Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 2015
Sirène de Faso Fani (La)
Titre original : Faso Fani, la fin du rêve [working title]
Pays concerné : Burkina Faso
Support : DCP
Durée : 90 minutes
Genre : politique
Type : documentaire

Français

La Sirène de Faso Fani part à la rencontre des ex-employés de la célèbre manufacture de cotonnade burkinabé pour révéler les conséquences désastreuses de la politique économique mondiale aveugle des réalités locales, celle de Koudougou, la ville dans laquelle je suis né, il y a 40 ans. Fermée en 2001, ce sont des centaines d’employés qui sont mis brutalement au chômage, des milliers de personnes qui sont plongées subitement dans la misère et une ville entière, la troisième de mon pays, qui subit de plein fouet les conséquences d’une fermeture inexplicable et qui depuis peine à se relever. Plusieurs années après cette catastrophe économique et sociale, je repars à la rencontre de cette ville qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, de cette usine qui a marqué mon enfance, mais aussi, et surtout, de ces employés qui, bien que dépossédés de cet outil de travail qui faisait leur fierté, restent convaincus que la remise en route de la filière du coton est un avenir possible pour toute la communauté. Avec ce film, je veux faire vivre et partager ce dont tous rêvent ici : entendre un jour à nouveau le doux ronflement des cotonnades de Koudougou.



Réalisateur : Michel K. Zongo




Making-Off // Faso Fani par cinedocfilms



Producteurs

Michel K. Zongo – Diam Productions, Burkina Faso

Christian LELONG – Cinédoc films, France

Michael Bogár – Perfect Shot, Allemagne







2015 | 24e Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2015), 28/02 > 07/03/2015 | Burkina Faso

* Compétition Documentaires



2015 | 65ème Festival de Berlin (Berlinale 2015) | BERLIN, Allemagne |, du 05 au 15 février 2015

* Sélection – section Forum



2012 | 65ème Festival International de Cinéma de Locarno 2012 | Suisse | 01> 11/08/2012
* Sélection PROJETS FILMS – Open Doors Lab
* Winning project (Projet primé)
www.pardolive.ch/en/Open-Doors/Past-editions/Open-Doors/2012-Sub-Saharan-Francophone-Africa/OD-2012-film4.html

Olivier Barlet sur Tënk :
« Comme son titre l’indique, le film aborde à la fois l’histoire d’une entreprise et ce qu’elle a signifié pour un peuple. Il fallait du rêve et de la foi pour envisager une production locale de tissu indépendante dans le Burkina Faso de Thomas Sankara. Son humour et son engagement servent d’introduction à cette exigence de dignité et de liberté. Le Faso dan Fani (pagne tissé au pays) sera un tissu sans fil extérieur, le fleuron d’une révolution. Cette aventure industrielle abordée avec les hommes qui l’ont menée mais aussi l’étau de l’économie mondiale auront marqué la jeunesse du réalisateur. Cette triple dimension lui permet de documenter avec force la renaissance artisanale de la filière en cours et fait de ce film un acte bourré d’empathie autant qu’un manifeste politique. Son film devient dès lors un chant de vie qui, au-delà même de Koudougou, peut motiver nombre de porteurs de projets, tant il est vrai qu’un cinéma d’émancipation rend à chaque spectateur sa puissance d’agir. »

English

Burkina Faso »s first textile factory was named Faso Fani, or « national loincloth » in the local language. It was set up in 1965, just after independence, in Koudougou, the place where I was born, to process the cotton crop that is one of our country’s main agricultural resources.
In its heyday, Faso Fani was the pride of the city, one of the most important factories in the country before it went into decline. Faso Fani finally closed in 2001 under a Structural Adjustment Program (SAP) imposed on Burkina Faso by the Bretton Woods Institutions. This policy of profound economic reforms was planned by international institutions such as the World Bank and the IMF for the sub-Saharan African states, in the context of economic globalization.

In African states where previously, since independence, the fundamental social and economic sectors such as health, education, water and key industries had been managed within the public sector, a vacuum quickly developed, entirely to the benefit of an unregulated private sector. The consequences for the population have been and will be incalculable.

In Koudougou, hundreds of workers were laid off without any kind of social safety net. The city bore the brunt of this unfathomable closure and has struggled to recover ever since. A decade after the social and economic catastrophe, I set out to meet some of the workers who were involved, to investigate this factory which loomed so large in my childhood, and to explore this city which, today, is no more than a shadow of its former self.


by Michel K. Zongo (Burkina Faso)
France · Color · 90′


Director »s note
Koudougou was long regarded as the textile capital of Burkina Faso. And with good reason, since it was the home of the Faso Fani factory, whose name means « national loincloth ». Burkinabè people used to say that « Faso Fani calls the shots ».
Then the factory was shut down. Desolation followed in the wake of the closure, a direct result of globalization.
Today, by visiting Koudoudou and making these micro-portraits of former Faso Fani employees, to whom I am personally very close, the film will gradually show the connection between the choice of world economic model imposed on my country and the grim realities of life endured by the hundreds of workers who lost their jobs.

Directing: Michel K. Zongo

Production
Cinédoc Films

Coproduction
Diam production
Les films de l’oeil (Canada)

2012 | Locarno FilmFest
* Open Doors Lab
* Grant Open Doors for development (10.000 CHF)
* Premio ARTE Open Doors (6.000 Euros)
www.pardolive.ch/en/Industry/Open-Doors/film.html?fid=600156&sl=en
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