Événements

Printemps Africain à Paris
A cette occasion l’association L’Afrique Dessinée exposera le projet « Une journée dans la vie d’un Africain d’Afrique », associée au photographe Guy Hersant qui présentera son parcours de l’Ethiopie sur les traces d’Arthur Rimbaud.

Français

Vernissage le mercredi 24 mai à 19 H.

La langue française est le fil qui unie les états membres de la francophonie. Ce lien, en perpétuelle évolution, porte en lui des enjeux de société : une mondialisation maîtrisée laissant la place à l’expression de tous les imaginaires et de toutes les cultures, la diversité culturelle et linguistique, l’égale dignité des cultures et la solidarité. La francophonie est plurielle, créative, elle appartient à ceux qui en ont hérité et à ceux qui l’enrichissent chaque jour au quatre coins du monde.
En 2006, Léopold Sédar Senghor aurait eu 100 ans et le festival Francophone en France lui rend hommage en faisant résonner, avec ou sans mots, les voix multiples des cultures en dialogue.
Senghor a exprimé les souffrances et les joies de son peuple en français, langue de la colonisation qu’il décrit dans « prière de paix », comme une « entreprise de brutalité ». Homme de la tolérance et du respect, Senghor a entendu le mot « Négritude » non comme le désir d’assimilation des africains aux européens mais comme la volonté de l’homme africain à faire partie du monde moderne.
Cette francophonie, pense Senghor comme d’autres, n’est possible que par le métissage des cultures.
Au FIAP Jean Monnet, c’est au quotidien qu’est célébrée le mélange des cultures sous le signe de la francophonie, présente et dynamique, reflet d’un monde pluriel : Nous la pratiquons, nous la modulons, nous en jouons, nous la chantons et l’aimons…

Le Printemps Africain au FIAP Jean Monnet s’illustrera à travers la diversité des expressions culturelles, par le métissage permanent des genres et des références : Celui-ci prendra son envol près des monts Abyssins, où règnent « printemps et verdure perpétuels… ». Au cours de son séjour à Harar, le photographe Guy Hersant marche sur les traces de Rimbaud l’Africain. Les comédiens de la compagnie la Tangente prêteront leur voix au poète maudit, le temps d’une lecture de sa correspondance.
Les vieux sages Hampaté Bâ et Sedar Senghor auront bien sûr leurs mots à dire…Le parcours de Binda N’gazolo, du conte traditionnel au slam de la rue, drainera dans son sillage la jeune génération : celle des réalisateurs, mais aussi les plasticiens et les dessinateurs qui croquent la réalité africaine contemporaine d’ici et de là-bas .
Les différences accorderont leur violons le temps d’une « symphonie de l’existence », grâce à nos compères de l’association Arias (Les Artistes Internationaux associés)… entre antilope et hyène, Bams nous communiquera ses idées et émotions de citoyenne du monde et de son quartier à coup de palette vocale et musicale.

Exposition Harar
30 photographies de Guy Hersant.
Harar, ou voyage photographique sur les traces de Rimbaud. Du poète, peu de traces… ou si ! une ville saisie en légères touches poétiques, instants ténus captés dans les photographies de Guy Hersant.
 » Qu’est-ce qui peut pousser un photographe à mettre ses pas dans les empreintes si peu marquées d’Arthur Rimbaud ? Sans doute pas l’envie de révéler ce qui un siècle plus tôt n’avais pas voulu impressionner les plaques. Rimbaud avait promis à ses proches des « choses curieuses », « vraiment curieuses ». Or il n’y a pas plus de curiosités dans les photographies rapportées par Guy Hersant qu’il n’y en avait dans celles, blanches et floues, expédiées par Rimbaud. Harar la silencieuse se cache dans les images d’Hersant.Les deux villes, l’ancienne et la nouvelle, s’estompent en se dévoilant, mais c’est justement dans cette fuite que l’on retrouve Rimbaud ; le vide et l’opacité suggèrent l’essentiel, débordent le visible. La vraie vie n’était pas à Harar…

Exposition peinture Du 24 mai au 17 juin
Judith Compay peint des visages, des têtes, s’inspirant des masques africains. Elle utilise les pastels gras ou secs. Son dernier tableau illustre un combat de coqs dans une explosion de tons fauves, rouges et ocres. Une scène inspirée de ses souvenirs d’enfance : Judith est originaire de la Guadeloupe, où elle a suivi des études artistiques. Arrivée en métropole en 1987, elle s’installe aux Lilas huit ans plus tard.
Julien Trésor est originaire de Guadeloupe. Son goût pour les mangas lui a servi de support d’expérimentation pour composer ses propres oeuvres. Malgré son jeune age, il a déjà réalisé de nombreuses expositions.
Delly Yakan nous offre un regard coloré. Ses évocations, ses sources d’inspirations il les trouve sur son continent d’origine au milieu de ses frères, leurs rites et leurs coutumes. Il récupère et collecte papiers et autres matières détournés de leurs usage initial. Il les recompose secrètement et les colore à l’aide des ocres et des pigments naturels.

EVENEMENT ANNEXE
Lectures de textes d’Arthur Rimbaud « Lettres d’Harar » par la Compagnie, « La TANGEANTE » le mardi 30 mai

L’Afrique dessinée expose ses planches
L’Afrique Dessinée est une association créée en 2001 en France par des dessinateurs et scénaristes sensibles aux réalités africaines.
L’association l’Afrique Dessinée s’est donnée trois objectifs principaux : – témoigner des réalités de l’Afrique contemporaine par le dessin et accroître la visibilité de la bande dessinée africaine, – encourager l’expression singulière de ses membres et soutenir leur professionnalisation, -créer une plateforme internationale d’échanges pour les artistes (dessinateurs, scénaristes…) L’année 2005 marque l’implantation de l’association à Mains d’OEuvres, espace de production et d’accompagnement artistique. Cet accueil permet à L’Afrique Dessinée d’étoffer son champ d’action en développant localement des projets pédagogiques par exemple.
Elle nous présente dans ce programme, les planches d’un travail de collaboration entre ses différents membres: « 24h de la vie d’un africain d’Afrique ».
Travaux préparatoires Du 24 mai au 17 juin

Projections de films : le jeune cinéma africain
Films de jeunes réalisateurs africains
(Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Guinée)
En partenariat avec la cinémathèque Afrique Adpf (Adpf)
– Vendredi 26 mai « Moi et mon blanc » Pierre Yameogo, Burkina Faso
– Vendredi 2 juin « Le truc de Konaté » Fanta Regina Nacro, Burkina Faso
– Mardi 6 juin « Immatriculation Temporaire » Gahite Fofana, Guinée
– Vendredi 9 juin « La jumelle » Diaby Lancine, Côte d’Ivoire

Balade urbaine « l’Afrique à Ménilmontant »
Venez découvrir à Ménilmontant le visage d’une Afrique francophone moderne, vivante, créative, engagée. Vous arpenterez les rues avec nos accompagnateurs révélateurs de quartiers qui partageront avec vous de façon vivante et spontanée les anecdotes, l’histoire et la vie de leur quartier. Ils vous emmèneront à la rencontre d’habitants et d’artistes africains qui vous parleront de leur activité et mettront en valeur la richesse et la vitalité de leur culture.
Samedi 17 juin 2006 -14h
Réservation indispensable: 01.48.06.27.41

BAMS, Concert exceptionnel le jeudi 1er juin 20h30
Liberté, engagement, élégance et délire, curiosité et énergie, rationalité et gros chagrin, violence et légèreté, autant de mots qui expriment la personnalité et le travail de Bams. Dans son ‘rap//chanson’, la demoiselle revendique des idées et des émotions en citoyenne du monde et de son quartier. Son talent est reconnu: Bams, c’est la Une du journal Le Monde; au Printemps de Bourges elle est consacrée « révélation »; elle réalise en mars dernier la 1ère partie des Têtes Raides…
Son univers sonore est riche: bercée par Marley et Fela Kuti, elle avoue avoir Miles Davis et Jimi Hendrix en idole. Elle picore dans les registres qui la touchent : la poésie de Barbara, le punk, les Rita Mitsouko. Mais si on parle rap, la jeune femme vous fait écouter immanquablement le 1er album « Chef d’oeuvre » du Wu Tang Clan », avec qui elle a travaillé.
http://bams.smol.org

Du conte traditionnel au Slam de la rue avec Binda N’gazolo
Jeudi 8 juin, 20h30, Jardin ou bar selon les conditions climatiques
Binda N’Gazolo, conteur-danseur et acteur des urgences tout-terrain, arpente l’espace scénique, joue de gestes amples et de mimiques, restituant la tradition du Minkana (proverbes énigmes) et du Minlan (épopées, légendes).
Il travaille notamment à Abidjan avec des adolescents, dans un groupe, « Les Conteurs urbains », afin de leur donner une alternative à la violence. Depuis l’enfance, Binda Ngazolo entend chez lui l’épopée du Mvet qui marque son imagination. Il étudie le théâtre et la danse . Il raconte avec conviction, dans une langue précise où se mêlent harmonieusement le français et le béti, des récits traditionnels : chantefables, épopées, légendes, devinettes, qu’il met toujours en relation avec le monde actuel. Vêtu de blanc, lui qui dans la vie est toujours en noir, il met tout son corps au service de son verbe. Binda s’inspire de la tradition d’hier, mais il est bien présent aujourd’hui.

Tous de concert
En partenariat avec l’association ARIAS http://arias.asso.free.fr
Les Artistes Internationaux Associés // ARIAS // présentent
– Un concert // 24 mai à 20h30 pour la soirée du vernissage : « Dias’sound » ce concert est composé d’artistes de différentes origines et inspirations, tel un fleuve qui recueille les eaux de plusieurs rivières.
– Boeuf métisse // 14 juin à 20h30 : Une soirée d’improvisation avec des instruments d’Afrique et d’ailleurs.
Partager :