Jean-Pierre Valentin

Jean-Pierre Valentin est photographe, documentariste, conférencier et ethnographe spécialisé dans le monde arabo-berbère. A 20 ans, il part seul pour un périple d’un an, et traverse à pied le Sénégal, le Mali, l’actuel Burkina Faso pour arriver au Niger où il découvre alors les communautés peules et touarègues. Vice-président d’ICRA International (Commission internationale pour les droits des peuples indigènes), président fondateur d’Akassa ONG pour agir avec les peuples oubliés, Jean-Pierre Valentin a rédigé de nombreux articles pour alerter l’opinion lors de la rébellion touarègue en1990.

BIOGRAPHIE
Né à Remiremont [France] en 1963, Jean-Pierre Valentin, inspiré par ses lectures de Frison-Roche et de Saint-Exupéry, éprouve très jeune le désir de voyager, dans les Balkans d’abord, puis en Algérie et jusqu’en Afrique noire. Pour s’imprégner des ambiances sahariennes, dès l’âge de 20 ans, il choisit de traverser à pied l’Afrique de l’Ouest, de Dakar au lac Tchad. Ce voyage d’un an en zone sahélienne le confirme dans son goût pour les modes de vie nomade, qu’il a l’occasion de faire partager au public à travers un premier montage audiovisuel.
En 1986-1988, Jean-Pierre Valentin retourne partager la vie quotidienne des éleveurs touaregs et peuls wodaabe, au Mali et au Niger. Il renouvelle ces expériences fortes même aux pires moments de la rébellion des « hommes bleus ». D’autres reportages lui font découvrir l’Andalousie espagnole, le Guizhou chinois et le Kurdistan turc.
Son intérêt pour le monde berbère l’incite ensuite à sillonner les montagnes du Maroc, en particulier le Haut-Atlas central, avec les transhumants aït atta, les villageois bouguemmez et les semi-sédentaires aït hadiddou du plateau des Lacs. Dans tous ces espaces, il lie de fortes amitiés. C’est alors que Jean-Pierre Valentin commence, selon l’expression de Jean Rouch, à « filmer avec » les populations rencontrées, réalisations audiovisuelles grâce auxquelles il intègre les réseaux de conférences tels Exploration du monde, Cap Monde ou Les Grands Explorateurs au Québec, et la distribution télévisuelle.
Les années 2000 sont marquées par le départ pour de nouvelles rencontres, sur les anciennes pistes chamelières. En Mauritanie, au Niger, au Maroc, Jean-Pierre Valentin accompagne des caravaniers qui font le commerce des dattes et du sel du désert. Aux marges du monde, ces chameliers – qu’ils soient touaregs, toubous ou maures – participent depuis la nuit des temps au cycle des échanges. Sur l’axe Tombouctou-Essaouira, le réalisateur arpente des pistes abandonnées où les prestigieuses cités d’Oualâta, de Chinguetti et d’Ouadane vibrent encore au souvenir des files camelines chargées d’or, de sel ou d’ivoire, dans les pas des pèlerins et des trafiquants d’esclaves. En 2005, il accompagne la taghlamt, la grande caravane qui, entre le massif de l’Aïr et l’erg de Bilma, affronte les sables du Ténéré, de la terre touarègue au pays toubou. Elle constitue le sujet de ses documentaires Sur la route des caravanes I et II.
En 1994, Jean-Pierre Valentin a fondé Akassa ONG, qui émane d’ICRA International, Commission internationale pour les droits des peuples indigènes, dont il est le vice-président. Cette association, qu’il préside depuis lors, agit auprès des peuples oubliés pour appuyer des microprogrammes d’initiative locale, comme un projet de reconstitution du cheptel en pays wodaabe ou une infirmerie ambulante dans le cercle de Ménaka, au Mali.
À l’automne 2009 et au printemps 2010, il réalise le documentaire Niger, Dans les pas de Kabo Ana, sur les Wodaabe.

Editions : « Méroé et les cornes d’or » (Belin, à paraître), roman pour la jeunesse… – « Sahara, Souvenirs mijotés » dans A table avec les grands explorateurs (collectif, Ulysse, 2009) – « Ténéré, Avec les caravaniers du Niger » (Transboréal, 2008) – « Le Murmure des dunes, Petit éloge du désert et de ceux qui y vivent » (Transboréal, 2008) – « Une méharée au Sahara » dans Le Bestiaire du voyageur, « Chemins de traverse » n°13 (collectif, Transboréal, 2006) – « Horizons nomades, Mauritanie – Niger » (avec Paul Lorsignol, Anako, 2003) – « Haut-Atlas – Sahara », Horizons berbères (avec paul Lorsignol, Anako, 1999, rééd.2000) – « Touaregs, les hommes du voile » dans Les Voix de l’oubli (collectif, Anako, 1998) – « Assak – Fils touareg du vent et des sables » dans Graines d’hommes (collectif, Anako, 1994).

Publications : « Sahara, dans les pas des caravaniers… », Carnets d’aventures n°17, septembre-novembre 2009 – « Sur la route du sel » dans Globe-trotters n°123 (janvier-février 2009) – « Une caravane dans le Ténéré » dans Animan n°142 (octobre-novembre 2007) – « La Chine insolite des Miao » dans Pèlerin Magazine n° 5659 (17 mai 1991).

Expositions : « Le Sahara des caravaniers » – Novembre 2010: Muséum d’histoire naturelle, Toulouse – Mai 2010: maison d’arrêt, Epinal – Mars 2010: festival Planète Couleurs, Saint-Etienne – Juin 2009: maison natale du peintre Claude Gellée, Chamagne – Avril 2009: péniche culturelle Anako, Paris – Février 2009: espace Le Volontaire, Remiremont – Novembre 2008: maison de la culture et des loisirs, Gérardmer. « Le guizhou des Miao » – Automne 1988: laboratoire photographique Sépia, Nancy (54).

Filmographie : « Imazighen, chronique du Haut-Atlas » (Maroc) 1997 – « Touaregs, peuple nomade du Sahara » (Mali) 1999 – « Aux rives du Sahara » (Tunisie, Maroc, Mauritanie) 1999 – « Sur la route des caravanes I » (Ténéré) 2007 – « Sur la route des caravanes II » (Itinérances nigériennes) 2007 – « Dans le sillage des caravanes » 2008 – « Niger, Dans les pas de Kabo Ana » (2011).


Source:
www.transboreal.fr/auteurs.php?id=278
www.cap-monde.com/2011/site2/Documentaire/Sahara?contenu=front#