Fiche Personne
Danse

Heddy Maalem

Chorégraphe, Danseur/se
Algérie, France

Français

Heddy Maalem est né à Batna, au coeur des Aurès, d’un père algérien et d’une mère française. Après avoir longuement pratiqué la boxe puis l’aïkido, il rencontre la danse qui lui apparaît comme une évidence inattendue. Avec pour seule certitude l’absolue confiance faite au corps, il entame une recherche patiente et déterminée de son propre mouvement.

En 1990, il fonde sa compagnie.
Transport phenomena (1991), Corridors (1992), Trois Vues sur la douce paresse (1994) : en quelques pièces le ton est donné. Heddy Maalem travaille le corps comme un poète travaille la langue, pour sa matière.

Ses chorégraphies, à l’écriture précise et épurée, s’attachent à la clarté, à la lisibilité.
En 1997, il écrit Un Petit Moment de faiblesse, solo fort remarqué et prologue au Beau Milieu créé la même année au Festival d’Avignon dans le cadre du  » Vif du Sujet « .

Dans K.O Debout, pièce pour sept interprètes créée en 1999 à la Maison de la Culture d’Amiens, le chorégraphe approfondit son exigence du seul mouvement absolument fondé, en désaveu et contrepoint, dit-il, d’un monde brouillé d’images et de bruits.

Pour Black Spring (2000), Heddy Maalem réunit des danseurs d’origine africaine nés en France et des danseurs nigérians et sénégalais, pour un projet ambitieux et fidèle à un questionnement récurrent : celui de l’identité. La formidable humanité de cette pièce ne pouvait que séduire Benoît Dervaux, réalisateur de documentaires, cadreur des frères Dardenne. Son film Black Spring est coproduit par Arte France et Heures d’été Production dans le cadre d’une série appelée à devenir culte selon le journal Le Monde et intitulée DanseDanseDanse.

En 2001, dans Petite Logique des forces, trois soli créés au festival Danse à Aix, les interprètes sont présents, sans violence mais avec une précision qui force l’attention du regard.

Avec L’Ordre de la bataille en 2002, Heddy Maalem pose la question du sens de l’existence dans un monde qui ressemble à un bain de sang. À question simple réponse complexe, qu’il confie à sept interprètes venus des pays du Sud sur des images de Benoît Dervaux.

En 2004, Heddy Maalem, poursuivant sa collaboration avec Benoît Dervaux, crée un Sacre du Printemps pour 14 interprètes africains. Dans cette  » pièce-manifeste qui dit beaucoup de l’Afrique d’aujourd’hui  » (Marie-Christine Vernay, Libération), Heddy Maalem assume pleinement une esthétique qui tend à identifier l’un à l’autre archaïsme et modernité.

Dans une alternance qui lui est nécessaire, Heddy Maalem travaille en 2006 sur une série de soli et de pièces courtes, Le Principe de solitude. Dans la même année est encore créé Un Champ de forces, pièce pour douze interprètes venus d’horizons divers, Europe, Afrique, Asie.

En juillet 2007, Heddy Maalem composera un solo qui lui a été commandé par la SACD et le festival Montpellier Danse (programme Le Vif du sujet), dans le droit fil des courtes pièces qui scandent régulièrement son parcours
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