Événements

Festival international du film d’Amiens 2004
25e edition – Avec une section « Compétition » et une section « Information », plusieurs rétrospectives et hommages, un colloque (du roman au cinéma, Jules Verne et les peuples indigènes) et une rencontre sur les perspectives du cinéma numérique en Afrique.

Français

La compétition internationale en deux temps

24 longs et courts métrages, fictions et/ou documentaires, du monde entier : avec une attention toute particulière aux créations d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, soumis au Jury Officiel composé de cinq professionnels internationaux.
Les Jeunes Auteurs en Europe, courts métrages proposés à un Jury d’étudiants de La fémis.

La sélection officielle

« Cinémas d’Afrique / Regards sur l’Afrique »
Ce programme en information de 25 courts et longs-métrages, fictions et documentaires, cinéma et vidéo, permettra de faire le point sur les grandes tendances des cinémas d’Afrique durant les douze mois écoulés. Ce programme retiendra évidemment les meilleurs films de long métrage produits.
« Le Monde comme il va »
Le meilleur de la production récente, des inédits d’Europe, d’Asie et d’Amérique Latine. En fiction ou documentaire, le moyen de découvrir les expressions et identités culturelles les plus diverses. Avec notamment un focus sur le court métrage belge et du pays basque (Kimuak).

Le 25ème Anniversaire du Festival

Jeanne d’Arc / Notre-Dame d’Amiens
Soirée symbolique de la démarche du Festival depuis 25 ans: la projection exceptionnelle du chef-d’œuvre de Carl Theodor Dreyer la Passion de Jeanne d’Arc, le samedi 12 novembre 2005, dans le chef d’œuvre de l’Art Gothique qu’est la cathédrale Notre-Dame d’Amiens. Une musique originale, interprétée aux Grandes Orgues de la Cathédrale, sera créée par Gérard Loisemant.

Rétrospectives

Ida Lupino, comédienne, réalisatrice et productrice (États-Unis)
Ida Lupino est une figure hors-norme du cinéma américain. Au sommet de sa carrière, elle refuse en 1943 un rôle proposé par la Warner et se voit suspendre par le studio qui l’emploie. En 1949, elle décide de devenir productrice. Ida Lupino réalisera six des huit films produits par sa société The Filmakers. Son indépendance lui coûtera en partie sa carrière de comédienne. La télévision offrira à cette pionnière du cinéma américain indépendant (et au féminin) la possibilité de réaliser plus d’une centaine de films courts ou séries…
Le 25ème Festival d’Amiens propose une rétrospective de ses plus grands rôles de comédienne (sous la direction de Raoul Walsh, Fritz Lang, Nicholas Ray, Michael Curtiz, Jean Negulesco, Michael Gordon, Robert Aldrich…), de ses réalisations pour le cinéma ainsi qu’une sélection de ses films tournés pour la télévision (avec plusieurs titres très rares réalisés pour des séries comme Thriller – proposé par Boris Karloff, Have Gun will Travel, Les Incorruptibles, La Quatrième Dimension, Alfred Hitchcock présente,…).

Panorama du cinéma letton, de 1972 à nos jours.
Sept films pour découvrir une cinématogrpahie étonnante à tous les égards. En présence de la réalisatrice Laïla Pakalnila

Cinéma et vidéo des Brésiliens à la marge

– Les premières réalisations des Indiens du Brésil (8 films)
Ces films sont le résultat des ateliers documentaires Video nas Aldeias. Une technique spécifique a été élaborée qui permet aux Indiens d’exprimer leur réel. Les résultats sont étonnants, la démonstration est forte : le regard porté par les Ashaninkas ou les Ikpeng sur leurs propres communautés n’a rien à voir avec l’image qu’en donnent les cinéastes extérieurs au groupe (aussi bien intentionnés soient-ils).
Peut-être ne faut-il voir là que l’illustration d’un principe de base de la méthode développée dans les ateliers de formation : filmer le réel n’est pas filmer la réalité.
Progressivement les films évoluent dans les sujets abordés comme dans la définition d’un langage visuel. Deux des cinéastes indiens du Brésil seront présents au 25ème Festival.

– Les Indiens dans l’histoire du cinéma brésilien (5 films)
En regard, plusieurs classiques du cinéma brésilien permettront de mesurer le fossé existant encore entre les uns et les autres : en termes de regard, en termes de représentation de l’histoire. Avec notamment : La Découverte du Brésil (O Descobrimento do Brazil) de Humberto Mauro (1937), Qu’il était bon mon petit Français de Nelson Pereira Dos Santos (1970), Hans Staden de Luiz Alberto Pereira (1999), Tainá, uma aventura na Amazônia de Tania Lamarca (2000), Brava gente Brasileira de Lúcia Murat (2000).

– Les favelas et le cinéma brésilien
Des images exotiques d’Orfeu negro à la Cité de Dieu, le cheminement des cinéastes brésiliens et des populations des favelas de Rio : du stéréotype à la maîtrise de sa propre image. Fictions et documentaires, une dizaine de films et vidéos. En présence de plusieurs réalisateurs.


Hommages

Hommage à Souleymane Cissé (réalisateur, Mali)
Le maître malien du cinéma déclarait : « L’esthétique, c’est pour moi quelques images qui doivent vaincre. Vaincre le temps pour s’imposer ». L’hommage du Festival d’Amiens permettra à ce créateur d’établir le lien entre la culture séculaire du Mali et l’universalité du langage cinématographique. Présentation, en sa présence, de l’ensemble de son œuvre filmée.

Hommage à Francis Blanche (comédien, réalisateur, France)
De Belle de jour aux Tontons Flingueurs, de Un drôle de paroissien à Tartarin de Tarascon… un coup de chapeau à l’une des carrières les plus atypiques et l’une des personnalités les plus riches du cinéma populaire de la France des années soixante. En présence de Georges Lautner, Jean Pierre Mocky, Claude Villers…

Hommage à Video Nas Aldeias (La vidéo dans les villages – Brésil)
Depuis 18 ans, sous l’impulsion du photographe et documentariste Vincent Carelli plusieurs professionnels du cinéma travaillent avec les communautés indiennes du Brésil. En cinq films, la démarche de Video Nas Aldeias vis-à-vis des Indiens comme leurs questionnements seront exposés et mis en situation.

Hommage aux comédiens du Sud dans les cinémas européens
Plusieurs portraits de comédien(ne)s originaires d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine qui ont pu faire carrière en Europe : Lubna Azabal, Eric Ebouaney, Nadège Beausson Diagne.

La production africaine en numérique
un cinéma qui va à la rencontre de son public ou un sous-produit du cinéma de série Z ?
Autour des productions récentes en Afrique de l’Ouest, cinq titres inédits et une Table ronde sur l’avenir et les pièges d’un mouvement amorcé au Nigeria.
En présence de réalisatrices et réalisateurs.

De l’écrit à l’écran : Jules Verne et les peuples indigènes.
Le Festival du film et l’Association française d’antropologie visuelle (ASFAV) proposent trois journées de réflexion sur le regard porté par Jules Verne et les romanciers de l’exotisme sur les peuples premiers: conférences et films seront associés. Les 14, 15 et 16 novembre. Avec le concours de la Mission Jules Verne 2005.
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