Murmures
28ème Festival International du Film Francophone de Tübingen et Stuttgart – Anthologie – Rétrospective – Lecons de cinéma
octobre 2011 | Communiqués de festivals | Cinéma/TV | Allemagne
Français
28ème Festival International du Film Francophone de Tübingen
2 au 9 novembre 2011
Génération Révolution!
Olivier Assayas – Jaco van Dormael – Michel Ocelot
Hommages- Rétrospective – Leçons de cinéma
Le Festival du Film Francophone de Tübingen offre non seulement la plus grande vitrine du cinéma francophone en Allemagne, avec au programme plus de quatre-vingt films, il représente aussi une occasion unique : celle de se plonger dans des travaux cinématographiques hors du commun et de s’y confronter avec intensité, occasion aussi de retrouver de vieilles connaissances et enfin jeter un oeil sur le travail des créateurs de film en pleine action.
Hommages, rétrospective et leçons de cinéma proposent à tous les amoureux du cinéma francophone de nombreuses rencontres de ce type.
Nous sommes particulièrement heureux cette année, d’accueillir lors du festival:
– un conteur belge qui nous fait voyager à travers les sentiments : Jaco van Dormael
– l’un des représentants les plus importants du cinéma français, dont l’œuvre est un mélange unique de cinéma grand public et d’auteur : Olivier Assayas
– un réalisateur de films d’animation sorti tout droit d’un conte de fées, qui a le pouvoir d’enchanter petits et grands: Michel Ocelot.
Jaco van Dormael
Le Belge Jaco van Dormael travaille principalement pour le théâtre et n’a tourné que quatre films. « Toto le héros » remporte le César du Meilleur film étranger en 1992 et reste à l’affiche des cinémas allemands pendant plusieurs mois : ce conte, sur les occasions manquées et sur un homme qui tente de rattraper sa vie, montre d’une manière très convaincante et possible uniquement au cinéma, que la force des sentiments à elle seule peut ouvrir d’autres dimensions de l’être.
Van Dormael est un conteur de talent, et pas uniquement dans « Le huitième jour », road-movie plein de tendresse dans lequel Harry, banquier sûr de lui, prend Georges en auto-stop. Georges est trisomique et s’est enfui du foyer où il loge pour rendre visite à sa mère. Le trajet qu’ils font ensemble va alors transformer Harry à jamais.
Pour son film le plus récent, « Mr. Nobody », Jaco van Dormael remporte le Prix du public pour le Meilleur film européen à la European Film Academy, en 2010. Nemo Nobody a cent-dix-sept ans et est le dernier homme sur terre à pouvoir mourir de mort naturelle. Avec de belles et exubérantes images, de la sensibilité, de l’inventivité et de la grâce, ce film parle de toutes les possibilités inhérentes à la vie.
Le film « Mr. Nobody » sera projeté le 4 novembre et suivi d’une leçon de cinéma avec Jaco van Dormael. Le samedi, il sera possible de le rencontrer personnellement à Stuttgart. Nous nous réjouissons que cette rencontre ait été rendue possible grâce à la collaboration de Wallonie-Bruxelles International et Wallonie-Bruxelles Images.
Olivier Assayas
Olivier Assayas qui, selon ses propres mots, fait des films » par amour, par foi et par peur de la mort « , maîtrise en tant que réalisateur avec la plus grande élégance et sans donner le signe du moindre effort, les genres les plus différents. Tout lui réussit: que ce soient des adaptations exhubérantes de roman ou « Les destinées sentimentales », histoire d’amour grandiose autant qu’épopée sur la province française de 1900, ou encore le thriller cyber-érotique effréné, » Demonlover « , où frontières entre monde réel et monde virtuel ont disparu depuis longtemps, dans un univers internet de plus en plus omniprésent. Roman, romance et réalité font bon ménage dans les films d’Assayas, que ce soit dans le film « Clean », nominé en 2004 pour la Palme d’Or, dans lequel Emily, la droguée, tente de récupérer la garde de son fils, ou encore dans » Carlos « , d’une durée de cinq heures et demi, primé à de nombreuses reprises : un tour de force sensible au moindre détail, consacré au terroriste le plus recherché du monde. Enfin, dans » L’heure d’été », art et culture balancent entre sphère intime et publique et « Irma Vep », star de cinéma chinois à Paris, démontre qu’il est possible de renouveler le monde du grand écran avec humour et élégance.
Pour Olivier Assayas, tout personnage a droit à sa part de rêve: ce Parisien, élève de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, est l’auteur d’un cinéma dialectique, un cinéma qui se situe entre roman policier et grand classique, dans lequel il cite à la même échelle: musique rock, civilisation asiatique, art et pornographie pour finalement s’en distancier.
Michel Ocelot
En 1998, Michel Ocelot a tourné son premier film d’animation, l’artiste anime principalement des courts métrages et des séries. Le film d’animation « Azur et Asmar », qui, au travers d’images ravissantes, parle de deux garçons élevés comme des frères puis séparés, qui se mettent en quête de la fée des Djinns chacun de leur côté et deviennent alors rivaux acharnés, est un appel à la tolérance entre les cultures et les religions, plein de tendresse, de poésie et d’humour. En 2007, il est récompensé du Prix du public au Kinderfilmfestival du Filmfest de Munich.
Plutôt que de faire dans l’hyperréalisme, à l’instar de ses collègues de Pixar ou Dreamworks, Ocelot retourne aux sources du film d’animation et de la technique des silhouettes de papier, avec « Les contes de nuit ». En 1924, l’artiste berlinoise Lotte Reiniger, connue pour cette technique d’animation a ainsi réalisé le tout premier film d’animation de l’histoire du cinéma, « Les aventures du prince Ahmed », une performance extraordinaire réalisée entièrement à la main. L’ami de Lotte Reiniger, Berthold Brecht, dira d’elle et de son mari, le cameraman Carl Koch, qu’il ont trimé « comme des chinois ».
En 2010, plus besoin de prendre les image en photo une par une, pour les monter toutes ensemble par la suite. « Les contes de la nuit » utilise les possibilités techniques de l’informatique et du film 3D pour rendre un hommage grandiose au film en silhouettes de papier, toujours aussi impressionnant et envoûtant, et fait ainsi de la salle de cinéma, un endroit doublement magique, où les contes peuvent devenir réalité.
Le musée municipal de Tübingen prend en charge de la plus grosse partie du patrimoine de Lotte Reiniger, un aperçu de son œuvre y sera présenté lors d’une exposition impressionnante. C’est pourquoi nous nous réjouissons particulièrement de pouvoir projeter les œuvres de Michel Ocelot, l’un des successeurs de cette pionnière du cinéma, et d’avoir l’honneur de le recevoir, en collaboration avec le musée municipal :
Le dimanche 6 novembre, « Les contes de la nuit » est projeté en 3D au cinéma « Blaue Brücke » et suivi d’une leçon de cinéma animée par Michel Ocelot.
Par ailleurs, le 7 novembre, au musée municipal de Tübingen, Michel Ocelot proposera un atelier destiné aux élèves de primaire, qui pourront s’essayer à la technique du film en silhouettes de papier.
2 au 9 novembre 2011
Génération Révolution!
Olivier Assayas – Jaco van Dormael – Michel Ocelot
Hommages- Rétrospective – Leçons de cinéma
Le Festival du Film Francophone de Tübingen offre non seulement la plus grande vitrine du cinéma francophone en Allemagne, avec au programme plus de quatre-vingt films, il représente aussi une occasion unique : celle de se plonger dans des travaux cinématographiques hors du commun et de s’y confronter avec intensité, occasion aussi de retrouver de vieilles connaissances et enfin jeter un oeil sur le travail des créateurs de film en pleine action.
Hommages, rétrospective et leçons de cinéma proposent à tous les amoureux du cinéma francophone de nombreuses rencontres de ce type.
Nous sommes particulièrement heureux cette année, d’accueillir lors du festival:
– un conteur belge qui nous fait voyager à travers les sentiments : Jaco van Dormael
– l’un des représentants les plus importants du cinéma français, dont l’œuvre est un mélange unique de cinéma grand public et d’auteur : Olivier Assayas
– un réalisateur de films d’animation sorti tout droit d’un conte de fées, qui a le pouvoir d’enchanter petits et grands: Michel Ocelot.
Jaco van Dormael
Le Belge Jaco van Dormael travaille principalement pour le théâtre et n’a tourné que quatre films. « Toto le héros » remporte le César du Meilleur film étranger en 1992 et reste à l’affiche des cinémas allemands pendant plusieurs mois : ce conte, sur les occasions manquées et sur un homme qui tente de rattraper sa vie, montre d’une manière très convaincante et possible uniquement au cinéma, que la force des sentiments à elle seule peut ouvrir d’autres dimensions de l’être.
Van Dormael est un conteur de talent, et pas uniquement dans « Le huitième jour », road-movie plein de tendresse dans lequel Harry, banquier sûr de lui, prend Georges en auto-stop. Georges est trisomique et s’est enfui du foyer où il loge pour rendre visite à sa mère. Le trajet qu’ils font ensemble va alors transformer Harry à jamais.
Pour son film le plus récent, « Mr. Nobody », Jaco van Dormael remporte le Prix du public pour le Meilleur film européen à la European Film Academy, en 2010. Nemo Nobody a cent-dix-sept ans et est le dernier homme sur terre à pouvoir mourir de mort naturelle. Avec de belles et exubérantes images, de la sensibilité, de l’inventivité et de la grâce, ce film parle de toutes les possibilités inhérentes à la vie.
Le film « Mr. Nobody » sera projeté le 4 novembre et suivi d’une leçon de cinéma avec Jaco van Dormael. Le samedi, il sera possible de le rencontrer personnellement à Stuttgart. Nous nous réjouissons que cette rencontre ait été rendue possible grâce à la collaboration de Wallonie-Bruxelles International et Wallonie-Bruxelles Images.
Olivier Assayas
Olivier Assayas qui, selon ses propres mots, fait des films » par amour, par foi et par peur de la mort « , maîtrise en tant que réalisateur avec la plus grande élégance et sans donner le signe du moindre effort, les genres les plus différents. Tout lui réussit: que ce soient des adaptations exhubérantes de roman ou « Les destinées sentimentales », histoire d’amour grandiose autant qu’épopée sur la province française de 1900, ou encore le thriller cyber-érotique effréné, » Demonlover « , où frontières entre monde réel et monde virtuel ont disparu depuis longtemps, dans un univers internet de plus en plus omniprésent. Roman, romance et réalité font bon ménage dans les films d’Assayas, que ce soit dans le film « Clean », nominé en 2004 pour la Palme d’Or, dans lequel Emily, la droguée, tente de récupérer la garde de son fils, ou encore dans » Carlos « , d’une durée de cinq heures et demi, primé à de nombreuses reprises : un tour de force sensible au moindre détail, consacré au terroriste le plus recherché du monde. Enfin, dans » L’heure d’été », art et culture balancent entre sphère intime et publique et « Irma Vep », star de cinéma chinois à Paris, démontre qu’il est possible de renouveler le monde du grand écran avec humour et élégance.
Pour Olivier Assayas, tout personnage a droit à sa part de rêve: ce Parisien, élève de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, est l’auteur d’un cinéma dialectique, un cinéma qui se situe entre roman policier et grand classique, dans lequel il cite à la même échelle: musique rock, civilisation asiatique, art et pornographie pour finalement s’en distancier.
Michel Ocelot
En 1998, Michel Ocelot a tourné son premier film d’animation, l’artiste anime principalement des courts métrages et des séries. Le film d’animation « Azur et Asmar », qui, au travers d’images ravissantes, parle de deux garçons élevés comme des frères puis séparés, qui se mettent en quête de la fée des Djinns chacun de leur côté et deviennent alors rivaux acharnés, est un appel à la tolérance entre les cultures et les religions, plein de tendresse, de poésie et d’humour. En 2007, il est récompensé du Prix du public au Kinderfilmfestival du Filmfest de Munich.
Plutôt que de faire dans l’hyperréalisme, à l’instar de ses collègues de Pixar ou Dreamworks, Ocelot retourne aux sources du film d’animation et de la technique des silhouettes de papier, avec « Les contes de nuit ». En 1924, l’artiste berlinoise Lotte Reiniger, connue pour cette technique d’animation a ainsi réalisé le tout premier film d’animation de l’histoire du cinéma, « Les aventures du prince Ahmed », une performance extraordinaire réalisée entièrement à la main. L’ami de Lotte Reiniger, Berthold Brecht, dira d’elle et de son mari, le cameraman Carl Koch, qu’il ont trimé « comme des chinois ».
En 2010, plus besoin de prendre les image en photo une par une, pour les monter toutes ensemble par la suite. « Les contes de la nuit » utilise les possibilités techniques de l’informatique et du film 3D pour rendre un hommage grandiose au film en silhouettes de papier, toujours aussi impressionnant et envoûtant, et fait ainsi de la salle de cinéma, un endroit doublement magique, où les contes peuvent devenir réalité.
Le musée municipal de Tübingen prend en charge de la plus grosse partie du patrimoine de Lotte Reiniger, un aperçu de son œuvre y sera présenté lors d’une exposition impressionnante. C’est pourquoi nous nous réjouissons particulièrement de pouvoir projeter les œuvres de Michel Ocelot, l’un des successeurs de cette pionnière du cinéma, et d’avoir l’honneur de le recevoir, en collaboration avec le musée municipal :
Le dimanche 6 novembre, « Les contes de la nuit » est projeté en 3D au cinéma « Blaue Brücke » et suivi d’une leçon de cinéma animée par Michel Ocelot.
Par ailleurs, le 7 novembre, au musée municipal de Tübingen, Michel Ocelot proposera un atelier destiné aux élèves de primaire, qui pourront s’essayer à la technique du film en silhouettes de papier.
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