Fiche Spectacle
THéâTRE
Des vies à jamais
Contributeur(s) : Patrick Schmitt

Français

Une création de la compagnie théâtrale associative Bou-Saana
Casamance – Sénégal
Mise en scène : Patrick Schmitt


I- Note de présentation générale :
Cette création est le fruit d’un intense travail de recherche et de réflexion né il y a plusieurs années à partir de questionnements du metteur en scène. Sensibilisés, des comédiens, des membres de Bou-Saana et des citoyens du monde (essentiellement français et sénégalais) se sont joints à ce travail.

A la question :
« Le génocide, qu’est-ce que cela évoque pour vous (toi) ? »
Nous avons recueilli, entre autres :
« …le génocide c’est l’horreur, la douleur, l’extermination » (Nathan – 19 ans)
« …génocide…guerre, tristesse, peur… » (Alban – 17 ans)
« …jamais entendu ce nom là » (Ngoné – 18 ans)
« …un génocide, c’est la guerre » (David – 17 ans)
« …une tuerie avec un objectif comme le pouvoir » (Sy – 25 ans)
« …une guerre qui joue sur une sensibilité pour séparer… (Awa – 32 ans)
« …Hitler, Chine, massacre… » (Pascale – 44 ans)
« …génocide : Rwanda, Juifs, guerre ! » (Souleymane – 12 ans)


« Des vies à jamais » est créée dans l’esprit de la plupart des productions de l’association Bou-Saana : Permettre une réflexion personnelle et individuelle sur les phénomènes « inquiétants », « préoccupants » de la société humaine.
Une histoire, des histoires… des vies :
Les personnages : Esther, Emmanuel, Ditou et bien d’autres… Ils sont interprétés par trois comédiens (nes).
Esther et Emmanuel vivent leurs histoires personnelles et singulières. Elles font partie intégrante de la « mémoire du monde »
Ce sont des gens ordinaires qui vivent ici et pourraient vivre ailleurs… Ils naissent, vivent et meurent. Ils sont joyeux, heureux et tristes. Ils vivent des sentiments contradictoires et complémentaires… comme vous, toi, lui, elle, nous…
Sur le morceau de planète où ils résident, comme à la surface de beaucoup d’autres, un crime est préparé… puis mis à exécution. Comme tout crime, il est unique.
Tout comme les vies d’Esther et d’Emmanuel, ce crime s’inscrit aussi dans « la mémoire du monde ».
Avant, après, Esther et Emmanuel vont de l’un à l’autre… Morts, vivants, Esther et Emmanuel le sont… question de temps…et de points de vue. La vie après la mort…divagation des âmes qui en savent long… qui nous en disent long… Ces âmes, éléments centraux de plusieurs croyances, dont celle animiste, sont naturellement présentes ici. Les réincarnations sont phalène et roussette (1).
Ditou assiste, comme nous, à ces vies et morts ordinaires. Nous ne sommes que des témoins éphémères. Mais lui, il est l’un des témoins directs et permanents de l’Histoire..
Ici et ailleurs, coupables, innocents et témoins partagent chaque jour le même spectacle des étoiles et l’égal éclat du soleil…
Les naissances, vies, morts et témoignages singuliers auxquels nous sommes confrontés peuvent générer, durant et après la représentation théâtrale : rires, cris, émotions, interrogations, révoltes, pleurs … rien que de très humain…


II – Note du metteur en scène
Avec la création théâtrale de « Allah n’est pas obligé » en 2002, j’ai voulu donner vie aux personnages créés par Ahmadou Kourouma à partir du témoignage de Birahima, l’enfant-soldat tour à tour blagueur, drôle, grossier, irrévérencieux, grave, pathétique… Avec les comédiens de Bou-Saana, nous avons créé une pièce de théâtre pour permettre une plus grande diffusion de la parole de ce garçon de 14 ans, une parole singulière qui nous permet d’approcher la réalité de 300 000 enfants-soldats dans le monde. 220 représentations et environ 28 000 spectateurs ont contribué en partie à atteindre cet objectif (la diffusion possible est illimitée).
« Des vies à jamais » s’inscrit dans la continuité de mon travail de recherche sur les comportements humains qui génèrent les plus graves dérèglements de notre société.
Le texte de la pièce est le résultat d’un travail de recherche, de lecture, de visionnage, d’écoute et d’attention. Il est un assemblage, une mise en forme (en ordre ?) de faits et de témoignages. J’aime dire aussi de « singuliers » existants. Cet ensemble constitue un savoir. Comme tout savoir, il ne vaut que par ce qu’il transmet. S’il arrive à se transmettre…
A nouveau, j’ai choisi le théâtre pour permettre l’acquisition de ce savoir par un plus grand nombre de mes semblables. « Des vies à jamais » prend part à la diffusion/universalisation du savoir des humains dont nous avons « r-assemblé » la parole.
« L’œuvre artistique inscrit dans la durée, dans la mémoire collective des peuples et surtout donne une dimension humaine à l’événement… je crois qu’il n’y a rien de tel que l’art et la littérature pour inscrire l’événement, la tragédie dans la durée. Parce que les chiffres ne parlent pas, ne disent rien. Je pense qu’au niveau de la prise de conscience du grand nombre, la littérature, les œuvres d’art sont extrêmement importantes ». Je fais miennes ces paroles de mon ami Boubacar Boris Diop (2).
La parole du témoin c’est la parole de celui qui a vu. Elle peut être aussi, mais pas nécessairement, celle de la victime ou du bourreau. Nous retrouvons dans ce spectacle ces différentes paroles.
La mise en scène privilégie la vie dans tous ses aspects. Elle est donc dynamique. Les événements ne valent que par la vie de ceux qui y participent. Esther et Emmanuel sont avant tout des êtres qui vivent. Avec leurs petits et grands bonheurs, leurs illusions, leurs désirs, leurs éducations, leurs petits et grands malheurs. On retrouvera donc forcément les rires, les pleurs, les bons et mauvais moments de toute vie. Emmanuel est volontiers railleur, malicieux et adore les proverbes dont il émaille sa parole. Esther est plus confidente, parfois explosive et ironique. Le ton du spectacle est celui donné par Esther et Emmanuel : tour à tour drôle, heureux, triste, en colère, joyeux, dramatique.
Ces deux existences singulières se situent en Afrique, un continent dont j’ai « approché » certaines cultures durant vingt ans. Ditou, le troisième « personnage » du spectacle est universel. Témoin des histoires de tous temps, il n’oublie pas et nous rappelle volontiers l’Histoire. Il élargit notre réflexion afin que celle-ci ne restreigne pas son champ à un seul continent. Cela serait insuffisant.
Le spectacle « Des vies à jamais » prétend aussi contribuer à mettre en échec le dessein de tout génocide : effacer pour toujours. Les existences ne peuvent s’annihiler. Elles sont et seront toujours des « parcelles » du patrimoine de l’humanité. A nous de les y en extraire, quand cela nous semble utile, pour montrer ce qu’elles peuvent nous enseigner. A la date où j’écris ces lignes (mars 2007), les événements du Darfour me confirment, et ni moi, ni personne n’en avait besoin, la nécessité de  » Des vies à jamais ».
Patrick Schmitt


III – Cadre de réflexion/création
Esther et Emmanuel vivent.
Un « événement singulier » particulièrement grave va les toucher.
Nous désirons créer une réflexion sur sa « validité exemplaire » au sens où Kant et après lui Hannah Arendt ont entendu cette expression : une expérience est dotée d’une validité exemplaire dans la mesure où elle révèle, en et par elle-même, dans sa singularité, la généralité qu’on ne pourrait sans doute pas déterminer autrement (3) ».

Une réflexion que beaucoup n’ont pas, par défaut ou excès d’informations. S’arrêter le temps d’une représentation théâtrale pour écouter, rappeler, informer, s’arrêter pour permettre un regard, une réflexion sur ce que nous apprennent les singulières histoires humaines…
Et prolonger notre questionnement sur la nature humaine.
Les coupables de crimes extraordinaires, comme Eichmann,
sont souvent des hommes ordinaires, dont
la normalité est beaucoup plus terrifiante que toutes les atrocités réunies (4)
L’universel n’existe que par le particulier… Le rescapé témoigne d’une possible transmission humaine de l’expérience inhumaine (5)
Nous souhaitons que « Des vies à jamais » permette des « ouvertures » pour une réflexion sur des questions importantes, sans réponse définitive et universelle à ce jour :
La responsabilité individuelle et collective des actes dans une société humaine
Egalité des hommes et égalité de la responsabilité
L’obéissance, le devoir, la désobéissance, l’incivilité
Les guerres, les crimes à grande échelle, leur préparation, leur répétition
Les processus de construction de la violence et de la haine dans des vies ordinaires
Les processus de construction de la paix
Le partage du spectacle des étoiles et de la chaleur du soleil sous un même ciel
et bien d’autres…

Exposer la souffrance, dit-on, ce serait commencer à la soulager, montrer le crime contre l’humanité, ce serait déjà le combattre.
Les clichés euphorisants éludent la question de la responsabilité politique en substituant le spectacle du malheur à la réflexion sur le mal. Quand l’événement politique est réduit à un fait divers pathétique,
la pitié paralyse la pensée, l’aspiration
à la justice se dégrade en consolation humanitaire.
Là réside la banalisation du mal. (6)

Un des problèmes de notre société actuelle est l’information, son mode de diffusion et son commentaire. Le lecteur et/ou téléspectateur en arrive à faire des amalgames d’événements et de drames qui sont uniques. La confusion la plus totale règne chez des milliards d’êtres humains entre guerre, génocide, tuerie, massacre, extermination, conflit, guérilla, pogrome …souvent utilisé à mauvais escient. Amalgame et confusion amènent le sentiment d’habitude, de « déjà vu » (le « c’est toujours pareil ») et l’indifférence.

…Il existe un effet pervers de l’idée de génocide, c’est que maintenant on l’utilise pour tout, à tout propos, hors de propos.
Et ce qui se dévoile avec le génocide rwandais,
c’est une espèce de négationnisme par saturation…
Dans la grande confusion des massacres, des génocides, des crimes contre l’humanité, ce qu’il faut c’est que, vraiment, dans cet enchevêtrement sanglant, il y ait des points de repère. Et c’est de cela dont on veut nous priver… (7)
Humour, gravité, chants, musiques, danses, jeux, disputes, révoltes, rires, engueulades, réflexion … sont de la vie d’Esther, d’Emmanuel, de la nôtre…elles sont donc du spectacle « Des vies à jamais »
L’humour peut provoquer le rire, le rire la réflexion, la réflexion le positionnement, le positionnement l’action … sans compter la nécessaire distanciation pour aborder les réalités de notre vécu…
Exposer la souffrance, dit-on parfois, ce serait commencer à la soulager, montrer le crime contre l’humanité, ce serait déjà le combattre : Nous devons prêter attention aux clichés : La pitié paralyse la pensée et l’aspiration à la justice devient consolation humanitaire.
 » Des vies à jamais » évite la dramatisation excessive, parfois facile dans la création théâtrale. Par un choix délibéré de vies et d’événements singuliers, le spectacle permet une réflexion sur la banalisation d’événements successifs et apparemment semblables…


IV – Origine du texte et extraits
Le texte trouve sa source et est librement inspiré/ des ouvrages, documents et témoignages suivants :
« La phalène des collines » – Koulsy Lamko – Editions Le serpent à plumes
« L’aîné des orphelins » – Tierno Monénembo – Editions du Seuil
« SurVivantes » – Esther Mujawayo et Souâd Belhaddad – Editions de l’Aube
« Dans le nu de la vie – récits des marais rwandais » et « Une saison de machettes » Jean Hatzfeld – Editions du Seuil
« Eloge de la désobéissance – à propos d’ « un spécialiste » Adolph Eichmann » – R. Brauman – Editions Le Pommier
« Ilha das flores » – film documentaire de Jorge Furtado (Brésil)

Le texte de la pièce est le résultat d’un travail de recherche, de lecture, de visionnage, d’écoutes et d’attention. Il est un assemblage, une mise en forme (en ordre ?), une composition de faits, de témoignages, de « singuliers » existants.
Il puise dans ce que nous appelons la « parole du monde » qui témoigne et constitue un savoir, que nous pensons et désirons inextinguible.
En mai 2007, Koulsy Lamko, auteur de « La phalène des collines » nous a adressé ces mots :
« Le projet « Des vies à jamais » que vous avez sur l’établi est d’une imperturbable valeur au regard de nos luttes communes pour faire exister au sein de la mémoire de l’humanité ces pans fragiles des histoires de vies embrochées qu’elle n’hésite pas dans son mouvement d’autruche à reléguer aux oubliettes…comme pour refuser de se construire décemment… Eh oui, ces oublis résolument volontaires! Bravo donc pour ces vies à teindre à jamais pour que jamais le gris du doute et du déni ne s’empare une fois de plus des hardes de la vérité et ne la tire et l’entraîne dans les fosses communes!
Je suis ravi que des mots de « La phalène des collines » participent à donner corps à ce projet que vous développez…
Ce que nous avons écrit se doit d’être sujet à rhizome et construire d’autres récits, d’autres fables en souterrain, à fleur de terre, pourvu que s’édifie, patiemment le refus de l’oubli. Et que le silence de ceux qui ne sont plus vivants par la bêtise humaine ne soit pas englouti sous une chape de béton! Merci plutôt à vous de vous inscrire dans ce mouvement de démultiplication, d’explicitation. Il faut que terre sache! Qu’elle ne sombre pas en ne pas ayant appris! »

Moi, je suis désormais une phalène, un papillon de nuit aux couleurs de sol brûlé. Je ne suis né ni d’hommes ni de femme mais de la colère. Je suis née de la colère…
Je vole et qu’on me foute la paix avec les conventions, les normes, les compartiments, les casiers, les étagères, les armoires, les labyrinthes, les couloirs, les polices…
Je ris du territoire des hommes ! Un triste tableau d’art en relief accidenté et tourmenté de sable rouge sang.

J’adore jouer à la marelle. Il y a des cases qu’on a tracées sur le sol qui vont de la terre au ciel. Ensuite, tu pousses la planchette avec le bout de ton pied. Voilà, tu essaies d’éviter les obstacles, et c’est pour çà qu’il faut sauter par-dessus les cases.
Et puis tu conquiers le paradis… Petit à petit, en évitant les obstacles. Mais parfois t’es obligé de reculer de case…
Pour mieux sauter !
Qui mange le bien d’autrui n’est pas malade des vers.
J’ai frappé deux fois. Avant de le frapper je lui ai dit : « Je vais te tuer mais tu dois te dire que ce n’est pas moi qui te tue, mais les autorités (rire).
Je ne me sens pas responsable
en mon for intérieur. Je me sens dégagé de toute responsabilité…
Je fais mon devoir, conformément aux ordres.
Et on ne peut pas me reprocher de manquer
à mon devoir.
L’instruction est nécessaire pour nous nous éclairer sur le monde.
Mais elle ne rend pas l’homme meilleur, elle le rend plus efficace. Celui qui veut insuffler le mal, il sera avantagé s’il connaît les manies de l’homme, s’il apprend sa morale, s’il étudie la sociologie. L’homme instruit, si son cœur est mal conçu, s’il déborde de haine,
il sera plus malfaisant…
La guerre est une affaire d’intelligence et de bêtise.
Le génocide est une affaire de dégénérescence de l’intelligence.
La vache est le don suprême. Une seule vache vous donne autant d’obligation qu’un troupeau, et plus qu’une fille.


V – A propos de la forme du spectacle
Ombres et lumières, musiques et chants, jeux et luttes, vie et mort… le spectacle met en scène ces éléments créés pour le spectateur par la lumière, la voix et le corps des comédiens.
Une bande sonore aussi riche que la musique du quotidien des personnages et des comédiens (nes) accompagne, ponctue, concentre, anime, recueille…
Sidoine Biagui joue du djembé, danse et caracole avec l’aisance et la conviction qu’on connaît à ce comédien. Les autres chantent, jouent et rythment la vie…
Les images (sources documentaires, images de synthèse, ombres portées..) contribuent également à donner au spectacle une force que la vie et la mort rendent nécessaires.
Le décor et les accessoires, sobres, authentiques, sont parties intégrantes de la vie de Emmanuel et Esther…entre les frontières artificielles d’un pays… sur le continent africain…
Si le singulier peut mener à l’universel, l’histoire de Esther et Emmanuel, singulière, est ancrée dans la réalité de leur continent et d’une culture propre à leur région, à leur pays. « L’environnement » (objets, nature, musiques, danses…) des personnages sur la scène est celui de cette réalité unique, enrichie parfois d’éléments culturels des comédiens et du metteur en scène qui permettent une ouverture sur l’universel.
…Les artistes ne sont pas que des oreilles où le trajet de la parole se ferme, au contraire, ça va être une sorte de flux qui va continuer à travers des écrits, à travers des mots, à travers des interventions… Les artistes, par leurs textes, leurs spectacles, leurs créations, redonnent la parole écoutée (de souffrance, de réconciliation aussi) au monde et c’est une manière d’alléger la mémoire des gens. C’est-à-dire qu’ils ne vont jamais oublier ce qui s’est passé
mais on peut ne pas oublier et être plus léger… Yves Simon (8)
Il n’est ni facile ni agréable de sonder cet abîme de noirceur, et je pense cependant qu’on doit le faire car ce qu’il a été possible de commettre hier pourra être tenté à nouveau demain, pourra nous concerner
nous-mêmes ou nos enfants. Primo Levi (9)

Notre travail s’inscrit aussi dans les 3°, 6°, 7° et 8° domaines du Programme d’action des Nations Unies sur une culture de la paix :

« Promouvoir le respect de tous les droits de l’homme… »
« Développer la compréhension, la tolérance et la solidarité en favorisant un dialogue entre les civilisations… »
« Soutenir la communication participative et la libre circulation de l’information et des connaissances… »
« Promouvoir la paix et la sécurité internationales… ».

1. La phalène est une espèce de papillon et la roussette est une chauve-souris de grande taille.
2. Ecrivain sénégalais, auteur de « Murambi, le livre des ossements ». Il y a 8 ans, ce livre et la rencontre avec Boris ont été des déclencheurs de mon travail d’écoute, de recherche et d’attention.
3. Dans « Oser vouloir comprendre », article de Myriam Revault d’Allonnes – Le Monde 03/07/1997
4. Hannah Arendt citée dans « Eloge de la désobéissance – A propos d’un « spécialiste » Adolf Eichmann – R. Brauman et E. Sivan – Editions Le Pommier
5. Catherine Coquio, Présidente de l’Association internationale de recherche sur les crimes contre l’humanité et les génocides (Aircrige) dans « Parler des camps, penser les génocides » – bibliothèque Albin Michel Idées

6. Dans Eloge de la désobéissance – à propos d’ « un spécialiste » Adolph Eichmann » – R. Brauman

7. Boubacar Boris Diop durant un entretien à Dakar – février 2005
8. Lors d’un entretien dans le documentaire « Rwanda, pour mémoire » – 2000
9. Dans « Les naufragés et les rescapés », 1986- soit huit ans avant le génocide rwandais
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