Engelbert Mveng, dix ans après

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Academia africana que dirige le philosophe Eboussi Boulaga fait la dernière grande actualité littéraire et scientifique sur le poète, ecclésiastique et savant camerounais assassiné en 1995 à Yaoundé. Dans la perspective de rédaction d’une biographie intellectuelle et spirituelle de l’auteur de Balafon, Eboussi Boulaga, lors de la session d’avril 2005 de son académie, relève les leitmotiv qui ont jalonné la vie de Mveng en passant en revue le contexte de sa famille et de sa congrégation. L’objectif est d’écrire Mveng sans légende, contre lui-même, comme un contemporain dont les problèmes sont aussi les nôtres, et qui révèlent la condition de l’intellectuel africain. On sait du prêtre jésuite que l’expérience de l’Africain est le combat de la vie contre la mort, du triomphe de la vie sur la mort. Et que le lieu phénoménologique de la vie c’est la famille qui se décline doublement chez Mveng en famille de sang et famille religieuse. Dans un contexte où la vie des africains ne vaut plus grand chose, où le concept de vie est de plus en plus disqualifié, où on passe sa vie à se soigner, il paraît important d’examiner en profondeur l’idée de la culture africaine telle que perçue, construite et vécue par Mveng. En un mot, Eboussi Boulaga, n’a pas l’ambition de restituer une justice au prêtre assassiné qui ne restituera rien, car a son avis, on n’a rien enlevé à Mveng. La vie d’un homme, comme celle de Mveng, ne se mesure-t-elle pas à la possibilité qu’elle donne aux autres de vivre ?

///Article N° : 4178

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