Fiche Personne
Musique
©
(Noura) Fatima Zohra Badji
Chanteur/euse, Interprète
(Femme)
Algérie

Site web : www.discogs.com/fr/artist/911081-Noura
Français
Noura (en arabe : نورة) est une chanteuse algérienne de langues arabe, amazigh et française, née Fatima Zohra Badji le 26 avril 1938 à Sidi Amar en Algérie, et morte le 1er juin 2014 à Paris. Elle est l'épouse de Kamel Hamadi, auteur-compositeur-interprète, avec qui elle forme un couple mythique dans le monde arabe.
Dans les années 1950 elle débute à la radio d'Alger où elle anime une émission enfantine. Selon la chercheuse Naïma Huber-Yahi, « elle se fait remarquer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes. Elle s'impose très vite comme l’une des plus grandes chanteuses algériennes de l’époque », avec des titres tels que Ya Ma Goulili de Mahboub Bati.
Arrivée en France en 1959, elle découvre Paris, ses lumières et la famille élargie des chanteurs maghrébins exilés. Elle connaît ensuite un grand succès auprès de la diaspora maghrébine en France. Le 25 février 1960, elle épouse le chanteuse et compositeur Kamel Hamadi, qui lui composera une grande partie de son répertoire, en arabe et en kabyle. les premières compositions que son mari signe étant Ya Welfi Älech Del Djfa et Ya Ouled El Houma (Les Enfants Du Quartier). Ils chanteront également en duo, en kabyle, des titres restés populaires comme Ruḥ Rebbi Ad Isahel (Vas en paix !), Anwa I S-Yennan (Qui aurait dit).
Elle enregistre tout au long des années 1970 des clips colorés et poursuit sa carrière des deux côtés de la Méditerranée avec son mari Kamel Hamadi. Voix féminine et de l’exil, l’artiste a accompagné la jeunesse des enfants issue de l’immigration à travers ses chants nostalgiques qui rappellent tous les recoins de l’Algérie. Ses chansons, composées, enregistrées et jouées sur les bords de Seine, résonnent encore en Algérie et dans la diaspora algérienne en France. La chanteuse Noura est très populaire car c'est une des rares chanteuses à cette époque non-kabyles (région de Kabylie) qui chantaient à la fois en arabe, en Tamazight et en français. Parmi ses succès populaires, on peut citer Ya Rabbi Sidi, Maniche Mena, Aïn El Karma, Imawlan Ugin et Adrar N Jaṛjaṛ Eɣlayen. Elle enregistre aussi un album en français où elle interprète Une Vie de Michel Berger. Elle obtient un disque d'or en 1970 pour un million d'albums vendus.
Son travail est récompensé en 2008 lorsqu’elle reçoit avec son mari les insignes de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres au nom de la République Française, remise par les membres du groupe Zebda. Cette consécration est le symbole du rayonnement de la culture en France.
Elle meurt à Paris le 1er juin 2014 des suites d'une longue maladie. Noura fut avec Hnifa, Saloua, Bahia Farah ou encore Warda al-Jazairia, l'héritière de Oum Kalthoum. Elles auront toutes marquées de leur empreinte la musique algérienne, faisant de la scène un espace de liberté et de libération.
http://www.discogs.com/fr/artist/911081-Noura
Dans les années 1950 elle débute à la radio d'Alger où elle anime une émission enfantine. Selon la chercheuse Naïma Huber-Yahi, « elle se fait remarquer en interprétant des pièces de théâtre et des opérettes. Elle s'impose très vite comme l’une des plus grandes chanteuses algériennes de l’époque », avec des titres tels que Ya Ma Goulili de Mahboub Bati.
Arrivée en France en 1959, elle découvre Paris, ses lumières et la famille élargie des chanteurs maghrébins exilés. Elle connaît ensuite un grand succès auprès de la diaspora maghrébine en France. Le 25 février 1960, elle épouse le chanteuse et compositeur Kamel Hamadi, qui lui composera une grande partie de son répertoire, en arabe et en kabyle. les premières compositions que son mari signe étant Ya Welfi Älech Del Djfa et Ya Ouled El Houma (Les Enfants Du Quartier). Ils chanteront également en duo, en kabyle, des titres restés populaires comme Ruḥ Rebbi Ad Isahel (Vas en paix !), Anwa I S-Yennan (Qui aurait dit).
Elle enregistre tout au long des années 1970 des clips colorés et poursuit sa carrière des deux côtés de la Méditerranée avec son mari Kamel Hamadi. Voix féminine et de l’exil, l’artiste a accompagné la jeunesse des enfants issue de l’immigration à travers ses chants nostalgiques qui rappellent tous les recoins de l’Algérie. Ses chansons, composées, enregistrées et jouées sur les bords de Seine, résonnent encore en Algérie et dans la diaspora algérienne en France. La chanteuse Noura est très populaire car c'est une des rares chanteuses à cette époque non-kabyles (région de Kabylie) qui chantaient à la fois en arabe, en Tamazight et en français. Parmi ses succès populaires, on peut citer Ya Rabbi Sidi, Maniche Mena, Aïn El Karma, Imawlan Ugin et Adrar N Jaṛjaṛ Eɣlayen. Elle enregistre aussi un album en français où elle interprète Une Vie de Michel Berger. Elle obtient un disque d'or en 1970 pour un million d'albums vendus.
Son travail est récompensé en 2008 lorsqu’elle reçoit avec son mari les insignes de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres au nom de la République Française, remise par les membres du groupe Zebda. Cette consécration est le symbole du rayonnement de la culture en France.
Elle meurt à Paris le 1er juin 2014 des suites d'une longue maladie. Noura fut avec Hnifa, Saloua, Bahia Farah ou encore Warda al-Jazairia, l'héritière de Oum Kalthoum. Elles auront toutes marquées de leur empreinte la musique algérienne, faisant de la scène un espace de liberté et de libération.
http://www.discogs.com/fr/artist/911081-Noura
English
Noura (in Arabic: نورة) is an Algerian singer of Arabic, Amazigh and French languages, born Fatima Zohra Badji on April 26, 1938 in Sidi Amar in Algeria, and died on June 1, 2014 in Paris. She is the wife of Kamel Hamadi, singer-songwriter, with whom she forms a legendary couple in the Arab world.
In the 1950s she started on Algiers radio where she hosted a children's show. According to researcher Naïma Huber-Yahi, “she gained attention by performing in plays and operettas. She quickly established herself as one of the greatest Algerian singers of the time”, with titles such as Ya Ma Goulili by Mahboub Bati.
Arriving in France in 1959, she discovered Paris, its lights and the extended family of exiled North African singers. She then enjoyed great success with the North African diaspora in France. On February 25, 1960, she married the singer and composer Kamel Hamadi, who composed a large part of her repertoire, in Arabic and Kabyle. the first compositions that her husband signed being Ya Welfi Älech Del Djfa and Ya Ouled El Houma (Neighborhood children). They will also sing as a duo, in Kabyle, titles that have remained popular such as Ruḥ Rebbi Ad Isahel (Go in peace!), Anwa i s-yennan (Who would have said).
She recorded colorful clips throughout the 1970s and continued her career on both sides of the Mediterranean with her husband Kamel Hamadi. A female voice from exile, the artist accompanied the youth of children from immigrant backgrounds through her nostalgic songs which recall every corner of Algeria. His songs, composed, recorded and performed on the banks of the Seine, still resonate in Algeria and in the Algerian diaspora in France. The singer Noura is very popular because she is one of the rare non-Kabyle (Kabylie region) singers at that time who sang in Arabic, Tamazight and French. Among his popular successes, we can cite Ya Rabbi Sidi, Maniche Mena, Aïn El Karma, Imawlan Ugin and Adrar N Jaṛjaṛ Eɣlayen. She also recorded an album in French where she performed Une Vie de Michel Berger. She obtained a gold disc in 1970 for one million albums sold.
Her work was rewarded in 2008 when she and her husband received the insignia of Knight of the Order of Arts and Letters in the name of the French Republic, presented by members of the Zebda group. This consecration is the symbol of the influence of culture in France.
She died in Paris on June 1, 2014 following a long illness. Noura was with Hnifa, Saloua, Bahia Farah and Warda al-Jazairia, the heiress of Oum Kalthoum. They will all have left their mark on Algerian music, making the stage a space of freedom and liberation.
http://http://www.discogs.com/fr/artist/911081-Noura
In the 1950s she started on Algiers radio where she hosted a children's show. According to researcher Naïma Huber-Yahi, “she gained attention by performing in plays and operettas. She quickly established herself as one of the greatest Algerian singers of the time”, with titles such as Ya Ma Goulili by Mahboub Bati.
Arriving in France in 1959, she discovered Paris, its lights and the extended family of exiled North African singers. She then enjoyed great success with the North African diaspora in France. On February 25, 1960, she married the singer and composer Kamel Hamadi, who composed a large part of her repertoire, in Arabic and Kabyle. the first compositions that her husband signed being Ya Welfi Älech Del Djfa and Ya Ouled El Houma (Neighborhood children). They will also sing as a duo, in Kabyle, titles that have remained popular such as Ruḥ Rebbi Ad Isahel (Go in peace!), Anwa i s-yennan (Who would have said).
She recorded colorful clips throughout the 1970s and continued her career on both sides of the Mediterranean with her husband Kamel Hamadi. A female voice from exile, the artist accompanied the youth of children from immigrant backgrounds through her nostalgic songs which recall every corner of Algeria. His songs, composed, recorded and performed on the banks of the Seine, still resonate in Algeria and in the Algerian diaspora in France. The singer Noura is very popular because she is one of the rare non-Kabyle (Kabylie region) singers at that time who sang in Arabic, Tamazight and French. Among his popular successes, we can cite Ya Rabbi Sidi, Maniche Mena, Aïn El Karma, Imawlan Ugin and Adrar N Jaṛjaṛ Eɣlayen. She also recorded an album in French where she performed Une Vie de Michel Berger. She obtained a gold disc in 1970 for one million albums sold.
Her work was rewarded in 2008 when she and her husband received the insignia of Knight of the Order of Arts and Letters in the name of the French Republic, presented by members of the Zebda group. This consecration is the symbol of the influence of culture in France.
She died in Paris on June 1, 2014 following a long illness. Noura was with Hnifa, Saloua, Bahia Farah and Warda al-Jazairia, the heiress of Oum Kalthoum. They will all have left their mark on Algerian music, making the stage a space of freedom and liberation.
http://http://www.discogs.com/fr/artist/911081-Noura
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