Événements

Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis 2006
Chaque édition des Rencontres chorégraphiques contribue à faire connaître et partager avec le public des aventures artistiques, insolites, poétiques, politiques et vivantes.

Français

Avec pour la programmation africaine :

Robyn Orlin – Afrique du Sud
Keep the home fires burning, Installation, (1997). Première en France.
Avec Nelisiwe Xaba

Centre national de la danse – Pantin
Mardi 9 mai – à partir de 18h30
Mercredi 10 mai – à partir de 18h30
Jeudi 11 mai – à partir de 18h30
Installation – Accès libre

Depuis de nombreuses années, Robyn Orlin nous propose une oeuvre subversive et provocante. Dans l’installation Keep the home fires burning, elle évoque avec force et détermination les changements complexes et lents de la société post-apartheid. A l’aide d’images évocatrices simples elle nous interroge sur le racisme qui perdure et replace une nouvelle fois le spectateur dans une situation de réflexion essentielle.


Kubilaï Khan Investigations – France

Gyrations of barbarous tribes
Création
Durée: 60 minutes

Espace 1789 – Saint-Ouen
Vendredi 12 mai – 20h30
Samedi 13 mai – 20h30
Dimanche 14 mai – 16h

Direction artistique : Frank Micheletti, assisté de Panaibra Gabriel
Musique live : Rui Owada, Takumi Fukushima et Matchume
Interprétation : Dimitri Jourde, Frank Micheletti, Cândido Salomão Zango (Matchume), Idio Simião Francisco
Chichava, Edna Celeste Jaime, Alberto Nhabanga, Sonia Janet Portugal
Production : Cie Kubilaï Khan Investigations, Compagnie Culturarte
Coproduction : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon, Centre Culturel franco-mozambicain
Remerciements au Centre Culturel franco-mozambicain et au Centre National de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon pour leur accueil en résidence.

Kubilaï Khan Investigations est conventionné par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur – Ministère de la Culture et de la Communication, et subventionné par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au titre de l’aide à projet, ainsi que par le Conseil Général du Var et la Ville de Toulon.
Ce projet reçoit le soutien de l’Association Française d’Action Artistique – Ministère des Affaires Etrangères, dans le cadre de la convention AFAA – DRAC PACA – Région PACA, et de la Coopération française à Maputo.
« Gyrations of barbarous tribes est née d’une rencontre entre artistes européens, japonais et mozambicains. Il s’agit d’une exploration-expédition des ailleurs lointains et antérieurs structurés autour de frictions : noir/blanc, désir/argent, libre/captif, passion/mépris, pouvoir/bonne conscience, nord/sud, majeur/mineur, continuum/rupture… Ces dualités dégagent une matière impulsive et vibrante à laquelle se lie l’identité de nos corps. Corps comme chemins à parcourir, doués de circuits d’énergies, de systèmes réflexes, pulsionnels, mémoriels, de modulations de tensions/relâchements, de plis et déplis. Ces corps sont des forces placées et tendues les unes contre les autres, un contre qui signifie à l’encontre, à la rencontre, tout contre.
Altérité de soi, des autres et du monde.
Cette triangulation est une mise en partage dans la conjugaison de nos différences.
Mettre en jeu cet écart où parle le sel de nos langues car toute identité est produite sans achèvement. » Kubilaï Khan Investigations Depuis sa création en 1996 à Toulon, Kubilaï Khan Investigations centre ses recherches sur la rencontre, les déplacements, les mutations, les évènements migratoires. Ce « comptoir d’échanges artistiques » est composé de danseurs, de musiciens, d’artistes de cirque, de photographes et de vidéastes qui aiment se frotter aux questions d’altérité, d’identité, de singularité, d’attente. A travers leurs tournées, les membres de Kubilaï Khan Investigations, autour de Frank Micheletti, interrogent le mouvement et le confrontent à d’autres disciplines artistiques, mais aussi se frottent à l’image, l’écriture, l’ethnologie, la philosophie. Chaque moment doit être une expérience qui puisse ouvrir sur des nouvelles pistes de réflexion. Ces échanges appellent une réciprocité, une complicité, des connivences.
Stations frontières, créé en 1998, s’est articulé autour de l’héritage laissé par le passé industriel du site minier de Wendel Petite Rosselle et du questionnement sur les communautés étrangères amenées à travailler dans la mine.
Tanin no Kao (Le visage de l’autre en japonais), créé en 2001, aborde des problématiques identitaires. Le groupe y approfondit davantage la démarche transversale et pluridisciplinaire qui est la sienne – déjà présente dans Wagon Zek (1996) et Soy (1999) – avec la participation d’un photographe, Antoine d’Agata, et d’un vidéaste, Nuno Olim.
Parallèlement, des petites formes appelées Poko Dances sont créés avec Cynthia Phung Ngoc et Dimitri Jourde.
Ces solos, duos, trios permettent une liberté à chaque créateur, tout en s’inscrivant dans un projet de groupe. Parmi les dernières créations : Mecanica popular (2002), Sorrow Love Song (2004) et As long as it blossoms – solo (2005).
Kubilaï Khan Investigations aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis 2002 – Mecanica popular


Jean Rouch – 4 films documentaires
Espace 1789 – Saint-Ouen
Samedi 13 mai – 17h30
En collaboration avec la Cinémathèque de la Danse – durée totale : 113 minutes

Les Maîtres fous
1955, 30 minutes, réalisation : Jean Rouch
Tourné en un seul jour, le film montre les pratiques rituelles d’une secte religieuse. Les pratiquants du culte Hauka, des travailleurs des régions du Niger venus à Accra, se réunissent à l’occasion de leur grande cérémonie annuelle. Dans la « concession » du grand prêtre Mountbyéba, après une confession publique, commence le rite de la possession. Bave, tremblements, respiration haletante… sont les signes de l’arrivée des « génies de la force », personnification emblématique de la domination coloniale. La cérémonie atteint son paroxysme avec le sacrifice d’un chien qui sera mangé par les possédés. Le lendemain les initiés retournent à leurs occupations quotidiennes.

Batteries dogon, Eléments pour une étude des rythmes
1966, 26 minutes, auteurs-scientifiques : Germaine Dieterlen, Jean Rouch et Gilbert Rouget, réalisateurs : Gilbert Rouget et Jean Rouch.
Au Mali, dans les falaises de Bandiagara, les jeunes chevriers dogons apprennent les batteries traditionnelles sur les tambours de pierre de leurs ancêtres. Puis ils s’exercent sur les tambours de bois, troncs d’arbre creux qu’ils frappent avec deux baguettes de bois. Devenus hommes, ils battront les tambours de peaux des funérailles.
Les différentes manières d’exécuter les rythmes, leur structure (partie principale, accompagnement), leurs variations sont décrites pour une dizaine d’entre eux. Le film se termine par une danse de funérailles.

Initiation à la danse des possédés
1948, 21 minutes, auteur-réalisateur : Jean Rouch
Cérémonie d’initiation d’une femme songhaï à la danse de possession, dans le village de Firgoun au Niger.
La danse de possession est le moyen d’entrer en contact avec les dieux. Cette femme, malade depuis plusieurs mois, était possédée en permanence. Initiée, elle guérira et les dieux ne s’incarneront plus en elle qu’à la demande des prêtres. Les musiciens arrivent. Les femmes déjà initiées dansent, puis la leçon commence, interrompue de temps en temps par le prêtre. Le dernier jour a lieu la danse de sortie. De nombreux visiteurs arrivent pour la fête. Des femmes sont possédées par les génies, des hommes déposent les cadeaux qu’ils ont apportés aux divinités et les festivités ne s’achèvent qu’à la nuit tombée.

Yenendi de Ganghel
1968, 36 minutes, auteur-réalisateur : Jean Rouch
La foudre a frappé la case d’un pasteur peul, au Niger. Un yenendi, cérémonie de purification pour obtenir « l’eau du ciel mais pas le feu du ciel », est organisé, avec, venus de Niamey, des prêtres sorko, des musiciens et danseurs rituels, et des fidèles.
Les musiciens appellent Dongo, dieu de l’orage, et son frère Kirey, dieu de la foudre. Au rythme de l’orchestre un homme entre en transe. Puis une femme est possédée par Kirey. Quand les dieux cavaliers ont maîtrisé leurs chevaux, les dieux rendent visite aux hommes. Dongo purifie la terre foudroyée et le doyen des pêcheurs prépare le vase de la purification, s’adressant à Dongo.
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