Fiche Personne
Musique Théâtre Cinéma/TV Danse

Magagi Issoufou Sani

Réalisateur/trice, Producteur/trice, Scénariste
Niger

Français

Magagi Issoufou, jeune réalisateur de Zinder, s’est fait connaître pour sa série télévisée Fada (2007) traitant de la passion d’un groupe de jeunes passionnés de rap. Il est mort prématurément en août 2020 à l’âge de 38 ans.

C’est son visage juvénile, son goût de l’aventure et son enthousiasme que l’on retiendra. Magagi Issoufou Sani est mort, début août, en France où il résidait depuis douze ans. Magagi à qui la vie semblait toujours sourire… Mais ce n’était sans doute qu’une apparence entretenue par son propre sourire, lumineux, souvent irrésistible. Il aura été le pionnier des séries télévisées nigériennes, créant, à l’âge de 22 ans la série Fada, tournée à Zinder et qui a connu un grand succès, notamment grâce à sa diffusion sur TV5Monde. Après trois saisons, il se lance, au début des années 2010 dans un projet encore plus ambitieux : Bruits de tambour, une saga montrant une jeunesse nigérienne impliquée dans des combats politiques et sociaux. Après une première saison soutenue par le Fonds Image de la Francophonie et diffusée, comme Fada, par TV5Monde, il attire sur son projet des partenaires prestigieux : la société française Astharté & compagnie, puis Keewu productions (Sénégal) qui obtient notamment le soutien de l’Agence française de développement. Bruits de tambour deviendra Wara, la toute première série d’Afrique francophone coproduite par trois pays (Niger, Sénégal et France). La première, aussi, – depuis plus de 15 ans – à figurer dans une sélection mondiale. Sa présence au festival Séries Mania en mars dernier aurait dû être une grande fête, annulée pour cause de pandémie.
Bien avant sa diffusion (prochaine) sur TV5Monde, Wara a été saluée comme une production d’exception : « Un « House of cards » africain » pour le journal Le Monde, « Une série politique événement » pour le quotidien Ouest France, qui soulignait, en juin dernier, la performance de Magagi avant d’annoncer, deux mois plus tard sa mort si triste et si soudaine. Toutes nos condoléances à sa famille, ses proches et ses amis et, comme on dit au Niger, « Que la terre lui soit légère ! »

Pierre Barrot (images francophones)
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