Dès le paléolithique inférieur (environ 2,5 millions d’années avant Jésus-Christ), on note la présence de l’homme au Maroc. Ainsi s’ouvre une très longue histoire où les influences phéniciennes, puniques, romaines, et islamiques à partir des années 783-786, vont forger une civilisation très riche, dont on peut découvrir au Petit Palais les différentes expressions.
Exposition manquant sans doute un peu d’unité, mais qui présente l’avantage d’être didactique et surtout de montrer des objets – sculptures, broderie, bijoux, peintures – d’une qualité exceptionnelle. La présence française n’est pas occultée, et les oeuvres de Marquet, Van Dongen, Matisse, plus tard de Dufy et Paul Poiret montrent combien le Maroc a joué un rôle important dans l’imaginaire des artistes du début de siècle, bien au-delà d’un orientalisme de pacotille. Par ailleurs, les oeuvres de Bernard Boutet de Monvel et les pastels de Zinaïda Sérébriakova nous font découvrir une population marocaine riche de sa diversité.
Enfin, les superbes photographies contemporaines de Bruno Barbey disent le Maroc d’aujourd’hui, tout à la fois enraciné dans ses traditions et ouvert. Telle cette image, presque abstraite, de cette rue de Fez étroite à l’extrême, qu’évoque si bien l’essai de Tahar Ben Jelloul : Giacometti, la rue pour un tout seul.
Pour découvrir l’unité d’une architecture des années 30 : Casablanca, naissance d’une ville moderne sur le sol africain. Espace Electra, 6 rue Récamier, 75007 Paris, du 28 mai au 18 juillet (01 53 63 23 45).///Article N° : 907
