Les disparus ont disparu. C’est ainsi que peut être résumée la mésaventure, au goût amer, du mur des disparus algériens prévus en Arles et annoncé dans le catalogue de l’exposition.
L’Algérie en Arles, c’était aussi un mur de disparus algériens annoncé dans le catalogue des Rencontres, organisé par trois associations (la LADDH : Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’homme ; le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie et SOS Disparus, association des familles de disparus).
Ce n’est que le dimanche soir suivant l’ouverture des Rencontres (soit le 6 juillet 2003) que les éléments nécessaires au montage du mur ont été réunis (une centaine de photos d’identité de disparus). Mais rien de la présentation annoncée et décidée bien avant les Rencontres n’a été respecté. D’où un délai supplémentaire décidé pour obtenir le résultat attendu, puis la décision claire du représentant des collectifs de ne pas faire le mur, devant le peu de volonté que l’équipe d’Arles mettait à respecter délais et présentation.
Les disparus ont disparu
une nouvelle fois et cela n’a semblé dérangé personne en Arles. Où est donc passé l’engagement de l’équipe des Rencontres ? Engagement, vraiment ? Communication ? Les questions restent posées
et le combat quotidien des familles pour des réponses à leurs questions est resté dans l’ombre.
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