Extra Musica entre dans le nouveau millénaire en fête. Anthologie 2000 rassemble les tubes de son répertoire. Sous le medley Extra savamment mixé par DJ Saïdou, retrouvez Etat major, Racine, Losambo, Génération méchante, Reconnaissance, Chagrin plus plus, autant de titres pour des soirées ambiancées. Avis aux amateurs.
Une compilation pour l’union. Kom’Une Prod présente une autoproduction qui rassemble les artistes issus de quatre banlieues parisiennes : Moine 2 la table, Nekouz’ 1 Stink (95), Mbefu alias Kapelu (94), Ulteam Ethnie (77), 7ème Komando, L’Arme X et de Negro-Centrik (93). Un déluge de mots pour décrire son environnement (Déjà parmi nous), dénoncer le système (Un système de salaud), crier sa hargne. Et l’espoir ? Pour Ulteam Ethnie, « nous vivons dans un précipice« . Un album qui peut changer la vie de ces vaillants soldats. Courrez le risque !
Loin de l’Afrique, Orlando Poleo se souvient de ses ancêtres emmenés de force vers le nouveau monde. Cet Afro-vénézuélien descendant d’une famille de la région de Barlovento développe ses aptitudes musicales en caressant les tumbadoras afro-cubaines. Miguel Urbina, autre percussionniste de renom, lui dévoile les secrets des tambours culo et puya ; il poursuit ses recherches à travers les Caraïbes et rencontre ses maîtres : Cachete Maldonado, Antony Carrillo, Giovanni Hidalgo, José Ramirez. « Sangre negra » illustre sa quête. A travers le rythme souffle un vent de liberté. Un album superbement vivant.
Le Fâ est un objet traditionnel béninois qui sert à prédire l’avenir. C’est aussi le nom d’un groupe de jeunes artistes béninois. Défi est leur premier album, enregistré au studio phonovision d’Oscar Kidjo à Cotonou. La qualité de son n’a rien à envier aux albums enregistrés outre Atlantique. « Notre musique s’inspire des rythmes traditionnels et des musiques modernes« , souligne Patrick Ruffino, bassiste du groupe. Un son « live », plein d’énergie.
Il n’y a pas que le soleil, la mer et les belles plages dans les Caraïbes Tel semble être le message de Dancehall News qui, à travers Burning out, dénonce les injustices, décrit les dures réalités de la société Entre l’hommage à Haïlé Sélassié, Marcus Garvey et Bob Marley, il est aussi question de Dieu. Les artistes cherchent-ils à nous endoctriner ? Heureusement qu’il reste la musique.
Dans la série des compilations, Monique Seka n’est pas en reste. Après Yélélé, sorti en 1999, la chanteuse commence l’année avec une anthologie qui ne passera certainement pas inaperçue, puisque dotée des titres qui ont fait d’elle la légende de l’afro-zouk. Elle fut bien la première à réussir dans ce genre musical. Souvenez-vous d’Okaman, d’Adeba, ou de Missounwa. Dommage que le rythme ne varie pas, mais espérons que les 13 titres lui porteront bonheur. Vivement le prochain album.
Comme Richard Bona, Victor Bailey est bassiste. Comme Richard Bona, Jaco Pastorius est son maître. Après avoir joué aux côtés de Miriam Makéba, dans les années 80, il sort un premier album en 1989, Bottom’s up. Dix ans plus tard, il officie, à la place qu’occupait Richard Bona, auprès de Joe Zawinul, et sort un deuxième album solo intitulé Low Blow. Accompagné de pointures, Bill Evans, Kenny Garrett, Dennis Chambers ou Omar Hakim à la batterie, l’artiste démontre une parfaite maîtrise de son art. De Low Blow à Brain Teaser, en passant par Continuum, on se laisse transporter par les harmonies. Découverte.
A la recherche d’une sonorité typique, Jasper van’t Hoh, hollandais et pianiste de jazz se rend au Kwazulu Natal en Afrique du Sud en octobre 1998 pour une tournée et rencontre un groupe de dix jeunes Sud-africains, Phikelela Sakhula (Nous sommes jeunes, nous grandissons), qui travaille sur un répertoire a cappella. Incwadi Yothando (lettres d’amour), est le résultat de cette rencontre. 13 chansons où les voix sud africaines répondent aux instrumentistes de Pili-Pili. Tout simplement émouvant !
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