L’effet lotus où les cent papiers de Panama

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An de crasse, deux mille et quelques seize, cinquante-neuvième mars.
Malaise ! L’indice de résistance décline, plus grand-chose pour le relever.
L’ère se proclame bouleversante, elle cumule les répétitions d’incivilités des forces du « désordre ».
Les grandes gueules ont la bouche pleine de contradictions, s’offusquant pour une pichenette pathétique sur un chroniqueur.
Rappelons que : « qui ricane comme un âne, ne doit pas s’étonner que les gens lui grimpent dessus ».
Les lanceurs d’alerte sont lynchés sur la place publique par des criminels au col blanc maculé de sang. Le voile de nos misères braqué sur
des statistiques jurant la ritournelle : « Croix de bois et fer, si je mens, je brûle en enfer ! » nous fait l’aveu pieu, d’un outrage étatique, qui diffère selon que, ce même voile, préserve la vertu d’une bonne sœur ou d’une musulmane.

Le vide est sidéral.
Ce vide m’impose ses doutes et cela contraint à ma réflexion de se questionner, convoquant en moi : les sages et la nature.
L’enseignement des sages préconise qu’il faille dominer la fureur, offrir à l’ego une médiation spirituelle. La folie des hommes me retrousse dans ces brousses millénaires qui témoignent comme des remparts face aux barbares,
là-bas, les arbres parlent aux initiés, il faut comprendre que, pour voir au mieux, il faut fermer les yeux.

Le lotus, fleur parmi les plus fascinantes et belles de la flore.
Possédant la faculté de générer le cycle de la vie par lui-même.
Il est le fondement et la conclusion, nécessaire à la remise en cause.
En cas de souillure et après chaque tempête, il peut s’auto-nettoyer parce qu’hydrofuge, en éliminant les dépôts néfastes à sa survie.
Il se révèle au monde, exclusivement dans des eaux troubles et marécageuses. Cela ressemble au sinueux tréfonds de notre société et lorsqu’il pousse, tout autour de lui, l’eau devient limpide.
De toute évidence, c’est un symbole de lumière, un acte de résistance,
je m’en inspire.

Les trêves sont brèves, retour au réel, je lève les yeux au ciel et je m’extasie du grand bal des constellations sur les Champs-Élysées.
Certains me prendront pour un illuminé en bavant sur les vitrines, « selfiant » des articles qu’aucun Smic ne pourrait s’offrir…
Malgré tout je me tiens debout, à narguer
l’aube, pour ébranler leurs songes et laisser
parler les petits papiers… de Panama.

Auteur, poète, rappeur, comédien. Son album Bleu : point zéro (2015) devait être présenté au Nouveau Casino à Paris en 2016. Mais arguant que « l’engagement des textes et des visuels ne regardent que l’artiste, mais au vu du contexte [N.D.L.R. : post-attentat], ceux-ci s’y prêtaient mal « , les tenants du lieu décide de le déprogrammer…Il sera en concert le 27 mai à la Manufacture 111 (Paris 20e).///Article N° : 13594

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