Événements

Présences Africaines, en France
Le 7 octobre, rencontre avec Amahiguere Dolo. Au programme de l’exposition des œuvres de : Myriam Bâ & Aleksandra Pavlic, Diagne Chanel, Henri Guédon, Maxence Denis, Gaby Nzekwu, Aboudramane, Abdoulaye Konaté, Bill Akwa Bétotè

Français

La rencontre du 7 ooctobre avec A. Dolo est à 11h30

Vernissage13 Septembre 2006 à 19h
Des vestiges d’empires coloniaux défunts, l’Afrique et ses cultures héritières essaiment, depuis les années 20, dans nos têtes et nos jambes, nos musiques, nos étoffes et nos bijoux, les masques et l’art moderne, nos parlers et nos danses.
Elles logent aussi dans le cœur de ceux qui ont dû la quitter pour survivre ou faire la guerre ; et dans l’âme de leurs enfants ici ou là-bas. Car l’Afrique est partout depuis le 16ème siècle, sans l’avoir choisi : au dedans comme au dehors du continent, en Europe comme en Amérique.
En éclaireurs partout et toujours, les artistes du continent portent en eux cette Afrique dispersée: berceau et vécu, héritage reconquis ou déconstruit, tradition et novation fusionnées, modernité inédite, chemin secret, voyage rêvé ou continent déchirant. Des morceaux d’Afrique épars, déjà recombinés ailleurs, dans les ferments d’une mondialisation vécue avant l’heure. Plaçant les arts et la culture en fers de lance, dès les années 30, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais Aimé Césaire et le Guyanais Léon-Gontran Damas défrichaient cette présence africaine au monde.
Aujourd’hui, des créateurs actuels circulent et accèdent à leur tour à la scène artistique. Graduellement, ils peuvent défendre leurs travaux dans le respect des singularités et des chances de partages avec l’Autre…
Quelques uns entrent enfin dans de grandes collections privées ou publiques en Europe. Plus rares encore ceux qui, à ce titre, font une timide entrée dans les collections des FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain) ou du FNAC (Fonds national d’art contemporain) en France.
Au grand jour, forcés de prendre en compte le métissage de tous, l’apport de ces pivots est instrumental et radicalement moderne : ils s’emploient à se définir de façon inédite et inventent du même coup nos repères futurs. Leur propos, même déroutant, est précieux. La Francophonie s’exprime aussi par ces agents de change qui donnent forme et actualité à cette pluralité imbriquée des cultures du 21 ème siècle.
Car si nos vieilles identités volent en éclats, les artistes aident à en définir de nouvelles, et si la globalisation abolit les distances, nos esprits s’observent, se croisent, se saluent et s’épousent pour nous augmenter l’un, l’autre. À partir d’emprunts formels, d’une mémoire sensible, d’âpres lucidités puisées dans l’expérience post-coloniale et post-moderne, d’une maîtrise en phase de reconnaissance, des artistes émergents proposent au monde un mixage d’idiomes imaginaires et de solutions plastiques toutes neuves.
L’exposition Présences Africaines, que Migrations Culturelles Afrique- Aquitaine (MC2A) se propose de produire à Bordeaux en 2006 s’attelle à rendre compte de ces apports démultipliés.
Commissaire : Florence Alexis
Avec les oeuvres d’Aboudramane (Côte d’Ivoire), Maxence Denis (Haïti), Amahiguéré Dolo (Mali), David Nal-Vad (Gabon), Abdoulaye Konaté (Mali), Kakudji(Congo), Niko (Bénin), Roberto Stephenson (Haïti), Myriam Bâ(Sénégal/France), Bill Akwa Betote (Cameroun)…
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