Réservistes

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Sans forces de commandement et refusant de constituer des milices, les ravalomananistes lancent un appel aux réservistes pour lever le blocus et mener les opérations de pacification. Une troupe de 1600 hommes est levée.

Face à la partition politique du pays et à la crise barragiste, l’Armée est divisée. Les forces d’élite sont globalement du côté ratsirakiste. Le reste des commandements se tait ou se prononce pour la  » neutralité « . Aucun ne réussira de médiation.
Début 2002, les ravalomananistes n’ont aucun officier de commandement de leur côté aux débuts des manifestations. Deux généraux se démarquent. Le Général Jules Mamizara qui,  » au vu de l’ampleur des manifestations populaires « , en appelle à la conscience des forces armées et prend position pour Marc Ravalomanana. Il devient son Ministre de la Défense. Le Général Andrianome de son côté, se prononce pour  » une neutralité active  » afin d’éviter que le pays ne sombre dans le conflit ethnique. A la tête de l’Etat-Major ravalomananiste des débuts, il est actuellement Secrétaire Général par intérim à la Défense et Directeur des Anciens Combattants. Par la suite, le Général Sylvain Razafimandimby mène la prise de la primature de Mahazoarivo. Il devient Chef d’Etat-Major et se dit  » gardien de l’Histoire « .
Pour sa part, le Général Razafindralambo lance un appel aux réservistes. Il constitue avec des officiers d’active au Ministère de la Défense, la direction des opérations de pacification avec ceux qu’il appelle son  » armée de va-nu-pieds  » :1600 hommes surnommés  » zanadambo « , fils de sangliers. Elle se confronte aux milices ratsirakistes et aux engagements militaires avec le RFI d’élite, Régiment des Forces d’Intervention, notamment dans le nord du pays. A l’issue des opérations fin 2002, 200 réservistes sont radiés au titre de sanctions militaires, 22 sont décédés.

///Article N° : 2946

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