Fiche Personne
Salah El-Ouergli
Musicien/ne
Tunisie

Site web : http://www.stambeli.com
Français
Salah el-Ouergli est né en face de Dar Barnou, dernière « maison communautaire » de Tunis qui accueillait autrefois les anciens esclaves et les migrants originaires d’Afrique Noire. Cette proximité, et la curiosité qu’exerce sur le jeune enfant le va-et-vient de personnages à la fois inquiétants et fascinants, le pousseront à franchir le seuil de cette maison et à entrer dans le monde du stambeli.
Il est tout d’abord simple spectateur, puis acteur dans le secret de sa chambre où il tente inlassablement de reproduire sur un petit gumbri de sa fabrication les séquences mélodiques entendues auparavant à Dar Barnou. Les paroles, ils les apprendra plus tard lorsque Abdel Majid Mihoub le prendra en apprentissage.
En cachette de son maître, qui jalouse son protégé, il fréquente également d’autres maîtres du stambeli qui lui confient de temps en temps le gumbri, à la fois amusés et étonnés des capacités du jeune garçon. Plutôt que d’aller courir derrière un ballon comme les enfants de son âge, il préfère rester écouter des jours et des nuits durant les histoires que racontent les aînés, musiciens ou simples adeptes, emmagasinant ainsi un savoir inestimable. Peu à peu, Salah prend sa place au sein de la communauté et se voit baptisé du titre prestigieux de yenna (maître) par ses aînés. Après la disparition de Abdel Majid Mihoub, et bien qu’il subsiste encore une poignée de joueurs de gumbri à Tunis, il est aujourd’hui l’unique représentant de ce savoir à la fois musical, culturel et spirituel.
Il est tout d’abord simple spectateur, puis acteur dans le secret de sa chambre où il tente inlassablement de reproduire sur un petit gumbri de sa fabrication les séquences mélodiques entendues auparavant à Dar Barnou. Les paroles, ils les apprendra plus tard lorsque Abdel Majid Mihoub le prendra en apprentissage.
En cachette de son maître, qui jalouse son protégé, il fréquente également d’autres maîtres du stambeli qui lui confient de temps en temps le gumbri, à la fois amusés et étonnés des capacités du jeune garçon. Plutôt que d’aller courir derrière un ballon comme les enfants de son âge, il préfère rester écouter des jours et des nuits durant les histoires que racontent les aînés, musiciens ou simples adeptes, emmagasinant ainsi un savoir inestimable. Peu à peu, Salah prend sa place au sein de la communauté et se voit baptisé du titre prestigieux de yenna (maître) par ses aînés. Après la disparition de Abdel Majid Mihoub, et bien qu’il subsiste encore une poignée de joueurs de gumbri à Tunis, il est aujourd’hui l’unique représentant de ce savoir à la fois musical, culturel et spirituel.
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