, les intérêts de ce fonds étant périodiquement versés à l’ÉPA pour son fonctionnement. Les acteurs de ce succès sont nombreux, mais une mention spéciale est due à M. Gaël de Guichen, principal animateur des campagnes de collectes du Fonds de l’ÉPA.
Les gouvernements d’Italie, de France, du Bénin, d’Angola, ainsi que la Fondation Getty et la Compagnia di San Paolo ont généreusement contribué au fonds qui est parrainé par Carlo Azeglio Ciampi, Javier Pérez, Jacques Chirac, Maria de Jesus Barroso Soares, Émile Derlin Zinsou, Quincy Jones, Zine El Abidine Ben Ali, Koïchiro Matsuura, Abdou Diouf, Alpha Oumar Konaré.

Pour plus de renseignements consultez le site Internet : http://www.epa-prema.net///Article N° : 6718

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