Fiche Personne
Théâtre Cinéma/TV

Moussa Kémoko Diakité

Réalisateur/trice, Acteur/trice
Guinée

Français

Moussa Kémoko Diakité est né en 1940 à Mamou en République de Guinée. Après des études au Centre national d’art dramatique de Paris au début des années 60, il part en Allemagne suivre des études supérieures en sciences théâtrales à l’université de Francfort, et devient assistant metteur en scène au sein du Théâtre de Francfort, puis assistant réalisateur au C.C.C Film à Berlin Ouest jusqu’en 1967. Moussa Diakité sera aussi l’assistant de Harald Reinl sur la grande fresque chevaleresque La Vengeance de Siegfried (Die Nibelungen) tourné entre 1965 et 1966. Au Frankfurt Schauspielhaus théâtre, il sera également l’assistant du metteur en scène Heinrich Koch sur l’adaptation de la pièce d’Eugène O’Neill Le Deuil sied à Electre (Trauer muß Elektra tragen).
De retour en Guinée, Moussa Kémoko Diakité joue dans le film du cinéaste Mohamed Lamine Akin Sergent Bakary Woolen dans lequel il interprète le rôle principal. Il passe ensuite derrière la caméra pour réaliser en 1969 deux courts­métrages éducatifs, Journal de la campagne agricole, puis Centre caféier de N’zérékoré.
Sous le régime de Sékou Touré, quelques 50 000 Guinéens ont été emprisonnés dans le sinistre camp Boiro et beaucoup y perdront la vie. La plupart des cinéastes guinéens ont été arrêtés et persécutés à cette époque, un véritable coup de massue pour la production artistique et cinématographique de toute une génération. Ils sont restés enfermés de quelques mois à une dizaine d’années. Moussa Diakité est, quant à lui, resté un an dans le camp Boiro suite à son arrestation en août 1970.
Il revient au cinéma en 1972 avec un court métrage documentaire sur la création du Parti Démocratique de Guinée (PDG) intitulé Le 14 mai 1970. Moussa Diakité tourne ensuite le documentaire, Hirde Dyama en 1972, sur le Festival artistique et culturel de Conakry de mars 1970, qui sera suivi la même année par le portrait de l’ancien président du Ghana Kwame Nkrumah, intitulé Hommage à Osagiéfo Kwame Nkrumah, ainsi qu’un documentaire sur la visite de Fidel Castro en Guinée.

Moussa Diakité signe en 1975 le long métrage documentaire L’Université à la campagne, et en 1978, Hafia, triple champion d’Afrique puis Le Sommet de Monrovia.
En 1982, il tourne son premier long métrage fiction Naïtou qui remporte un grand succès, dont la Mention spéciale du jury aux Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie et le prix de l’Unesco au Fespaco 1983 à Ouagadougou.
De 1986 à 1992, il dirige l’Office guinéen de publicité dont il est le fondateur. Moussa Kémoko Diakité prend ensuite la tête de l’Office National de la Cinématographie de Guinée jusqu’en 1999, date à laquelle il reprend ses activités de réalisateur et producteur indépendant après la création de sa société Nova Plus.
Moussa Kémoko Diakité réalise depuis des films institutionnels et assure les productions exécutives de tournages en Guinée comme L’enfant noir de Laurent Chevallier ou I.T. (Immatriculation Temporaire) de Gahité Fofana en 2000. Il développe actuellement un nouveau scénario de long métrage de fiction L’Héritier de Kanté, une métaphore sur les prises de pouvoir par les militaires en Afrique.
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