Joucas, un petit village entre Apt et Cavaillon dans le Sud de la France a accroché du 12 au 23 juin 2006 sur ses murs des banderoles colorées :
« venez vivre et vous ne serez pas déçus »
« il peint, vous serez très contents »
« Chéri Chérin, créateur hors série
expressionniste remarquable
inégalable naturaliste »
Sous ces banderoles, des ateliers dans la rue.
8 peintres de Kinshasa exposent leur travail.
Ils racontent des histoires avec leur pinceau.
Ils racontent la réalité congolaise, façon BD, avec proverbes, adages,
avec humour et audace.
Ils disent comment va le monde.
Ça a l’avantage d’être direct, lisibles et clair tout de suite, sans détours.
Les visiteurs déambulent d’un atelier à l’autre, d’un peintre à l’autre. Cela se fait doucement, il fait chaud, le village n’est pas grand.
Les peintres sont installés au milieu de leurs tableaux sous un arbre, sur une place, dans une cour, un jardin.
On s’arrête, on regarde, on parle ou pas, on peut poser pour eux, se laisser peindre le portrait.
En fin d’après-midi, rendez-vous sur la place de l’église.
Une grande palissade faite de matériaux de récupération, fenêtres, portes, etc. est dressée devant le paysage de vignes.
Une table est installée par les gens du village avec de quoi boire et manger.
Un guitariste malien chante « Safi, Safi… » et les 8 peintres, tous les soirs un peu plus, créent ensemble une fresque.
Ce qui frappe est ce contraste entre le rétro du happening du soir et le convivial, le chaleureux.
La magie tient du lieu, des gens de Joucas et de la Fondation Blachère
et surtout de la capacité des peintres à s’adapter.
Les choses sont simples, le plaisir réel, doux et calme comme l’été qui s’installe.
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