En 2008, Pascale Obolo réalise La Femme Invisible, court métrage de 6 minutes très apprécié de la scène culturelle féminine. Sous forme d’essai philosophique visuel, La Femme Invisible reconstitue le parcours d’une jeune femme noire à la recherche des visages de sa communauté dans les affiches de films. Se sentant exclue par le manque de diversité, Dallande s’interroge sur son identité et sa place dans la société française. Cette quête obsessionnelle dans les rues de Paris la plonge dans un début de folie
« [
] mon personnage est une femme noire qui, tout en se promenant dans les rues de Paris, a l’esprit traversé par un ensemble de réflexions et de questionnements sur la notion de star dont l’image est universellement associée dans l’histoire du cinéma à la femme blonde. Le discours en voix off vire progressivement à une sorte de délire qui frôle la frontière de la folie. D’autre part, j’ai tenu à ce que la caractérisation vestimentaire du personnage fasse référence aux années soixante-dix où glamour et attitude fashion étaient l’apanage des artistes d’origine africaine. Cette femme est invisible parce qu’elle ne correspond à la norme depuis l’icône pin-up à la star hollywoodienne. »
Propos tirés de l’entretien de Mériam Azizi avec Pascale Obolo [ici]
Festival de Cannes 2008 / Short Film Corner
Africiné.com, 5 juin 2008///Article N° : 10395