Fiche Personne
Cinéma/TV

Tahar Hannache

Réalisateur/trice, Directeur/trice de la photo, Comédien(ne)
(Homme)
Algérie

Français

Tahar Hannache (en arabe : طاهر حناش), de son vrai nom Tahar Ben Kouider Belhannache, est un acteur, réalisateur, directeur de la photographie et scénariste algérien, né le 26 novembre 1898 à Constantine. Il est considéré comme le pionnier du cinéma algérien. De son vrai nom Tahar Ben Kouider Belhannache, il est né le 26 novembre 1898 à Constantine au sein d’une famille de notables et riches propriétaires.



Depuis son plus jeune âge, en dehors de ses études à l’école Sidi Djellis de Constantine, Tahar Hannache s’intéresse aux arts, à la mécanique en général : celle de l’automobile, du chemin de fer, des bateaux, et aux inventeurs modernes.



Un jour, il voit arriver la première salle cinématographique. C’était aux environs de 1908-1909. La salle s’appelait « Cinéma Numez ». Le jeune homme, intrigué et poussé par la curiosité, finit par poser des questions aux ouvriers : il s’agissait bien d’une salle de cinéma !



Dès lors, à chaque sortie de l’école, c’est la ruée vers cette salle. Le premier spectacle visionné sera « les Aventures de Zigomar », un film comique avec le grand Max Linder.



En 1921, après son service militaire, muni d’un certificat de bonne vie et de mœurs, Tahar débarque en France, Gare de Lyon, à Paris, avec en poche… 1 louis d’or.



Un jour de 1922, tout en déambulant non loin des studios parisiens de cinéma, il croise un régisseur qui cherche des figurants . Il s’agit, à l’époque, de réaliser « L’Atlantide », de Pierre Benoit. Le régisseur engage Tahar Hannache pour son premier rôle et c’est pour lui le point de départ d’une très belle carrière cinématographique. Il tourne dans « Les fils du soleil », « Fanfan la tulipe », « Les misérables »…



Après sa participation au tournage de « L’Atlantide », sous la direction de Rex Ingram, puis de « Yasmina », d’André Hugon, que Tahar aide grâce à sa connaissance des mœurs et coutumes arabes, Max Rieux le prend comme aide-opérateur et régisseur pour le tournage de « La grande Amie », « J’ai le noir » et « La cousinette ». Pierre Colombier et Diamant-Berger le solliciteront, eux aussi, pour tenir les mêmes emplois dans « Le Transatlantique » et « Education de prince ». Avec Jacques Mills, il achève « Les Sables mouvants », film muet dans lequel il est à la fois acteur et assistant.



En 1928, il collabore au film parlant, « Chiqué », et passa à la série « Legy et Cie », « Maurin des Maures », « L’illustre Marin » …



En 1934, Tahar Hannache est nommé caméraman. Il tourne ensuite « Sarrati le terrible » d’André Hugon à Alger, avec Harry Baur, Georges Rigaud ainsi que Rachid Ksentini.



En 1940, il tourne avec Marcel Pagnol « La fille du puisatier » interprété par Fernandel et Raimu. Puis « La Vénus aveugle » avec Viviane Romance où il réussit de très belles images. Car Tahar Hannache s’est fixé définitivement. Il n’est plus acteur, c’est désormais en technicien qu’il affronte le septième art. Il est chef opérateur de prise de vues.



Il tourne avec Julien Duvivier « La bandera » avec comme interprètes principaux Jean Gabin, Annabella et Jean Renoir. Il tourne ensuite avec Abel Gance et est l’un des premiers opérateurs à travailler sur Gevacolor pour les extérieurs du film « Corniche d’amour ».



En 1942, il dirige les prises de vue du premier film parlant arabe « Ali, fils du Sud », avec, comme vedette, Réda Caire et Leila Fouad. Bloqué en Afrique du Nord par le débarquement allié, il tourne un documentaire sur sa ville natale, « Constantine, l’ancienne Cirta », en double version française et arabe.



A cette même période, il produit et réalise « Aux portes du Sahara ». La pellicule sera détruite durant la Seconde guerre mondiale.



Toujours en 1942, il est requis par le service cinématographique de l’armée, pour lequel il dirige des prises de vue pendant trois ans. Il tourne aussi pour le service des Alliés « Bataillon de choc », « Le Sous-marin », « Casablanca ». Il est alors le seul Africain détenteur d’une carte professionnelle de cinéaste sous le numéro 7951 du Centre français de la cinématographie, avec le grade de lieutenant.



Démobilisé en 1945, il rentre à Paris pour reprendre son activité, quand la jeune et nouvelle production marocaine fait appel à lui pour tourner l’un des premiers films marocains parlant en arabe, « Sérénade à Meriem », avec comme acteurs Mohamed El Djamoussi, Mahieddine Bachetarzi, Mohamed El-kamel… ainsi qu’un documentaire, « Port Lyautey ».



Après s’être imposé comme opérateur de prises de vue en France, Tahar Hannache s’engage dans la voie de la mise en scène et de la production cinématographique. Il crée une compagnie de production TA-HA films.



En 1952, il produit et réalise « Le plongeur du désert », considéré comme étant la première fiction algérienne. Tourné à Tolga (Biskra), avec une équipe technique entièrement algérienne, on y retrouve Djamel ed-Dine Chanderli aux côtés de son oncle Tahar Hannache à la réalisation, Mohamed Iguerbouchen à la musique et Himoud Brahimi comme acteur principal. Les moyens dont dispose l’équipe sont très réduits et le film n’est achevé que quelques mois avant le déclenchement du 1er novembre 1954. Il sera censuré par le gouvernement général.



Après avoir réalisé plusieurs courts métrages pour la télévision, notamment avec Mohamed Touri, à l’indépendance Tahar Hannache prend en charge le service unité cinéma à la RTA et la formation des premiers opérateurs du cinéma algérien.



Tahar Hannache décède le 1er Aout 1972, à l’hôpital de Médéa, à l’âge de 82 ans. Il repose au cimetière d’El-Alia.



Filmographie (directeur de la photographie)



* PRODUCTION PATHE : "Surcouf", "Fanfan la Tulipe", "Les Misérables".



* PRODUCTION ANDRE HUGON : "Yasmine", "Levy et Cie", "Les Galeries Levy", "Les 28 jours de CLairette", "Maurin des Maures", "L'illustre Maurin", "Gaspard de Besse", "Héros de la Marne", avec Raimu, "Sarrati le terrible", avec Harry Baur.



* PRODUCTION MARCEL PAGNOL : "La fille du puisatier", avec Fernandel, Raimu et Charpin, "La prière aux étoiles", "La Sevillana", etc.



* PRODUCTION JULIEN DUVIVIER : "La Bandéra" avec Jean Gabin, Annabela et Pierre Renoir.



* PRODUCTION ABEL GANCE : "La Vénus aveugle", avec Vivianne Romance et Georges Flamant, "La femme d'une nuit", avec Viviane Romance et claude Dauphin.



* LES FILMS WILLY ROZIER : "Les Hommes de proie", "Les Anges noirs"(adapté du roman de François Mauriac), "Champion de France", "Romarin",



* LES FILMS MINERVA : "La nuit s'achève", avec Victor Francen et Ludmina Tcherina.



* PRODUCTION FRANCOL FILMS : "Corniche d'amour", film en couleur sur procédé Gévacolor, extérieurs en Algérie (Kabylie).



* LES FILMS CARLUS : "L'Ecole normale de Bouzareah".











http://www.imdb.com/name/nm0359228

English

Tahar Hannache (in Arabic: طاهر حناش), whose real name is Tahar Ben Kouider Belhannache, is an Algerian actor, director, director of photography and screenwriter, born on November 26, 1898 in Constantine.



His real name is Tahar Ben Kouider Belhannache, he was born on November 26, 1898 in Constantine in a family of notables and wealthy landowners.



Since his youngest age, outside of his studies at the Sidi Djellis school in Constantine, Tahar Hannache has been interested in the arts, mechanics in general: that of the automobile, the railway, boats, and modern inventors.



One day, he sees the first movie theater arrive. It was around 1908-1909. The theater was called "Cinema Numez". The young man, intrigued and driven by curiosity, ended up asking questions to the workers: it was indeed a movie theater!



From then on, every time he left school, there was a rush to this theater. The first show he watched was "The Adventures of Zigomar", a comedy film with the great Max Linder.



In 1921, after his military service, armed with a certificate of good conduct and morals, Tahar landed in France, at Gare de Lyon, in Paris, with in his pocket… 1 louis d’or.



One day in 1922, while wandering not far from the Parisian film studios, he came across a stage manager who was looking for extras. At the time, it was to make “L’Atlantide” by Pierre Benoit. The stage manager hired Tahar Hannache for his first role and it was the starting point for a very fine film career. He appeared in "Les fils du soleil", "Fanfan la tulipe", "Les misérables"…



After his participation in the filming of "L'Atlantide", under the direction of Rex Ingram, then of "Yasmina", by André Hugon, whom Tahar helped thanks to his knowledge of Arab customs and traditions, Max Rieux took him on as assistant cameraman and stage manager for the filming of "La grande Amie", "J'ai le noir" and "La cousinette". Pierre Colombier and Diamant-Berger also asked him to take on the same jobs in "Le Transatlantique" and "Education de prince". With Jacques Mills, he completed "Les Sables mouvants", a silent film in which he was both an actor and an assistant.



In 1928, he collaborated on the talking film, "Chiqué", and moved on to the series "Legy et Cie", "Maurin des Maures", "L'illustre Marin" …



In 1934, Tahar Hannache was appointed cameraman. He then shot "Sarrati le terrible" by André Hugon in Algiers, with Harry Baur, Georges Rigaud and Rachid Ksentini.



In 1940, he shot with Marcel Pagnol "La fille du puisatier" interpreted by Fernandel and Raimu. Then "La Vénus aveugle" with Viviane Romance where he succeeded in very beautiful images. Because Tahar Hannache had settled down definitively. He was no longer an actor, it was now as a technician that he took on the seventh art. He was a camera operator.



He shot with Julien Duvivier "La bandera" with Jean Gabin, Annabella and Jean Renoir as main actors. He then worked with Abel Gance and was one of the first operators to work on Gevacolor for the exteriors of the film "Corniche d'amour".



In 1942, he directed the shots of the first Arabic talking film "Ali, fils du Sud", starring Réda Caire and Leila Fouad. Blocked in North Africa by the Allied landings, he shot a documentary on his hometown, "Constantine, l'ancienne Cirta", in a dual French and Arabic version.



At the same time, he produced and directed "Aux portes du Sahara". The film was destroyed during the Second World War.



Also in 1942, he was required by the army's cinematographic service, for which he directed shots for three years. He also shot "Bataillon de choc", "Le Sous-marin", "Casablanca" for the Allied service. He was then the only African to hold a professional filmmaker's card under number 7951 from the French Center for Cinematography, with the rank of lieutenant.



Demobilized in 1945, he returned to Paris to resume his activity, when the young and new Moroccan production called on him to shoot one of the first Moroccan films speaking in Arabic, "Sérénade à Meriem", with actors Mohamed El Djamoussi, Mahieddine Bachetarzi, Mohamed El-kamel … as well as a documentary, "Port Lyautey".



After establishing himself as a camera operator in France, Tahar Hannache embarked on the path of directing and film production. He created a production company TA-HA films.



In 1952, he produced and directed "Le plongeur du désert", considered to be the first Algerian fiction. Filmed in Tolga (Biskra), with an entirely Algerian technical team, it features Djamel ed-Dine Chanderli alongside his uncle Tahar Hannache as director, Mohamed Iguerbouchen as music and Himoud Brahimi as the main actor. The means available to the team were very limited and the film was only completed a few months before the outbreak of November 1, 1954. It was censored by the general government.



After having made several short films for television, notably with Mohamed Touri, at the independance Tahar Hannache takes charge of the cinema unit service at the RTA and the training of the first operators of Algerian cinema.



Tahar Hannache died on August 1, 1972, at the hospital of Médéa, at the age of 82. He is buried in the cemetery of El-Alia.



Filmography (director of photography)



* PRODUCTION PATHE : "Surcouf", "Fanfan la Tulipe", "Les Misérables".



* PRODUCTION ANDRE HUGON : "Yasmine", "Levy et Cie", "Les Galeries Levy", "Les 28 jours de CLairette", "Maurin des Maures", "L'illustre Maurin", "Gaspard de Besse", "Héros de la Marne", avec Raimu, "Sarrati le terrible", avec Harry Baur.



* PRODUCTION MARCEL PAGNOL : "La fille du puisatier", avec Fernandel, Raimu et Charpin, "La prière aux étoiles", "La Sevillana", etc.



* PRODUCTION JULIEN DUVIVIER : "La Bandéra" avec Jean Gabin, Annabela et Pierre Renoir.



* PRODUCTION ABEL GANCE : "La Vénus aveugle", avec Vivianne Romance et Georges Flamant, "La femme d'une nuit", avec Viviane Romance et claude Dauphin.



* LES FILMS WILLY ROZIER : "Les Hommes de proie", "Les Anges noirs"(adapté du roman de François Mauriac), "Champion de France", "Romarin",



* LES FILMS MINERVA : "La nuit s'achève", avec Victor Francen et Ludmina Tcherina.



* PRODUCTION FRANCOL FILMS : "Corniche d'amour", film en couleur sur procédé Gévacolor, extérieurs en Algérie (Kabylie).



* LES FILMS CARLUS : "L'Ecole normale de Bouzareah".









http://www.imdb.com/name/nm0359228

 

Español




Tahar Hannache (árabe: طاهر حناش), nombre real Tahar Ben Kouider Belhannache, es un actor, director, director de fotografía y guionista argelino, nacido el 26 de noviembre de 1898 en Constantina. Se le considera el pionero del cine argelino. Tahar Hannache, cuando tenía diez u once años, descubrió las películas de Charlie Chaplin. Fascinado, su pasión por el cine creció y se convirtió en un visitante habitual de los autobuses del cine y del nuevo cine de Constantine, el Núñez, donde diseccionó y analizó películas que había visto varias veces.



Más tarde, su padre quebró y murió poco después. Muy afectado por esta pérdida, Tahar Hannache, llamado al servicio militar francés, fue desmovilizado en 1920 en Francia. Un día visitó un legendario estudio de cine parisino, un director que buscaba rostros árabes, se fijó en él y lo contrató. Luego, Tahar aprovechará todas las oportunidades que se le ofrecen, ejerciendo varias profesiones cinematográficas, desde director de fotografía hasta ayudante de dirección, camarógrafo, y desempeñará importantes papeles como actor.



En 1938, Tahar Hannache creó su propia productora llamada Taha Film y firmó su primera producción personal Aux Portes du Sahara.



Al final de la Segunda Guerra Mundial, su reputación como director de fotografía de talento aumentó, pero la ocupación alemana de Francia ralentizó la producción cinematográfica. Fue llamado a las Fuerzas Francesas Libres y al Ejército Aliado en Casablanca de 1942 a 1945. Durante este período, trabajó en la división audiovisual del ejército. Filmará numerosos desfiles militares, decenas de noticias importantes y documentará acontecimientos históricos. Después del final de la guerra, en 1942, se le expidió la tarjeta de cineasta con el número 7951 y se convirtió en el primer árabe y africano en obtener una tarjeta de cineasta profesional.



En 1952, Tahar Hannache dirigió Les Plongeurs Du Désert con el poeta y actor Himoud Brahimi, que será considerada la primera producción íntegramente argelina. La película será destruida y el poeta Jean Sénac dirá: “¿Sabemos que la película Les Plongeurs Du Désert fue boicoteada con el pretexto de que estaba enteramente financiada, dirigida y representada por “nativos””.



En 1956 se casó a la edad de 58 años y tuvo cuatro hijas. El mismo año se crea la Radio y Televisión Francesa en Argelia. Allí está integrado Tahar Hannache, quien es el encargado de supervisar a la selección argelina. Abrirá las puertas a muchos nombres importantes del futuro cine independiente argelino y enviará algunos elementos de su equipo al extranjero para estudiar en institutos de cine. Después de la independencia en 1962, contribuyó junto con otros a garantizar la continuidad de la radiodifusión televisiva durante la transición de la RTF a la nueva Televisión Argelina, y a garantizar la continuidad de los programas que nunca serían interrumpidos. En este momento fue responsable de la producción audiovisual, período determinante para la construcción del cine argelino.



Tahar Hannache, que durante su vida trabajó y participó en más de 80 películas, falleció el 1 de agosto de 1972 en el hospital de Médéa, en Argelia. Está enterrado en el cementerio de El Alia de Argel.













http://www.imdb.com/name/nm0359228

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