Georges Balandier occupe un place de choix dans l’histoire de la pensée française et précisément dans celle de l’africanisme. Son mérite est celui d’avoir bouleversé les représentations que l’on se fait de l’univers social africain en ne le montrant plus sous l’angle de la tradition immobile mais plutôt dans une perspective dynamique. Depuis, Balandier a fait des émules.
En organisant les sixièmes rencontres sociologiques de Besançon (déc. 1996) autour de sa personnalité, la revue Utinam a voulu sans doute revendiquer l’héritage de ce grand anthropologue. Au cours de ces journées centrées sur les problématiques du phénomène social total et de la tradition/modernité, les intervenants ont insisté sur l’actualité de l’uvre de Balandier.a cet égard, deux contributions méritent d’être signalées. Celle de Bruno Péquignot qui résume la démarche de Balandier en un mot : la résistance. Résistance contre le nazisme, le colonialisme et le structuralisme. Et celle de Balandier lui-même. A la question de savoir comment peut-on être socio-anthropologue à l’heure actuelle, il oppose deux réponses : connaître le monde afin de pouvoir le changer ; civiliser (dans quel sens ?) les nouveaux espaces issus de l’uvre civilisatrice de l’Occident.
Comment peut-on être socio-anthropologue ? Autour de Georges Balandier, L’Harmattan, coll. Utinam. 1997///Article N° : 370