à propos du monothéâtre

Entretien de Logmo Léonard avec Stan Matingou de la compagnie des Dialogues du Congo-Brazzaville

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Comment vous êtes vous retrouvé dans le monothéâtre ?
Dans les pièces où jouaient mes aînés, lorsque quelqu’un s’absentait, je le remplaçais . Par la suite, je trouvais que mes aînés intervenaient dans tous mes rôles, qu’il rendaient d’ailleurs très mal. Et c’est donc sur un coup de gueule que j’ai quitté le théâtre national pour créer ma propre compagnie afin de pouvoir jouer seul et montrer de quoi j’étais capable. Au départ, ce n’était pas dans mes ambitions de faire du monothéâtre, mais par la suite à force de jouer seul, cela m’a collé à la peau.
Pour vous, c’est quoi le monothéâtre ?
C’est une forme d’expression théâtrale vulgairement appelée One man show . Les africains trouvent en cette expression un peu plus de couleurs.
Le texte d’Emmanuel Dongala  » La Cérémonie  » que vous interprétez est d’un style assez engagé. Cela fut-il facile de le jouer sur scène, dans le genre monothéâtre que vous avez choisi ?
Pas vraiment, cela demande un travail énorme. Car arriver à transporter les gens dans le récit de l’événement, cela demande adresse, dextérité et imagination. Et cela n’est pas facile avec toute l’énergie qu’il faut déployer, la valeur que tu dois donner au personnage et l’environnement esthétique que tu dois faire ressortir sur scène. Dans le cadre de la pièce  » la cérémonie « , il fallait faire resurgir toutes les images d’avant la cérémonie, pendant et après. Actuellement, j’ai un en chantier un texte d’André Gide « Les nourritures terrestres » et aussi « Les pagnes mouillés » de Marie Léontine Tchimbinda, une congolaise de chez moi qui vit au Bénin.
Le monothéâtre a-t-il vraiment un avenir sur le continent ?
Oui. De plus en plus des gens montent des spectacles  » Mono « comme si bien le dire Ignace alomo, un comédien ivoirien. C’est un genre qui est en train de faire la route. Les jeunes commencent à en prendre goût. A Douala au Cameroun, j’ai vu un jeune gars Hyacinthe qui a fait un bon spectacle. Et hier, le 24 juin, j’ai aussi vu avec plaisir  » Moussa Begolo  » un spectacle de la troupe Kadja Kossi du Tchad. J’aimerais comme Ignace Alomo de Côte d’ivoire créer mon propre festival du monothéâtre à Brazzaville

(cf critique et interview du metteur en scène de « La Cérémonie », Nicolas Bissi, dans le dossier Masa d’Africultures n°38, « Arts vivants d’Afrique »)///Article N° : 2607

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