Echappée belle pour le batteur de High Tone, qui signe un premier album solo surprenant et pas seulement.
Ce boulimique de son, Dj, producteur et du coup, globe trotter s’en va là, où, on ne l’attendait pas.
Il fait rimer tradition et moderne, voyage et dessins, projet solo et aventure collective.

En 2010 il séjourne trois semaines dans la capitale du Mali. La magicienne Bamako, dont l’incandescence musicale n’a cesse de s’intensifier, lui joue son plus beau tour et l’ensorcelle definitivement.
Dès son retour, les premières ballades, plages electro voient le jour dans son studio à Lyon… le processus de l’album est enclenché avec force et c’est bien sur au Humble Ark, le studio de Manjul que les rendez vous sont pris.
C’est debut mars 2012 que debute une intense session d’enregistrement avec les artistes maliens. Cette fois ci il embarque dans son trip le jeune graphiste, illustrateur : Emmanuel Prost.

Dès son arrivée, toutes ses attentes sont comblées. Le studio travail nuit et jour, les sessions s’enchainent, l’effervescence est palpable… la quintessence de la scène malienne est derrière les micros: Madou Diabate à la kora (le frère de Toumani), la lumineuse Fatim Kouyate (choriste de Rokia Traore), le jeune et explosif chanteur Cheikh Sirima, la section rythmique de Toumani Diabate, Fodé et Lamine Tounkara (batterie /dum dum), le flutiste Cheick Diallo, au N’goni, Assaba Dramé, Samba Diabate à la guitare folk et balafon.
Durant les sessions studio, Emmanuel Prost dessine, peint les musiciens, l’ambiance de la cour, du studio, et ses dessins, qui souvent remplace bien des mots.. deviennent le lien puissant de cette rencontre.

De retour à Lyon, Dominique Peter prend la mesure de la qualité des enregistrements et s’engouffre dans la finalisation des compositions : modeler, triturer, réinventer, raconter ses histoires, et leurs donner du souffle ; en s’affranchissant d’une esthétique occidentale trop technique, en se rappochant au plus près du sens réel des choses et parvenir à la simplicité.