Fiche Personne
Danse
©
Ndeye khady Niang
Chorégraphe, Danseur/se
Sénégal

Français
Ndèye Khady Niang est née à la Médina, très populaire quartier dakarois, réputé pour ses night-clubs et ses bals-poussières, haut lieu de la scène culturelle de l'époque. Elle a 7 ans lorsque son père l'envoie à l'école. Mais elle n'y reste pas plus de six mois. Elle n'avait d'yeux que pour la danse.
Bien que le père s'oppose catégoriquement à ce qu'elle s'adonne à cet art, elle réussit à détourner de temps à autre sa vigilance sous les yeux d'une maman qui l'admirait, mais n'osait pas contredire l'époux rigoriste.
Son père la rasait et l'envoyait tous les week-ends, périodes de fêtes et de manifestations, au commissariat de police pour qu'on l'y garde. Mais à force de fréquenter les policiers, elle sympathise avec eux au point qu'elle les accompagnait dans leurs rondes pour disperser les manifestations non autorisées. Le "deal" était que les recettes de la soirée devaient être partagées.
C'est ainsi que Ndèye Khady Niang commence à se faire un nom. De sorte que parmi les admirateurs qu'elle fascine lors des différentes fêtes auxquelles elle participe, il y avait le percussionniste Doudou Ndiaye Rose. Celui-ci appréciait particulièrement une jeune fille au talent précoce et passée maîtresse dans l'art d'exécuter la presque totalité des danses traditionnelles wolof.
Malgré cette "reconnaissance", elle n'avait toujours pas la bénédiction de son père pour mener librement une carrière de danseuse, bien qu'elle ait fait son choix. La passion de sa fille étant plus forte que tout, le père finit par céder parce qu'il s'était rendu compte que même le président Léopold Sédar Senghor s'intéressait à ce que faisait Ndèye Khady Niang.
Le poète fait appel à elle par l'intermédiaire de Maurice Sonar Senghor alors directeur du Théâtre du Palais. Première ''victoire" sur un père conservateur. Mais pour qu'elle intègre le Ballet national du Sénégal (créé en 1960), à la demande de Doudou Ndiaye Rose, Maurice Sonar Senghor et Abdou Mama Diouf, il a fallu de nouveau le "coup de pouce" du président Senghor pour convaincre le père de Ndèye Khady Niang.
L'adolescente avait alors 15 ans. Dès lors, commence pour elle une carrière internationale. Le monde lui ouvre ses portes, elle multiplie les déplacements — en 2007, elle brandissait fièrement son trentième passeport — et les prix glanés lors de concours qu'elle ne perdait jamais.
C'est au début des années 1990 qu'elle se mue en productrice de spectacles avec un souci double : transmettre son savoir-faire et son expérience aux jeunes et faire voyager des danseuses professionnelles à travers le monde. C'est en sa qualité de productrice qu'elle engageait "plus de 50 danseuses pour faire le tour de l'Europe", en compagnie de Maguette Wade, célèbre animateur de l'émission Télé-Variétés de la Télévision publique sénégalaise.
Danseuse, chorégraphe, productrice de spectacles mais aussi observatrice avisée de la scène. Ndèye Khady Niang avait un regard critique sur la pratique de la danse par la nouvelle génération.
Bien que le père s'oppose catégoriquement à ce qu'elle s'adonne à cet art, elle réussit à détourner de temps à autre sa vigilance sous les yeux d'une maman qui l'admirait, mais n'osait pas contredire l'époux rigoriste.
Son père la rasait et l'envoyait tous les week-ends, périodes de fêtes et de manifestations, au commissariat de police pour qu'on l'y garde. Mais à force de fréquenter les policiers, elle sympathise avec eux au point qu'elle les accompagnait dans leurs rondes pour disperser les manifestations non autorisées. Le "deal" était que les recettes de la soirée devaient être partagées.
C'est ainsi que Ndèye Khady Niang commence à se faire un nom. De sorte que parmi les admirateurs qu'elle fascine lors des différentes fêtes auxquelles elle participe, il y avait le percussionniste Doudou Ndiaye Rose. Celui-ci appréciait particulièrement une jeune fille au talent précoce et passée maîtresse dans l'art d'exécuter la presque totalité des danses traditionnelles wolof.
Malgré cette "reconnaissance", elle n'avait toujours pas la bénédiction de son père pour mener librement une carrière de danseuse, bien qu'elle ait fait son choix. La passion de sa fille étant plus forte que tout, le père finit par céder parce qu'il s'était rendu compte que même le président Léopold Sédar Senghor s'intéressait à ce que faisait Ndèye Khady Niang.
Le poète fait appel à elle par l'intermédiaire de Maurice Sonar Senghor alors directeur du Théâtre du Palais. Première ''victoire" sur un père conservateur. Mais pour qu'elle intègre le Ballet national du Sénégal (créé en 1960), à la demande de Doudou Ndiaye Rose, Maurice Sonar Senghor et Abdou Mama Diouf, il a fallu de nouveau le "coup de pouce" du président Senghor pour convaincre le père de Ndèye Khady Niang.
L'adolescente avait alors 15 ans. Dès lors, commence pour elle une carrière internationale. Le monde lui ouvre ses portes, elle multiplie les déplacements — en 2007, elle brandissait fièrement son trentième passeport — et les prix glanés lors de concours qu'elle ne perdait jamais.
C'est au début des années 1990 qu'elle se mue en productrice de spectacles avec un souci double : transmettre son savoir-faire et son expérience aux jeunes et faire voyager des danseuses professionnelles à travers le monde. C'est en sa qualité de productrice qu'elle engageait "plus de 50 danseuses pour faire le tour de l'Europe", en compagnie de Maguette Wade, célèbre animateur de l'émission Télé-Variétés de la Télévision publique sénégalaise.
Danseuse, chorégraphe, productrice de spectacles mais aussi observatrice avisée de la scène. Ndèye Khady Niang avait un regard critique sur la pratique de la danse par la nouvelle génération.
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