Belle idée que ce Café Littéraire Africain lancé en Avignon pour la première année par Caya Makhélé, directeur des éditions Acoria, et qui, en dépit des déboires occasionnés par un changement de dernière minute, est parvenu à maintenir une programmation de lectures, de rencontres et de contes.
La mairie d’Avignon qui avait proposé le Jardin des Carmes pour accueillir le Café Littéraire Africain, change brutalement d’avis annonçant au dernier moment à son organisateur que le jardin est en travaux et qu’il faut transférer le Café Littéraire Africain au parking de l’université. Un parking au bord du Rhône contre un jardin en plein coeur du festival, tour de passe passe qui n’abuse pas Caya Makhélé. Il préfère rester en centre ville, renonce aux animations spectaculaires et musicales et replie ses troupes au Grand Café du Commerce.
Retenons les prestations quotidiennes de Gabriel Kinsa qui proposait au petit déjeuner un conte d’Afrique, afin de nous réveiller dans la bonne humeur. Merci également à Mimi Barthélémy qui, à l’heure du goûter, nous a offert quelques moments de grâce, nous donnant à partager les mythes de la création des îles de sa Caraïbe natale. Et à l’heure de l’apéro, le café littéraire africain ce fut aussi des textes contemporains lus par les comédiens du Théâtre Mouvance comme Le diseur de vérité d’Ahmadou Kourouma et Carêmes de Gerty Dambury, ou encore Koffi Kwahulé venu lire Big Shoot, une de ses dernières pièces.
L’aventure de ce Café Littéraire Africain vaut manifestement la peine d’être poursuivie et nous espérons qu’Avignon réservera à l’édition 2001 un accueil plus chaleureux.
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