Fiche Personne
Musique

Felix Wazekwa

Musicien/ne
République démocratique du Congo

Français

Félix Wazekwa S’Grave (14 septembre 1962 à Kinshasa en République démocratique du Congo) est un artiste, musicien et parolier congolais, mieux connu dans l'ombre de la classe musicale congolaise grâce notamment pour ses collaborations avec Papa Wemba et Koffi Olomidé pourqui le talent de l’écriture de Félix est indéniable. En 1993, alors qu'il venait d'écrire une chanson pour Papa Wemba, celui-ci va lui suggérer pour la première fois de chanter ses propres chansons. C'est alors que commencera en 1995 l’épopée d'une carrière solo marquée actuellement par une rivalité très conflictuelle avec Koffi Olomidé.

Félix Wazekwa S’Grave a commencé l’apprentissage de la musique dans les années 1982 ou 1983 dans le groupe Kin-Verso issu de la commune de Matete à Kinshasa en République démocratique du Congo. En 1985, il se rend en Europe pour ses études et il suit des cours de sciences économiques à Paris.

En 1990, il commence une étroite collaboration avec d’autres musiciens en tant que parolier. C'est ainsi qu'entre 1991 et 1993, il travaille avec Koffi Olomidé sur les albums Koweït Rive Gauche et Noblesse oblige. De 1993 à 1995, il collabore avec Papa Wemba sur les albums Foridoles et Pôle Position.

Il va également travailler avec d’autres artistes et groupes tels que Soukous Stars, Damien Aziwa, Djeffard Lukombo, Bibidens, Duc Hérode. Ses premiers albums séduisirent un large public congolais amoureux des textes lourds et profonds. Après des critiques acerbes de la part d'un public majoritairement conquit par le rythme endiablé de ndombolo, c'est ainsi qu'à partir de 2001 l'année de sortie de son album SIGNATURE que le mokwa bongo (l'os du cerveau) va ajouter un autre registre et s'imposera jusqu'à présent parmi les meilleurs artistes de cette variété de la musique congolaise.

Étant parolier, il introduit l’idée du « verbe » dans la chanson. Le verbe est un aphorisme, une réflexion propre à l'artiste qu'il lance dans la chanson en lieu et place de se référer à un proverbe déjà existant, ainsi un verbe devient proverbe dès qu'il devient célèbre dans l'usage populaire.

Discographie



  • Tetragramme, YHWH (1995), album dans lequel il chante en duo avec Papa Wemba et Madilu System. "dans cet album Félix Wazekwa chante des morceaux de gospels et fait preuve de sa foi chrétienne."


  • Pauvres, mais… (1997) : album en duo avec Tabu Ley Rochereau et Bozi Boziana, pour lequel l'Association des Chroniqueurs et des Musiciens Congolais va lui décerner le prix de la « Meilleure révélation de l’année » en RDC. La chanson pauvre mais…, le monstre d'amour fait allusion à l'espoir qu'un homme pauvre possède quand il pense qu'un jour il deviendra riche.


  • Bonjour Monsieur (1998) : il revient avec une leçon morale sur la salutation, selon lui, les hommes doivent se saluer car la salutation est synonyme de politesse dans la culture bantoue.


  • Sponsor (1999) : cet album est marqué par la création de son orchestre Cultur’A Pays–Vie (ce qui signifie la Culture africaine dans un pays qui vit). Il dit dans cet album que l'amour est notre seul sponsor.


  • Signature (2001) : produit par Kiki Tourré et marqué par une générique soukouss, Félix Wazekwa démontre sa capacité de faire danser. Il explique dans cette œuvre qu'on peut corriger les fautes d’une lettre, mais on ne corrigera jamais la signature de l’auteur de la lettre. La danse fétiche ici est Male mambwa, King Kong et Sourire. Le public congolais découvrit les deux animateurs désormais incontournables de Cultur’A Pays–Vie, Papy louange et Gesac Yhshipoy, les deux ne font plus partie du groupe.


  • Yo nani (2002) : encore dans le style ndombolo avec une originalité propre à son orchestre. Cet album sera 2eme dans les hit-parades congolais


  • Et après (2004) : malgré le départ de Papy Louange, Félix Wazekwa recrute de nouveaux animateurs, l'animation, conduite par Gesac, fait bouger le public africain et congolais en particulier, avec comme danse Nzoto ya maman misuni misuni qu'on peut traduire de Lingala par "le corps de la maman possède de la chair". Il dit ici qu'il faut toujours se poser la question "et après ?" dans notre vie.


  • Faux mutu moko boye (2006) : se traduisant en français par "un mauvais type" ou "une mauvaise personne", le titre de cet album révelait des tension avec Koffi Olomidé, mais questionné sur le sujet, Félix Wazekwa a répondu avec humour dans ce sens : « un mauvais type on le dit à une personne bien, c'est comme lorsque Papa Wemba dit je porte bilamba mabe (des habits sales) alors celui-ci ne peut pas porter de sales habits, c'est donc des habits propres », c'est dans ce sens que je parle en disant "faux mutu moko boye".


  • Que demande le peuple (2008) : c'est avec cet album qu'il se produit pour la première fois à l'Olympia à Paris et qu'il se voit décerner le prix du « meilleurs spectacle de l'année » lors des Ndule awards1.Le titre phare et à succes de ce double album est Mais Comment!.Cet album fut son album le plus vendu.


  • La chèvre de Monsieur Seguin (2009) : marqué cette fois par les départs massifs vers le Quartier latin de Koffi Olomidé, de Joss genda le chef d'orchestre, l'animateur Gesac Thsipoy ainsi que quelques guitaristes, Félix Wazekwa lance ce Maxi single sur le marché. L'opus récolte un succès logique surtout pour son côté polémique, traitant ses anciens musiciens de chèvres dont le sort qui leur est réservé est le même que celui de La Chèvre de monsieur Seguin.


  • Mémoire ya Nzambe (2010) : dans cet album, il signe un featuring avec le poète Lutumba Simaro et il fait son premier spectacle dans la salle du Zénith de Paris.


  • Haut le mains (2011) : Single




  • Adamu na Eva (2013)


Verbes Célèbres



  • À un idiot on montre le Soleil, mais lui regarde le doigt (Pauvre mais…)


  • Un enfant ne dit jamais merci à celui qui l'apprend à marcher (Bonjour monsieur)


Collaborations musicales

 

Félix Wazekwa a collaboré et chanté avec les groupes et les grands noms de la scène musicale congolaise tels que Tabuley Rochereau, Papa Wemba, Koffi Olomidé, le poète Lutumba Simaro, Soukous Star, Damien Aziwa, Djeffar Lukombo, Bibidens, Duc Herode, …
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