Fiche Personne
Musique
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Zé Manel
Chanteur/euse, Guitariste, Percussionniste
Guinée-Bissau
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Français
Zé est né à Bissau, la capitale de Guinée Bissau, le 22 mai 1957. Il forme son premier groupe à six ans: très vite, on les invite à jouer dans les mariages, les baptêmes et aux anniversaires.
Grâce à son jeu de percussions et de guitare acoustique, Zé devient, à sept ans, la star de Super Mama Djombo, son groupe, nommé ainsi d'après un lieu sacré dédié aux offrandes à un esprit féminin.
Quelques années plus tard, en 1974, la Guinée Bissau gagne son indépendance vis-à-vis du Portugal et la Super Mama Djombo sort de l'ombre pour chanter la victoire. La musique créole devient le ciment de l'identité nationale de tout un peuple. "Avec l'indépendance, on avait l'impression que les gens prenaient enfin les choses en main," se rappelle Zé. "Après l'indépendance, la vie était une fête, et plus un combat." C'est dans ce contexte d'euphorie que Mama Djombo se hisse au rang de groupe national. Porte-parole de la nouvelle nation à travers la musique, ils accompagnent le premier Président Luiz Cabral dans ses voyages.
En 1978, ils représentent la nouvelle identité musicale au 11ème Youth Music Festival de Cuba. Lorsqu'ils se produisent dans un stade de foot au Sénégal, la foule enfonce les portes pour les écouter.
On raconte qu'à chaque fois que les Mama Djombo passaient le midi à la radio, les gens se levaient de table, dansaient, puis retournaient à leurs assiettes. Leur pouvoir de fascination semblait sans fin. La pression de succés et les conflits idéologiques viennent à bout du groupe au milieu des années 80.
En 1982, Zé sort son premier album solo, "Tustumunhos di Aonti" (Témoignages d'hier), qui dénonce l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle classe répressive de dirigeants. L'album est un événement national; en Guinée-Bissau, on s'en souvient aujourd'hui encore. Le climat politique s'embrase et les fans de Manel craignent pour sa sécurité. Les disparitions deviennent de plus en plus fréquentes. Le gouvernement lui attribue une bourse pour étudier à l'étranger, une façon habile d'éliminer les voix de la dissidence. Il quitte le pays pour le Portugal où il va étudier la musique classique, l'opéra et le piano au conservatoire. Ses études achevées, Zé se produit un an durant sur la scène parisienne. Puis, en 1988, il s'installe à Oakland en Californie où il monte un studio.
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Discographie :
– Povo Adormecido, 2006
– African Citizen, 2004
– Maron di Mar, 2001
– Tustumunhos di aonti, 1982
Grâce à son jeu de percussions et de guitare acoustique, Zé devient, à sept ans, la star de Super Mama Djombo, son groupe, nommé ainsi d'après un lieu sacré dédié aux offrandes à un esprit féminin.
Quelques années plus tard, en 1974, la Guinée Bissau gagne son indépendance vis-à-vis du Portugal et la Super Mama Djombo sort de l'ombre pour chanter la victoire. La musique créole devient le ciment de l'identité nationale de tout un peuple. "Avec l'indépendance, on avait l'impression que les gens prenaient enfin les choses en main," se rappelle Zé. "Après l'indépendance, la vie était une fête, et plus un combat." C'est dans ce contexte d'euphorie que Mama Djombo se hisse au rang de groupe national. Porte-parole de la nouvelle nation à travers la musique, ils accompagnent le premier Président Luiz Cabral dans ses voyages.
En 1978, ils représentent la nouvelle identité musicale au 11ème Youth Music Festival de Cuba. Lorsqu'ils se produisent dans un stade de foot au Sénégal, la foule enfonce les portes pour les écouter.
On raconte qu'à chaque fois que les Mama Djombo passaient le midi à la radio, les gens se levaient de table, dansaient, puis retournaient à leurs assiettes. Leur pouvoir de fascination semblait sans fin. La pression de succés et les conflits idéologiques viennent à bout du groupe au milieu des années 80.
En 1982, Zé sort son premier album solo, "Tustumunhos di Aonti" (Témoignages d'hier), qui dénonce l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle classe répressive de dirigeants. L'album est un événement national; en Guinée-Bissau, on s'en souvient aujourd'hui encore. Le climat politique s'embrase et les fans de Manel craignent pour sa sécurité. Les disparitions deviennent de plus en plus fréquentes. Le gouvernement lui attribue une bourse pour étudier à l'étranger, une façon habile d'éliminer les voix de la dissidence. Il quitte le pays pour le Portugal où il va étudier la musique classique, l'opéra et le piano au conservatoire. Ses études achevées, Zé se produit un an durant sur la scène parisienne. Puis, en 1988, il s'installe à Oakland en Californie où il monte un studio.
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Discographie :
– Povo Adormecido, 2006
– African Citizen, 2004
– Maron di Mar, 2001
– Tustumunhos di aonti, 1982
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