Fiche Personne
Cinéma/TV
Média
Interculturel/Migrations
Khaled Melhaa, né en 1955 à Mostaganem en Algérie, est un journaliste, documentariste, militant de nombreuses causes, il avait participé au lancement de Radio Beur en 1982.
Dans les années 1980, Khaled fait partie de ces jeunes encore élevés dans l’idée de « retour » au pays. Il s’engage pourtant directement dans la vie politique française, en devenant militant trotskiste, de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), puis de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), qu’il quittera en 1985. Il avance avec une avant-garde politisée aux côtés des mouvements politiques maghrébins en France, dans les luttes des foyers Sonacotra ou dans les comités en faveur d’un Etat palestinien.
Les « enfants de l’immigration », comme on les appelait alors, se battent sur le front de l’antiracisme, contre les meurtres d’adolescents dans les cités et pour l’égalité des droits civiques. Khaled était de ceux qui voulaient honorer leurs pères en relevant la tête, en s’engageant avec passion. Parmis ses innombrables engagements : la marche pour l’égalité en 1983 et 1984 ; les animations à Radio Beur (devenue Beur FM), qu’il avait contribué à fonder avec Mouloud Challa ou Nacer Kettane, en 1982 ; les meetings à Paris pour la défense des prisonniers politiques en Algérie ou le combat pour les droits des femmes contre le code de la famille ; les alertes lancées autour de la mort de Malik Oussekine en 1986 ; les réunions politiques contre la réforme du code de la nationalité ou les atteintes aux droits des immigrés dans la création des premiers centres de rétention en 1985-1988 ; et les demandes de justice, de vérité pour les massacres d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, avec l’association Au nom de la mémoire, qu’il a cofondée avec Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi…
Khaled Melhaa qui n’a jamais renoncé à ses convictions pour une société libre et démocratique, en France comme en Algérie le pays où il est né, a ensuite travaillé comme journaliste en réalisant plusieurs documentaires pour les chaines ARTE ou Canal + dans les années 2000. Souffrant d'Alzheimer, il disparait le 31 juillet 2019, son corps est retrouvé cinq semaines après, à 4 km du lieu de sa disparition au milieu d'un champ isolé en Isère, le 4 septembre 2019.
http://www.imdb.com/name/nm7540989
Khaled Melhaa, born in 1955 in Mostaganem in Algeria, is a journalist, documentarian, activist for numerous causes, he participated in the launch of Radio Beur in 1982.
In the 1980s, Khaled was one of those young people still raised with the idea of “returning” to the country. However, he became directly involved in French political life, becoming a Trotskyist activist, of the Revolutionary Communist League (LCR), then of the Internationalist Communist Organization (OCI), which he left in 1985. He moved forward with a politicized guard alongside the Maghrebi political movements in France, in the struggles of the Sonacotra homes or in the committees in favor of a Palestinian state.
The “children of immigration”, as they were called then, fight on the front of anti-racism, against the murders of adolescents in the cities and for equal civil rights. Khaled was one of those who wanted to honor their fathers by raising their heads, by committing themselves with passion. Among his countless commitments: the march for equality in 1983 and 1984; the entertainment at Radio Beur (now Beur FM), which he helped to found with Mouloud Challa and Nacer Kettane, in 1982; the meetings in Paris for the defense of political prisoners in Algeria or the fight for women's rights against the family code; the alerts launched around the death of Malik Oussekine in 1986; political meetings against the reform of the nationality code or attacks on immigrants' rights in the creation of the first detention centers in 1985-1988; and the demands for justice, for the truth for the massacres of Algerians in Paris on October 17, 1961, with the association In the Name of Memory, which he co-founded with Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi…
Khaled Melhaa, who never renounced his convictions for a free and democratic society, in France and in Algeria, the country where he was born, then worked as a journalist, making several documentaries for the ARTE or Canal + channels in the 2000s. Suffering from Alzheimer's, he disappeared on July 31, 2019, his body was found five weeks later, 4 km from the place of his disappearance in the middle of an isolated field in Isère, on September 4, 2019.
http://http://www.imdb.com/name/nm7540989
Khaled Melhaa
Réalisateur/trice, Journaliste, Documentariste
(Homme)
Algérie, France
Français
Khaled Melhaa, né en 1955 à Mostaganem en Algérie, est un journaliste, documentariste, militant de nombreuses causes, il avait participé au lancement de Radio Beur en 1982.
Dans les années 1980, Khaled fait partie de ces jeunes encore élevés dans l’idée de « retour » au pays. Il s’engage pourtant directement dans la vie politique française, en devenant militant trotskiste, de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), puis de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), qu’il quittera en 1985. Il avance avec une avant-garde politisée aux côtés des mouvements politiques maghrébins en France, dans les luttes des foyers Sonacotra ou dans les comités en faveur d’un Etat palestinien.
Les « enfants de l’immigration », comme on les appelait alors, se battent sur le front de l’antiracisme, contre les meurtres d’adolescents dans les cités et pour l’égalité des droits civiques. Khaled était de ceux qui voulaient honorer leurs pères en relevant la tête, en s’engageant avec passion. Parmis ses innombrables engagements : la marche pour l’égalité en 1983 et 1984 ; les animations à Radio Beur (devenue Beur FM), qu’il avait contribué à fonder avec Mouloud Challa ou Nacer Kettane, en 1982 ; les meetings à Paris pour la défense des prisonniers politiques en Algérie ou le combat pour les droits des femmes contre le code de la famille ; les alertes lancées autour de la mort de Malik Oussekine en 1986 ; les réunions politiques contre la réforme du code de la nationalité ou les atteintes aux droits des immigrés dans la création des premiers centres de rétention en 1985-1988 ; et les demandes de justice, de vérité pour les massacres d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961, avec l’association Au nom de la mémoire, qu’il a cofondée avec Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi…
Khaled Melhaa qui n’a jamais renoncé à ses convictions pour une société libre et démocratique, en France comme en Algérie le pays où il est né, a ensuite travaillé comme journaliste en réalisant plusieurs documentaires pour les chaines ARTE ou Canal + dans les années 2000. Souffrant d'Alzheimer, il disparait le 31 juillet 2019, son corps est retrouvé cinq semaines après, à 4 km du lieu de sa disparition au milieu d'un champ isolé en Isère, le 4 septembre 2019.
http://www.imdb.com/name/nm7540989
English
Khaled Melhaa, born in 1955 in Mostaganem in Algeria, is a journalist, documentarian, activist for numerous causes, he participated in the launch of Radio Beur in 1982.
In the 1980s, Khaled was one of those young people still raised with the idea of “returning” to the country. However, he became directly involved in French political life, becoming a Trotskyist activist, of the Revolutionary Communist League (LCR), then of the Internationalist Communist Organization (OCI), which he left in 1985. He moved forward with a politicized guard alongside the Maghrebi political movements in France, in the struggles of the Sonacotra homes or in the committees in favor of a Palestinian state.
The “children of immigration”, as they were called then, fight on the front of anti-racism, against the murders of adolescents in the cities and for equal civil rights. Khaled was one of those who wanted to honor their fathers by raising their heads, by committing themselves with passion. Among his countless commitments: the march for equality in 1983 and 1984; the entertainment at Radio Beur (now Beur FM), which he helped to found with Mouloud Challa and Nacer Kettane, in 1982; the meetings in Paris for the defense of political prisoners in Algeria or the fight for women's rights against the family code; the alerts launched around the death of Malik Oussekine in 1986; political meetings against the reform of the nationality code or attacks on immigrants' rights in the creation of the first detention centers in 1985-1988; and the demands for justice, for the truth for the massacres of Algerians in Paris on October 17, 1961, with the association In the Name of Memory, which he co-founded with Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi…
Khaled Melhaa, who never renounced his convictions for a free and democratic society, in France and in Algeria, the country where he was born, then worked as a journalist, making several documentaries for the ARTE or Canal + channels in the 2000s. Suffering from Alzheimer's, he disappeared on July 31, 2019, his body was found five weeks later, 4 km from the place of his disappearance in the middle of an isolated field in Isère, on September 4, 2019.
http://http://www.imdb.com/name/nm7540989
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