Dernières parutions

Print Friendly, PDF & Email

La Source de joies, de Daniel Biyaoula. Présence africaine, 2003, 248 p.
Cinq amis d’enfance se retrouvent lors des vacances au pays du sixième d’entre eux. Malgré l’ironie pinçante caractéristique de l’auteur, le roman n’arrive pas à la hauteur de L’Impasse (Présence africaine, 1997) qui avait révélé la plume cinglante et le regard perçant de Biyaoula.
Rosalie l’Infâme, d’Evelyne Trouillot. Dapper, 2003, 144 p., 13 €.
L’esclavage à Saint-Domingue vu par les yeux de Lisette, une jeune esclave de maison, au moment où une vague d’empoisonnements sème la terreur chez les maîtres. Un premier roman prometteur, bâti autour d’une question qui tourmente Lisette : quel est le prix à payer pour préserver une parcelle de liberté, nécessaire pour survivre à l’arbitraire et à l’humiliation ?
Sept filles, de Leïla Sebbar. Thierry Magnier, 2003, 112 p., 13 €.
Sept filles, sept destins, entre 1920 et 2000, des deux côtés de la Méditerranée. Les portraits de Sebbar ressemblent à des esquisses rapides et fragiles, touchantes de sensibilité et de justesse.
Papillon brûle, d’Yvonne Vera. Traduit de l’anglais (Zimbabwe) par Geneviève Doze. Fayard, 2002, 121 p., 17  €.
Rhodésie du Sud, 1946, un univers de ségrégation et de violence. Pourtant, Yvonne Vera y développe une écriture onirique, parfois proche de la poésie, pour relater l’histoire d’amour entre Phephelaphi, toute jeune femme, et Fumbatha, un homme d’âge mûr. On espère que d’autres traductions de cette auteure zimbabwéenne suivront rapidement.
Descente à River Road, de Meja Mwangi. Traduit de l’anglais (Kenya) par Jean-Baptiste Evette. Dapper, 2003, 382 p., 14 €.
Dommage que Meja Mwangi reste si peu connu dans le monde francophone. Dans un style qui demeure très classique et sans grandes surprises, l’auteur kényan pose un regard lucide et sans misérabilisme sur les petites gens de bidonvilles, brossant des portraits plutôt attachants. On se prend d’affection pour Ben, ouvrier bourru, de plus en plus adepte de changaa et de karara depuis qu’il s’est fait larguer par sa prostituée de femme.
En attendant Leïla, d’Ahmat Dangoor. Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Valérie Morlot-Duhoux. Dapper, 2003, 124 p., 12  €.
Tout juste cent pages d’une intensité à vous couper le souffle. Appelé  » nouvelle « , l’ouvrage de Dangoor est un véritable bijou de  » miniature romanesque   » : tous les éléments du roman y sont, habilement mis en mots. Samad attend Leïla et de cette attente naît une écriture  » écorchée vive   » comme la qualifie la traductrice. On ne la contredira pas.

///Article N° : 3007

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
Les images de l'article





Laisser un commentaire