La nation ivoirienne a trainée depuis les années deux milles (2000) des crises sociopolitiques sans précédant, engendrant de facto chez les créateurs locaux un climat de précarité et chez les populations un état d’incertitude et d’inaccessibilité aux biens culturels. Cet état de fait c’est accentué durant la crise poste électorale de 2011, affectant ainsi les espoirs de créer dans des lieux jugés hostiles. Suite à cette situation, il y a, d’un côté des artistes locaux travaillant dans des conditions difficiles et peinant à faire valoir leurs créations et de l’autre des populations coupés des arts qui nourrissent ressentiment et incompréhension. Cette situation entraine une fragilisation de la chaine culturelle, rend  impossible l’émergence d’un véritable réseau artistique et conduit à la perte des valeurs culturelles locales. Le programme d’Abatta s’accorde à se constituer en une nouvelle fabrique citoyenne qui l’engage dès lors dans un nouveau processus de réflexion sur la culture et  l’emmène, au delà de la démarche artistique. Ce qui permet d’élargir le champ des expériences des créateurs et développe une nouvelle réflexion sur la nécessaire alliance entre artistes, populations civiles et pouvoirs publics. C’est une cité citoyenne en perpétuelle lutte pour sa survie. La modicité du coût du loyer et le caractère paisible, non-bruyant du village incitent résolument bon nombre de gens à s’y installer. Un parallèle peut aisément être établit avec le projet URBASCENES car des similarités existent entre le dit projet et la démarche de ce petit village lagunaire. En outre, la nécessité de sauvegarder l’un des derniers ilots de préservation de nos cultures qu’est Abatta, face à l’urbanisation sauvage et incontrôlée incite au choix de ce site. C’est donc pour toutes ces raisons que nous avons choisi de réaliser le projet des URBASCENES à Abatta. 



La renommée  d’Abatta prend sa source dans ses prouesses à contenir toutes les agressions et les attaques répétées contre le détachement Akouê qui regroupe les treize (13) villages Ebrié de la commune de Bingerville, au cours de l’occupation des bords de la lagune Ebrié. Abatta signifie « ceux qui sont au front » ou encore, « ceux qui sont au devant des luttes » Ces habitants répondent au nom  « Adjiré », ce qui signifie « guerrier ». Défenseurs des valeurs socioculturelles locales, les né Adjiré résistent de nos jours à de nouveaux  bouleversements dû aux phénomènes de l’urbanisation galopante. Abatta reste encore un village isolé naturellement avec sa belle lagune et son beau paysage qui inspire les créateurs d’art. L’accueillante chefferie d’Abatta et sa population poursuivent la promotion du « Fachtué » (la culture locale) et accueil depuis quelques années de  nouvelles cultures et diverses formes artistiques. Abatta reste ainsi un foyer de mutation culturel en Côte d’Ivoire et le lieu de toutes les résistances. C’est une cité citoyenne en perpétuelle lutte pour sa survie. La modicité du coût du loyer et le caractère paisible, non-bruyant du village incitent résolument bon nombre de gens à s’y installer. Un parallèle peut aisément être établit avec le projet URBASCENES car des similarités existent entre le dit projet et la démarche de ce petit village lagunaire. En outre, la nécessité de sauvegarder l’un des derniers ilots de préservation de nos cultures qu’est Abatta, face à l’urbanisation sauvage et incontrôlée incite au choix de ce site. C’est donc pour toutes ces raisons que nous avons choisi de réaliser le projet des URBASCENES à Abatta.