Tiré d’un roman de Henri-Frédéric Blanc dont on connaît la verve décapante, Combat de fauves reste engoncé dans un amas d’intentions finissant par peser lourd. Un cadre supérieur macho (Richard Bohringer) reste coincé dans un ascenseur et se rend vite compte qu’il est prisonnier de la belle propriétaire de l’appartement qu’il venait visiter (Ute Lemper). Les deux acteurs sont effectivement bien coincés dans cette tentative de rapport entre maître et esclave à la Pinter. Lamy n’est pas Losey et les images ne sauvent pas des dialogues convenus. Ni tension ni émotion dans ce film dont même le dénouement déçoit. Reste la figuration de Papa Wemba qui apparaît comme sorti de la brousse, fredonnant de sa belle voix une sorte de réduction de sagesse africaine censée donner sens à la situation. Rien à voir avec La Vie est belle. La cage est là, mais les fauves sont absents.
Belgique, 1h30///Article N° : 355