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Cinéma de Nuit (1ère séance)

Français

Cinéma de Nuit
Au Bideew

Nous avons le plaisir de vous informer du lancement, depuis le 30 Juin 2007 du

« Cinéma de nuit »,

dans l’enceinte du restaurant le Bideew (situé dans les jardins de l’Institut L.S.Senghor) à partir de 22h30.

Tous les 1er et 3ème samedis du mois, projection d’un court et un long métrage.


Programme Du 04/08/2007

« Mon beau sourire « 
de Angéle Diabang BRENER

« Ainsi soit-il »
de Joseph Ramaka Gaî

« Kodou »
de Ababacar Makharam Samb


« Mon beau sourire »
Un film de Angèle Diabang Brener, Sénégal, 2005, 5′

SYNOPSIS
Le tatouage de la gencive est une coutume répandue en Afrique de l’Ouest. Autrefois, les femmes n’exprimaient aucune douleur pendant cette cérémonie qui les faisait passer à l’âge adulte, pour ne pas déshonorer leur famille. Aujourd’hui encore ce rite de séduction est perpétué mais toutefois sans les danses et les chants d’antan.

Propos de la Réalisatrice en 2005
« Faire « mon beau sourire » avec mes économies était pour moi un exercice personnel, une envie forte de savoir quelle était ma façon de voir les choses,…mon style, avant d’affronter mon film sur la griotte du Président Léopold Sédar Senghor que je tourne en juillet 2006.
Mon formateur en écriture documentaire l’apprécia et le proposa aux états généraux de Lussas, en France en août 2005 et ce fut le début d’une carrière pour « mon beau sourire » qui est ainsi devenu mon premier film. Depuis, je vais de surprise en surprise avec ce film.
J’ai opté pour le moins de paroles, d’explications et d’adopter un montage serré, rythmé par un son qui, pour moi, en dit plus que les mots. (…)
Angèle Diabang Brener

LA REALISATRICE

Née en 1979 à Dakar. Après une formation en Réalisation Audiovisuelle au Forut Média Centre de Dakar en 2003, elle suit des résidences d’écriture de scénario Africadoc. Elle se perfectionne en tant que cadreuse et monteuse sur de nombreux films institutionnels et documentaires. Elle passera derrière la caméra en 2005 pour signer son premier film « mon beau sourire », très remarqué dans de nombreux Festivals. En 2006, la réalisatrice créera sa société de production Karoninka ; suivra la réalisation du film documentaire « sénégalaises et Islam » co-produit avec le Goethe Institut. En projet, la réalisation d’un documentaire de 52 mn « Yande Codou, la griotte de Senghor ».

EQUIPE TECHNIQUE
Auteur réalisatrice : Angèle Diabang Brener
Image et Son : Pape Sékou Diouf
Montage : Angèle Diabang Brener
Genre : documentaire
Support de tournage : numérique
Contact : [email protected]


Des extraits de commentaires sur Angèle :
« Elle démarrait avec un bijou : « Mon beau sourire », de la Sénégalaise Angèle Diabang Brener, une jeune réalisatrice qui participe avec deux autres projets à Africadoc. Cela dure cinq minutes et c’est parfaitement convaincant. Angèle est du style déterminée : plutôt que d’attendre le financement de ses deux projets plus élaborés, elle a économisé plusieurs mois pour pouvoir louer la caméra, les équipements de son et de lumière et, étant elle-même monteuse, a monté toute seule le film et l’a fini avec des amis. Lorsqu’il fallut affronter la douleur sur le tournage, elle le fit (cf. critique du film). Une première réussie dévoilant une écriture originale où le montage joue effectivement un rôle essentiel. Découverte lors d’une résidence d’écriture à Saint-Louis, elle a donc deux autres projets plus longs à réaliser, pour lesquels elle a trouvé des producteurs : « D’où je viens », un film très personnel sur son village natal en Casamance où l’on cultive largement le cannabis, et un autre sur « Yande Codou Sene, la griotte du président Senghor », sa complice, chanteuse et actrice qui vit maintenant aigrie dans la misère (2006 sera le centenaire de la naissance du poète-président). »


« Angèle n’a pas encore vu Kodou. Comment l’aurait-elle pu dans une Afrique qui ne peut voir les films de son propre patrimoine ? Mais l’esprit qui anime Mon beau sourire participe de la même énergie : renouer avec son espace culturel, ce qui est une façon de renouer avec le monde en liant l’expérience qu’on en a à travers ses recherches et une incontournable quête de soi. Son film n’est comme Kodou ni la condamnation d’un rituel que l’on peut juger obsolète ni sa défense : il est simplement le constat d’un engagement physique (des sujets, mais aussi ici de l’actrice et de la réalisatrice) pour « avoir un beau sourire ». Le fait de calquer le montage sur une musique choisie d’avance et particulièrement rythmée indique une nouvelle démarche de cinéma : sans asséner de message, loin de toute revendication d’objectivité, communiquer une tension (en continuité avec les chants qui accompagnaient autrefois le rituel). L’image n’est pas illustrative d’un commentaire ou d’un discours sur le sujet mais entre dans une chorégraphie ressentie très physiquement par un spectateur emmené dans un flot d’impressions. La différence avec le clip est que ce n’est pas l’application d’un programme d’évocations mercantiles mais que le film respecte la dignité des personnes et la met en exergue. Voilà ce que les femmes font pour vous, messieurs ! Et ce n’est pas rien ».

Olivier BARLET (www.africultures.com « Lussas 2005 : des films qui dérangent »)



« Ainsi soit-il »
de Ramaka Joseph GAYE

Production Arte
durée : 33′
fiction
01/01/1997

Une bâtisse obscure. Un dispensaire. Une femme essaie de convaincre son compagnon de quitter ce « lieu de mort » où il travaille. Mais l’homme ne veut pas partir. Elle, la femme, la vie, essaie de l’entraîner, mais en vain. Les seuls êtres qui rôdent autour de ce huis clos sont des enfants malades. Rien ne semble pouvoir se résoudre, rien ne peut se construire, personne ne peut se sauver. Au-delà des déchirements du couple, c’est l’Afrique blessée qui fait entendre sa voix.


Equipe Technique
Réalisateur : Joseph Gaye RAMAKA
Scénario : Joseph Gaye RAMAKA
Image : Jean-Michel HUMEAU
Montage : Juliana SANCHEZ
Son : Pierre GUENNEGAN

Interprètes : Maïmouna BOYE, Alex DESCAS, Félicité WOUASSI, Makharam MADEIRA, Néné Diagne SANE,
Palmarès
– 1997 : Lion d’Argent_Festival de Venise
– 1998 : Premier Prix du court métrage_Festival Vues d’Afrique


Films de Ramaka
Baw Naan (1985)
La musique lyrique peul (1986)
Portrait d’un mannequin (1986)
Nit… N’doxx (1989)
Ainsi soit-il (1997)
Karmen Geï (2001)

Jo GAÏ Ramaka est né à Saint-Louis (Sénégal) le 09 novembre 1952.
Après des études d’anthropologie visuelle à Paris, à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et de cinéma à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques à Paris 8, il crée, en 1990, une société de Production et de Distribution en France, « Les Ateliers de L’Arche ».
En 1997, il crée, en association avec Madame Ghaël Samb SALL, « Les Ateliers de L’Arche – Dakar » qui ouvre, en 1998, « l’Espace Bel’Arte » doté de la première salle équipée en dolby digital et qui organise la promotion du cinéma d’auteurs.
Il réalise un moyen métrage « Ainsi soit-il » qui lui vaut le « Lion d’Argent », premier prix de la Section Corto-Cortissimo de la 54e Mostra Internationale d’ARTE Cinematograpfica de Venise – Sept 97.
Il écrit de nombreux scénarios de 1990 à 2004 dont « Le train bleu », « Betty Move », « La nuit du Varan », « Fragments à Deux et Mille Voix » et, « Karmen » qu’il réalise et présente à la 54e édition du Festival de Cannes en mai 2001. « Karmen » sera élu « Best Feature » lors du PAN AFRICAN FILM & ARTS FESTIVAL AWARDS 2002 de Los Angeles.
Membre de l’Observatoire sur les Nouvelles Technologies au Sénégal (OSIRIS), il a créé un « Observatoire Audiovisuel des Libertés » en Afrique de l’ouest.


KODOU
un film de Ababacar Samb Makharam
| Sénégal | 1971 | 100′ |
Les Ateliers de l’Arche

Une jeune fille, Kodou, se soumet, un peu par bravade, à une pratique de tatouage. Mais ne voilà-t-il pas qu’au milieu de la cérémonie, et tandis que les matrones l’encouragent de leurs chants, Kodou prend la poudre d’escampette. Offensant ainsi gravement les traditions séculaires du village. La famille de Kodou se sent déconsidérée, ses amies se moquent d’elle. Confinée dans une quasi-quarantaine, Kodou devient folle et s’en prend violemment aux jeunes enfants. Ses parents finissent par l’emmener dans un hôpital psychiatrique dirigé par un médecin européen, sans résultat. Ils décident alors de la soumettre à une séance d’exorcisme traditionnel. Puis on ramène Kodou à la maison. Guérira-t-elle?

Ababacar Samb Makharam
Né le 21 octobre 1934 à Dakar, il entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955 et fonde une troupe de théâtre, Les Griots. Il interprète aussi quelques petits rôles, puis, en 1958, il se rend en Italie, au Centro sperimentale di cinematografia, la grande école de cinéma romaine.

Il retourne au Sénégal en 1964 et travaille dans les milieux de la radio et de la télévision.

Tout en poursuivant sa carrière de réalisateur, il s’investit dans la promotion et la défense des cinémas africains et sera le secrétaire général de Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) de 1972 à 1976.

Il meurt le 7 octobre 1987.

Filmographie
1966 : Et la neige n’était plus (CM)
1971 : Kodou
1982 : Jom (ou L’Histoire d’un peuple)
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